lundi 21 mars 2011

Lance-moi une corde, je la réceptionne.

Elle avait chaussé ses ballerines noires, celles que tu ne supportais plus à cause du bruit qu'elle arrivait à émettre avec ses pieds et s'était parée de sa robe fleurie à tendance liberty. Elle s'était promenée le long des quais, avait longé les escaliers de la gare, avait fini par atterir dans une campagne profonde qu'elle ne connaissait pas mais qui, étrangement, l'attirait énormément. Tu dévorais ses pensées, aucune ne pouvait ne t'être adressé. Elle tombait amoureuse...
Elle ne savait même plus écrire et cherchait à se raccrocher à la vie grâce à toi notamment. Quand elle se serrait dans tes bras, elle oubliait tout. Ses problèmes, sa tristesse, son mal-être. Elle vivait pour la joie qu'elle redécouvrait. Tu lui permettais d'enlever les tâches sombres de son existence et de revenir à une vie en couleur; le vintage black and white version téléviseur ancien ne lui convenait plus. Elle voulait respirer, se lever pour regarder la rosée du matin comme Antigone, équarquiller les yeux dans le but que tu lui décoches un sourire, marcher sur des routes désertées des hommes.
Elle souhaitait que tu ne l'abandonnes pas, elle désirait que tu la soutiennes, elle ne pouvait plus être seule. Elle avait besoin d'aide pour être forte, pour y croire encore.
Surtout il fallait que tu la prennes encore contre toi en lui murmurant que tu l'aimes, en lui chantant les paroles des chansons qu'elle adorait tant puisqu'elle les entendait à tes côtés, les doigts liés aux tiens...
La solitude peut s'arranger.

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