dimanche 27 février 2011

Tu me pardonneras si je publie ton poème de Saint-Valentin?

Rappelle-toi tes jours noirs, tes jours dérisoires,
Et rappelle-toi qu’aujourd’hui tout est fini,
Que je suis ici pour illuminer ta vie,
Que tu n’as plus à endurer de sombres soirs.

L’amour reste éphémère tel un doux papillon
Rien n’arrive à déterminer les passions
Les amants son volages et les maîtresses coupables ;
Cupidon, définitivement incapable.

Pourtant, de cette imperfection naît une union,
Une liaison qui résiste aux tentations,
Qui ne succombe ni au néant, ni aux vents.

Puisque les sentiments s’avèrent trop importants.
S’il te plaît, ne me laisse pas, reste avec moi.
Offre-moi ton cœur sans me demander pourquoi.

Futur, je suis lente, patiente.

Une révélation, une fascination
Une sensation, une ambition,
Un vrai méli-mélo des sentiments,
De la joie et de l’obscurcissement,
Du rêve qui se mêle au réel,
Un aboutissement de la vie,
Brin de folie ou profonde envie,
Nature en éveil, grande nouvelle,
Avenir frêle tends-moi tes bras,
Edifie –toi et ne t’effondre pas.
Viens, viens vers moi, serre-moi contre toi.
Mais ne m’étrangle pas, ne m’étouffe pas.

Quand tout se mélange pour ne faire qu'un.

La vie est un fleuve menant à la mort.
La vie est une souffrance absolue
Que désormais je ne supporte plus.
Moi qui n'aie jamais été assez forte.
La vie est un combat que j'abandonne.
Un combat qui devient vite monotone.

La vie est une fleur durant une saison
Comme une pâquerette qui fanerait,
Oubliant la beauté du papillon
Toi, qui en m'oubliant me tuerais,
Toi qui savais à quel point je t'aimais.
J'ai mal à cause de ce que tu m'as fait.

L'amour qui était raison de ma vie,
Est aujourd'hui raison de mes soucis.
Je ne peux plus voir qu'un avenir noir.
Dans lequel je m'empêcherai d'y croire
Qu'un futur peut-être envisageable.
Bien qu'au fond de moi j'en sois capable.

samedi 26 février 2011

Avant, je voulais être critique d'art; comme Baudelaire. Mais je ne suis pas Baudelaire.

J'ai toujours voulu m'essayer à la critique.
Le Journal intime d'une call-girl est une série britannique palpitante inspirée de faits réels londonniens.
Tout d'abord, l'actrice, Billie Joe Piper fait preuve de magnificence dans tous les sens du terme. D'une part, elle s'avère sublime. D'autre part, la jeune femme utilise un jeu subtil qui empêche la vulgarité de s'installer. En effet, le sujet érotique et provocant qu'est la prostitution de luxe comporte des risques. Il ne faut pas tomber dans la pornographie mais susciter le désir et l'attente avec une véritable histoire à suspens. L'héroïne n'est pas uniquement Belle, elle est aussi Hannah. Ses démêlés quotidiens passionnent le spectateur puisqu'ils vont au-delà de sa profession en lui offrant de s'adonner à l'amour.
Cependant, certaines images restent crues bien qu'étant le reflet d'une réalité que nous ignorons. Cette série nous permet de découvrir le monde inconnu et caché de la prostitution.

samedi 19 février 2011

Tu croyais peut-être que je ne pleurais jamais?

Le soleil ne parvient pas à sortir de son lit embrasé les matins où tu n'es pas à mes côtés. La nuit ne peut s'en aller, le jour ne peut pointer le bout de son nez. La Lune souhaite encore rester. Elle n'est guère tentée de rejoindre l'univers puisqu'elle se sent abandonnée.
Le temps n'existe pas dans un monde sans toi. La vie se morfond d'une profonde solitude lorsque tu t'en vas. Les matins se font lointains et les soirs charbonneux de larmes. Mes chemises demeurent mouillées de sanglots interminables et restent imprégnées d'oppression. Mes vêtements flottent sur les chaises du salon. Les livres de citations s'entassent sur mon lit défait. Mes draps jouent avec mes couvertures et les oreillers stagnent dans un silence intense. L'enfer éternel. La compassion excommuniée. Le dégoût éprouvé. Le frottement de mes veines. La lumière éteinte. L'ampoule explosée. Tout est dérangé, rien est à sa place. Le chaos inhalable. Les murs sinistres d'une chambre trop habitée. Le reflet d'un corps désabusé et abîmé dans un miroir bien trop âgé. Quelque chose a changé. Quelque chose s'est mue. Un sort pernicieux s'est abattu sur la réalité. Déplorable et nuisible passé. L'espoir m'a désertée et la nuit ne m'a toujours pas quittée. Elle ne souhaite plus partir. Le présent se vomit en grande quantité. Mes boyaux le rejettent. L'existence me malmène. La vie m'exècre autant que je la déteste. La passion est finie. Le charme est parti. Mon odorat ne reconnaît plus ton parfum. Il a oublié ton odeur, il se rappelle juste de la douleur. Mon corps frêle se contente de ton affreux départ qui ne le ravit pas. Il mêle sobriété et négligé. A vrai dire, il ne sait plus où aller. Il observe tes yeux dépités face à ce spectacle horrifiant qui t'éloigne encore un peu plus de mon horizon. Sentiment de culpabilité.

jeudi 17 février 2011

Lettre à l'avant du présent.

