C'était vrai qu'au départ, je n'y croyais pas. Comment aurais-je pu y croire? Je ne me reconnaissais plus. J'étais cette petite fille paumée qui ne savait plus effacer les maux du passé. J'avais mal, très mal. Puis, tu es arrivé. Je ne voulais pas, je ne désirais plus être heureuse. Je ne percevais même pas tes différences, tu n'étais pourtant pas pareil, tu étais extraordinaire, pas comme les autres. Tu n'avais pas cette manière d'être à me dédaigner. Tu me respectais, tu parlais doucement, tu me comprenais. J'étais si bien lorsque tu faisais tinter tes mots. C'était beau. Oui, juste beau. Je semblais bien.
J'étais perdue. Je chahutais entre ce passé qui me tiraillait et ce présent qui me tentait tant. Je devais faire un choix. Heureusement. J'avais choisi d'accepter que ce qui était derrière moi reste derrière moi. Tu étais là et je n'avais plus peur. Je ne pensais pas pouvoir regoûter au bonheur, la dernière fois qu'il m'avait frappée, il m'avait aussi désertée. Sauf que toi, tu paraissais être une exception. Mon plaisir de maintenant. Tu avais un coeur. Tu avais quelque chose. Tu étais quelqu'un.
On me disait que les filles ne s'attachaient qu'aux salauds sans coeur. Je n'étais plus d'accord. Parfois, la méchanceté lassait et on aurait aimé trouver quelqu'un de bien.
Cette personne qui rendrait notre existence plus jolie, plus attrayante, plus agréable à vivre, on en rêvait toutes. Cette personne c'était toi. Toi, juste toi.
samedi 30 octobre 2010
mardi 19 octobre 2010
Un manque insurmontable?
Je te croyais plus forte que cela, j'étais persuadée que tu ne pleurais jamais, que les larmes ne te connaissaient pas et que la peine quoi qu'il arriverait tu la surmonterais. J'avais tort. On ne supportait pas une mort. On n'acceptait pas à un décès prématuré. J'avais espèré que tu avais plus de courage que moi, que la bravoure te soulèverait. Je m'étais trompée. Evidemment. Je voulais que tu aies encore la force de sourire, que tu ne sois pas contrainte d'assumer cette charge, d'endurer ce que je vivais depuis six ans. Ce jour-là, je devais sûrement trop rêver. La volonté manquera toujours et même si chaque jour était beau, on finirait forcément en sanglots un soir ou l'autre. La nuit demeurait inévitable, elle nous accablait de ses remords et regrets qui nous rongeaient jusqu'à ce sang qu'on désirait tant faire couler. On hésitait. On rechignait. On refoulait l'acte et on oubliait. Toi aussi, tu étais mal, j'avais senti le monde s'écrouler quand dans mes bras tu avais exprimé ton chagrin. Je m'étais mise à pleurer. Je savais qu'il ne fallait pas, que j'étais tenue de rester sobre, l'air touché mais pas bouleversé. Sauf que te voir si fragile, si frêle, si humaine m'avait perturbée. Je voulais t'aider mais au fond, je me doutais que je n'y changerais rien. Je continuais d'imaginer que tu t'en sortirais. Ce n'était pas totalement faux, tu étais persévérante et consciente de la réalité. Bientôt le monde te sourira complètement, il t'ouvrira ses bras, tu iras mieux. Bien que ceux qui me disaient qu'on s'habituait à une absence m'écoeurait, je sentais que l'état d'épuisement et de tristesse partirait dans quelques temps.
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.
jeudi 14 octobre 2010
Triste existence.
