Papa. Neuf ans.
Comme si la douleur s'atténuait avec le temps...
J'ai cru pendant des mois que tu reviendrais. J'ai envie que tu sois là. Romain comblait tellement bien ton absence, il jouait ton rôle. J'ai besoin de soutien, que quelqu'un soit fier de moi.
J'ai tellement l'habitude de faire croire aux gens que tout va bien, si seulement je parvenais à me convaincre moi-même.
Les feuilles des arbres tombent, les branches deviennent à nouveau nues. Le vent déshabille les arbres. Toujours le même hiver, cette saison qui dure depuis neuf ans. De la grêle, tous les matins, s'abat sur mon visage froid. Les coquelicots ne fleurissent plus, les oiseaux ne chantent plus. A quoi bon vivre quand on ne fait que souffrir, se disent-ils...
Le soleil a déserté le jardin. Les beaux jours n'existent plus dans une saison morose. pourquoi exister quand la vie a disparu?
Tu étais tout et tu n'es plus rien. Une ombre dans ce chemin sombre. Regarde comme le jour est terne depuis que les cieux t'ont pris. Viens me prendre dans tes ailes d'ange et amène-moi dans ton monde à toi.
J'attendrai toujours ton retour. Papa.
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