Tu es l'amant qui a déserté mon maintenant. Celui que mon présent refuse, que mon passé renie et que mon futur oublie.
La fierté m'envahissait les soirs où je te résistais, les soirs où je t'envoyais rêver d'une autre. Tu jouais de ma faiblesse et mon âme errait si bien dans un paradis funeste que tu ne côtoyais jamais. Ma mélancolie te tuait, te répugnait fortement. Ton indifférence me dégoûtait. Nous avions si bien su nous pourrir la vie machinalement pendant deux ans que lorsque je mis fin à cette histoire inutile je perdis tous mes repères. Je marchais sur un chemin sans avenir. Je sentais la fin. Je m'amusais des contraintes et des règles. Mais, je vivais. Je respirais et tout était parfait. Je rageais parfois que tu ne reviennes pas, que tu ne sois pas à mes pieds comme je l'avais été.
Puis, un jour, je compris. Je réalisai que tu n'étais pas comme moi. Que tu ne reviendrais pas. Que tu n'étais qu'une partie de mon existence à effacer, à cacher. Je ne te pardonne toujours pas d'avoir amplifié ma douleur, atténué mon bonheur.
Romain a débarqué, comme si de rien n'était. Comme si je n'avais pas su le remarquer. Je ne souhaitais pas m'engager, nullement aimer pour souffrir encore. Mes yeux clignaient, mes pupilles grossissaient, mes lèvres se mordaient. Je découvrais la réalité, que tout le monde ne demeurait pas méchant et égoiste. Il a su me rendre heureuse, contrairement à toi, il a su me permettre d'y croire. D'emblée, je me suis confiée, je n'ai rien eu à lui dissimuler. Il ne se comportait pas de manière enfantine, il avait la maturité nécessaire pour m'aider et m'aimer.

Il s'agit du dernier article où tu apparais. Tu n'es plus dans ma vie et tu n'y seras jamais plus. Tu m'as détruite et jamais reconstruite. Je ne te déteste pas. Je n'ai plus d'amour, ni d'attention à t'accorder. Tu es rayé.

jeudi 10 février 2011

La douleur est inqualifiable et toujours insupportable.

Papa demeure toujours aussi loin et me manque toujours autant, de la même façon. Je regrette sa présence, son amour, son affection, sa protection, qu'il ne soit pas là pour épauler maman. Je souffre de ce manque intense mais je préfère taire cette douleur car de nouveaux éléments sont arrivés et se sont amusés à déteriorer le peu qu'il me restait. Sauf que je n'oublie pas. Je n'oublie pas son visage froid, ses yeux fermés par les pompiers, que je me suis enfuie en courant après lui avoir baisé le front. J'avais dix ans et je n'étais pas lâche, j'avais juste mal. Mal de regarder depuis la fenêtre des voisins ce qu'il se passait à la maison. Mal aussi de voir les larmes de maman et sa voix tremblante me dire que c'était fini. Mal encore d'assister au spectacle des pleurs de ma soeur. En une soirée, en une veille d'anniversaire, le destin a été brisé et papa nous a quittés. Je croyais que plus rien ne pouvait se produire, que papa nous protégeait. Il n'a pas pu éviter l'inévitable, aujourd'hui maman est malade. Je garde espoir que cet ange veille sur elle et lui rende la force nécessaire à sa guérison. Je ne prie pas car je suis impie et que je ne veux pas y croire. Un phénomène surnaturel englobe probablement la Terre; je ne me pose pas ce genre de questions je ny pense même pas. Les épreuves de la vie forgent mon caractère et m'offrent les raisons de mon combat. Depuis sept ans, je veux être sa fierté. J'aurais aimé qu'il me voit passer au collège, puis au lycée, qu'il me félicite pour mes diplômes, qu'il rencontre Julie, Moussa et Clara, qu'il me donne son avis sur Romain, qu'il me dispute lorsque je manque de respect à maman.
Malheureusement, il n'est plus là. La vie continue et continuera toujours car je ne suis ni orpheline ni mutilée de guerre civile.

mardi 1 février 2011

On ne choisit pas sa famille.

Je vous hais tellement. Tellement fort. C'est mal de détester mais vous ne méritez pas plus. Maman guérira, maman vivra, maman s'en sortira. Que vous le vouliez ou non. Je n'irai pas avec toi ou avec toi. Je ne m'en fous pas de mon grand-père non loin de là, ce n'est pas vous qui pleuriez le soir de le voir malade après l'avoir aidé à se coucher. Ce n'est pas vous qui êtes allés le voir à l'hôpital autant que vous le pouviez parce que vous l'aimez d'un amour insensé.
Mais c'est vous qui provoquez les problèmes, vous qui voulez qu'on soit placé, vous qui essayez de me séparer de maman, vous qui détruisez tout ce que maman a construit. Sauf que nous n'avons pas besoin de vous. Papa est parti il y a sept ans. Vous êtes tous venus avec vos promesses, vous nous avez tous tendues le bras au départ. Puis, vous vous en êtes allés. Vous n'avez pas respecté vos engagements et la vie a continué. Alors à quoi bon revenir juste pour foutre la merde dans ce que maman a créé? Elle n'a pas besoin de vous, pas besoin que vous veniez avec vos conseils, avec vos soucis, avec vos idées, avec vos conneries. Pas besoin que vous veniez l'emmerder et encore moins que vous lui dites que vous voulez nous prendre et qu'elle meurt car elle ne mourra pas.
Parfois, on aimerait vraiment changer de famille quand on voit ce que ça donne...

Moi, les seules personnes que je respecte ce sont mon grand-père et mes cousins, cousines. Le reste, je m'en moque pas mal.