Elle devait s'appeler Sophie ou quelque chose du même genre, de toute manière, son prénom on s'en moquait, on ne cherchait pas à le retenir. Elle passait inaperçue, elle virevoltait au milieu d'une rue sans que personne ne le remarqua. Elle demeurait insignifiante et si peu importante. Chaque mot qui sortait de sa bouche n'était que fumée, personne ne prenait le temps de l'écouter, tout le monde la repoussait, on en riait. On envisageait même que si elle mourrait, l'absence de sa présence ne se ferait pas sentir. Jamais elle ne manifestait une quelconque émotion. Et quand elle parlait, ou du moins quand elle tentait d'exercer avec sa bouche une existence, on l'écartait de la ligne de mire. Nous ne l'aimions pas sans pour autant la hair. Banal être humain qui ne nous intéresse pas. Mais elle, que disait-elle à travers ses silences? Elle devait sûrement rêver à un autre monde, un univers où on lui sourirait et où elle jouirait pleinement de son bonheur. Mais là, était-elle heureuse? Bien sur que non, une ombre ne pouvait rester joyeuse. Une ombre luttait contre le sombre, mélancolique, perdue, disparue, la jeune fille errait puis s'égarait on ne savait trop où puisqu'on ne se renseignait jamais à son sujet. Lorsque les autres folâtraient, elle songeait. Elle devinait que cette affreuse condition qu'on lui infligeait ne s'améliorerait pas. Le meilleur n'était plus envisageable. Elle gambadait, puis, rien. Elle larmoyait. Elle chahutait avec le diable dans un cauchemar macabre. Le spectre du présent rôdait encore. Toujours vivante, bien que terne et sans expression, elle marchait des heures sans connaître la destinée qu'il l'attendait. Elle augurait juste un avenir de demoiselle meurtrie, elle flairait le mal encore et encore. Tourmentée, elle décelait que sa cénesthésie était irremédiable. Elle avait tort mais peu importe, elle s'en rendrait compte un jour ou l'autre, elle les vaincrait tous avec son sourire qu'ils n'auraient plus car elle, cette fille déprimée et effacée que personne n'apercevait, elle aurait réussi là où ils auraient tous abandonné. Elle n'était pas lâche, elle était juste seule. Solitaire à attendre une main qui finirait bien par se tendre et la ramener vers un plus doux chemin.
Automnale
Mais tu sais, nous ne sommes pas responsables. Nous ne pouvons rien contre malédiction inéluctable. Au fond de nos yeux saute la vérité, tu reviendras et je reviendrai. Alors cesse de me fixer, laisse-moi respirer. Nous nous sommes abandonnés mais ca ne peut plus durer. L'histoire est inachevable. Pourtant, nous n'arrivons plus à continuer, je t'ai éjecté de l'échequier et tu m'as propulsée hors du tapis. Ce n'est qu'un temps de répit et bientôt accourra la nostalgie mêlée à la mélancolie du temps passé qui n'est plus. Nous ne faisons qu'inverser les lois supêmes qui dirigent nos coeurs. Tu sais très bien que je ne t'aime plus mais tu jouies de cette dépendance. Tu te doutes que je suis faible et toi coupable. Et inversement. Nous nous excusons mutuellement et avons promis de ne plus parvenir à cet infâme résultat que nous répugnons tant. Je n'avais qu'à ne pas succomber et tu n'avais qu'à ne pas me suivre. Assassins de notre relation. L'amour ne meurt jamais. Mais ce n'est pas de l'amour, il s'agit d'un sentiment inexplicable et d'un rapprochement toujours évident. Pardonne-moi si j'ai réussi à pourrir nos existences et que tu as laissé la charogne à l'air libre en guise de souvenir.
C'est fou comme les temps changent, quand j'ai écrit ce texte, je doutais, j'étais perdue, je ne savais plus, aujourd'hui ce que je veux et ce que je désire ne se nomme plus lui. C'est fini.
C'est fou comme les temps changent, quand j'ai écrit ce texte, je doutais, j'étais perdue, je ne savais plus, aujourd'hui ce que je veux et ce que je désire ne se nomme plus lui. C'est fini.
Inscription à :
Articles (Atom)