jeudi 23 septembre 2010

Emotions expirées.

Stupéfaite sous une pluie battante avec cette musique entrainante et pourtant si déprimante dans la tête. Le chanteur dérangé et névrosé imprégnait ses sentiments à l'intérieur de mon coeur vide. Je restais statique dans un éboulement de rêves chaotiques. L'eau tombait dehors, le froid rongeait mes os, dévorait chaque morceau de ma peau. Je mourais avec le temps qui filait, je mourais accompagnée d'une météo saisissante. Mes larmes glissaient, chutaient dans l'égout d'en face. Je songeais à cette voix attractive et à ce physique alléchant. Ma frange coupée fraichement faisait des bonds sur mon front. Mes yeux noirs de culpabilité attendaient de l'oublier. Je me morfondais dans des utopies solitaires. Mon âme errait parmi les ruelles sombres et étroites, patientant tendrement à la porte du bonheur. Je n'avançais plus, bloquée au seuil de la joie. Il bouffait mon avenir et minait mon passé déjà consumé. Une cigarette. Ma vie se résumait à un joint que l'on allumait et qui ne durait jamais. Il partait des lèvres et s'engouffrait dans mes poumons qu'il bousillait intégralement, mais qu'importe l'addiction puisque que seul le résultat minable comptait. La grêle se fit sentir. Je ne m'abritais pas. Je désirais une fin. Une fin à tout cela. Une fin à rien. Elle m'avait présentée lui, puis l'autre là-bas pour que je le console de je ne sais plus quoi, et enfin celui d'en face. Sans oublier le mec d'à côté. Le stratagème avait échoué. Tous en demeuraient dégoutés. Ils ne comprenaient pas et ne comprendraient jamais. Ils ne savaient pas que le véritable amour ne meurt jamais et qu'il perdure malgré une neige estivale et un hiver caniculaire. Ils ignoraient tout de l'amour. Ils ignoraient même le fond de mon coeur. Moi même, je ne le connaissais pas. Je ne savais plus. Depuis cette personne-là, je ne m'attachais plus, je lachais au bout de deux semaines, au moindre défaut, il me déplaisait. Je ne savais plus aimer. Je croyais réapprendre mais non, je n'étais qu'endoctrinée par un vent nouveau, par un besoin soudain de fraicheur. J'abdiquais. Je renonçais, je capitulais.
Et même-ci, lui, je l'aimais, il ne serait qu'un papillon éphémère qui s'envolerait vers d'autres cieux. La pluie tombait encore et mes sanglots commençaient à connaître des difficultés pour ne pas couler, pourtant, je devais résister.
Je n'étais pas une ratée, j'étais juste une fille paumée.

mardi 21 septembre 2010

J'ai dix minutes pour m'y remettre, ça promet d'etre rude.

La fille des quartiers bourgeois, la fille au style propret, jamais vulgaire, toujours glamour et en même temps tellement trash. Le faussement négligé que les bohèmes du XVIe arrondissement de Paris porte à merveille. On en est tous gaga. Quand on voit ces nanas-là, on se dit que leurs fringues valent un mois de notre salaire, mais non, même pas, elles ont tout chopé dans les friperies. Ces dernières fleurissent dans le quartier du marais, elles s'entassent près des boulangeries où le pain au chocolat coûte cinq fois le prix de celui qu'on trouve en banlieue. Certes, lui, il est meilleur. Paris. Capitale de la mode. Capitale de la culture. Capitale d'une France déconfite par des disparités cachées. On nous cache la vérité. La femme accolée au bistro, sirôtant son monaco, dissimule son identité. On dirait une grande dame, celle des beaux lieux. Elle est tout autre. Il s'agit juste d'une employée banale d'une banque, pas plus riche que toi ou moi si on compte son argent à elle seule du mois. Sauf qu'elle, elle a besoin de montrer qu'elle est plus importante que toi. Alors la fille au sourire email diamant, te regarde de manière hautaine et te prouve à quel point elle s'avère supérieure à toi. Oui, tes parents ne bossent pas en tant que patrons d'une multinationale, les tiens, ils en sont les larbins. Sauf que sans ces gens, cette pute à frange, elle ne vivrait pas. C'est eux qui font tourner la France et pas uniquement papa-maman dans leurs fauteuils en cuir de vache et non en simili. Mais ça, elle ne le voit même pas. Cette nana-là, elle n'a pas été élevée dans le même esprit que toi. Elle se ramassera. Elle chutera, ce sera dur. Très dur. Elle ne s'en relèvera pas. Les plus méchants diront qu'elle l'a mérité. Moi pas. Je crois qu'elle mène une existence dans un monde parallèle, elle ne peut pas cohabiter avec la classe sociale moyenne. Elle n'est même pas responsable, elle est juste spectatrice d'un univers qui la dépasse et où il n'y a pas que strass et paillettes. Alors, madame la riche se barre, elle va se chercher un mari. Elle sélectionne, elle réfléchit. Aucun ne veut d'elle. Tant pis. Elle se fera sauter par un vieux qui la prend pour épouse juste pour avoir une pouff' à son bras. Au fond, il s'en tape d'elle, elle n'existe même pas à ses yeux. Et elle, c'est pire, elle l'exècre. Mais bon, comme il a le compte en banque bien fourni elle n'hésite pas et fonce dans ses bras ridés et vieillis.
Est-elle heureuse pour autant? Bien sur que non. C'est elle que tu retrouves en larmes en bas de l'immeuble du coin. Elle finit par envier la vie de ses gens qu'elle haissait avant parce qu'eux au moins, même s'ils n'ont pas ses louboutins et un prada au bras, ils respirent le bonheur puisqu'ils ont su trouver leurs âmes soeurs.

mardi 14 septembre 2010

Ne t'es-tu jamais dit que j'étais tombée amoureuse de toi et que j'en avais souffert?

