Tous les matins, c'est le même refrain. Des yeux larmoyants, la même peine qu'au premier jour, comme si la douleur demeurait intacte. Huit ans après, je n'arrive pas à parler de toi sans pleurer. J'aurai beau tout réussir, tout avoir, je n'irai jamais bien car tu ne seras pas là. Tu sais, l'art n'est qu'un prétexte pour oublier que mon père n'est plus qu'une étoile dans le ciel. Je me persuade que tu es autour de moi, comme si tu n'avais jamais été emporté. Pourtant, j'ai tort. Je ne facilite pas le deuil. Comment le faire lorsque tout dans la vie vous rappelle que vous n'avez plus votre père?
Au fond, tout ce que je construis n'est qu'un hommage à une ombre.
Je crois que le plus dur est sans doute d'admettre que tu n'existes plus.
Je n'accepte pas ta disparition. J'ai l'impression qu'hier, les pompiers ont tenté de te réanimer et qu'ils n'y sont pas arrivés, je suis si seule dans ce monde à vivre à ma façon ton envol vers les cieux.
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