dimanche 3 avril 2011
Dis, c'était comment la vie avec toi?
Dis, c'était comment la vie avec toi? Oui, je te le demande car je ne me rappelle que de la vie où tu n'y es pas. Je ne peux pas te dire que c'est nul, que je broie du noir tous les soirs et que je demeure très déprimée depuis ton décès parce que c'est faux. Je surmonte à mon échelle ma souffrance. Tu es parti trop vite et j'étais trop petite. Sept ans, presque la moitié de ma vie et plus de la moitié de la sienne. Elle a mal mais ne le dit pas, à ton image, elle ne dévoile rien. Mais ce n'est tellement pas évident de prononcer ton nom ou bien de t'évoquer au présent, tout est si lointain désormais. Je n'avais jamais songé à cette fin. Je n'avais jamais pensé que tu pouvais t'en aller. A dix ans, on ne peut pas croire qu'on va nous enlever ce qu'on a de plus cher car on est encore persuadé qu'il y a une justice sur Terre. Apparemment non. Je voulais écrire de belles phrases en ton hommage, honorer une dernière fois ton image par cette page mais je doute d'en être capable. Tout ce que je suis capable de te dire c'est que tu es la raison de mon combat. Je veux être la meilleure pour toi. Pour toute cette force que tu me donnes. J'ai besoin que tu reviennes, tant besoin de ta présence, de tes conseils. Je suis lassée de te parler virtuellement et d'imaginer que tu es mon ange gardien, que tu me protèges du monde. Je voudrais juste que tu sortes de ton cercueil pour me dire que tu m'aimes et que d'où tu es tu veilles sur nous trois, que tu ne nous abandonnes pas. Je crois que le pire dans toute cette histoire c'est que je ne me rappelle même plus de ce que la vie pouvait être auprès de toi. Laisse-moi juste une fois redevenir la gamine insouciante et innocente... S'il te plait.
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