Mais, as-tu déjà aimé? Je ne te parle pas des petites amourettes de primaire. Je n'évoque pas non plus les histoires passagères, les flirts si tu préfères. Non, je te demande si une fois dans ta vie tu t'es déjà dit qu'après cette personne-là, tu n'aimeras plus jamais. Est-ce qu'une fois, tu t'es questionné sur ta place dans le monde, dans son monde? Non. Tu n'es pas capable d'aimer. Aimer, c'est partager, c'est tout offrir. C'est souffrir. As-tu déjà pleuré parce que tu aimais trop? As-tu déjà supplier le divin de t'ôter la vie pour ne plus avoir à aimer encore? Es-tu déjà devenu fou en voyant la personne qui fait battre ton coeur? Ne la respectes-tu pas? Ne demeures-tu pas muet lorsqu'elle s'avance vers toi et qu'elle vient t'adresser un salut? Ne ronges-tu pas tes ongles lorsqu'elle t'ignore ne serait-ce qu'un jour ou même une heure? N'hurles-tu pas de douleur lorsque tu l'aperçois dans les bras de quelqu'un d'autre? Bien que tu ne la possèdes pas, tu es jaloux, jaloux comme un enfant. Sauf que si tu l'aimes vraiment, tu comprendras rapidement que la personne qu'elle aime, tient vraiment à elle. Alors tu la laisseras vivre son bonheur. Certes tu verseras des larmes si elle représente ce que tu prétends qu'elle incarne pour toi. Au final, la haine prendra le dessus et l'ignorance aussi, tu finiras par abandonner.
Sauf si tu es tombé amoureux, et là, c'est une toute autre histoire car le véritable amour ne meurt jamais.

samedi 11 septembre 2010

Douloureuse perte.

Quoi qu'il se passe, tu me manques toujours un peu. L'évocation de ton nom me restera toujours coincée entre les dents, je n'arrive pas à le prononcer. Ce poids que tu m'infliges je ne peux le lâcher, il me rattache à toi comme les pétales du pissenlit qui flottent dans l'air et s'accrochent à nos vêtements, que nous ne parvenons pas à enlever. Je ne me défais pas de cette tristesse infâme. De cette douleur insupportable que je ne souhaite à personne. Tu es parti. Parti pour toujours, pour le restant de mes jours. La nuit lorsque mes yeux pleurent, ils te demandent la permission de te rejoindre, là-bas, où tu dois être si bien. Mais tu ne leur réponds pas. Tu ne leur dis même pas qu'au fond de ce bleu, tu as incrusté ton âme, que dans ces pupilles dilatées tu as inscrit ma fragilité et que s'ils sont mouillés, c'est par cette absence que tu m'infliges depuis six longues années. J'aurai moins souffert de mourir en gémissant d'effroi que de survivre encore et encore sans toi. Certes, certains jours sont beaux, même la plupart mais tu n'es pas là. Non, tu as disparu. Tu as quitté les vivants. Et moi, je suis seule, seule ici à m'autoagacée, à me hair de rester. Je déteste le simple fait de respirer alors que tu ne respires plus. Tu gis dans une tombe, tu pourris dans un caveau où l'air ne passe plus. Tu es un tas d'os. Celui avec qui j'ai passé mon enfance, ou du moins, le peu que tu m'en as laissé, est un squelette. Tu es une charogne. Cette image me répugne. Je t'aime. Je t'aimerai toute ma vie et je crois que tout me dégoute sans toi puisque je n'ai plus ta présence pour m'épauler. Je n'ai plus que des larmes et des cris amers qui ne me rendront pas ton être si cher.

mercredi 8 septembre 2010

Amour ravageur.

Il est vrai que j'ai ressenti un drôle de sentiment lorsque je t'ai aperçu dans ce bus, ce matin, qui au premier abord m'a parue bondé et en fait non. Alors moi, comme une conne, j'ai voulu avancer, évidement, j'ai marché vers le fond. Là, au milieu, tu étais sous mes yeux à parler avec un gars que je connais. J'étais décoiffée. Je me suis recoiffée à l'arrière. Tu m'as vue, j'en suis sûre. Tu me rends paranoïaque. Enfin, je te connais par coeur. Effectivement, je ne t'ai pas échappé au regard puisque lorsque tu as franchi cette putain de porte qui par bonheur s'est enfin ouverte à notre arrêt respectif, tu as tourné la tête vers la vitre. Nos yeux se sont croisés. Rapidement ma tête s'est tournée. Je tentais de cacher mes larmes, tu me bouleversais. Je devais pourtant m'y attendre mais non, je ne m'y sentais pas prête. Je croyais que tu ne reviendrais jamais, que je n'aurais plus jamais à te voir. Mais si, il y a fallu que nous soyons au même endroit au même moment. J'ai la poisse. La poisse des poisses. J'écris sûrement mal. Tant pis. Tu ne mérites pas d'être mentionné. Tant pis aussi. Tant pis aussi si je souffre et tant pis aussi si j'ai envie que tu disparaisses. Oh non, je ne désire pas que tu meurs, je n'y survivrai pas. Je souhaiterais juste que tu partes quelques temps et que tu me laisses réfléchir et oublier. Je reviendrai, tu reviendras. Ce cercle est infini et vicieux. Nous n'y pouvons rien. Il se perpétue depuis notre rencontre. Je devrais en prendre l'habitude mais chaque coup est plus dur.
Tu sais, auparavant, je n'avais jamais aimé si fort. Je ne pensais même pas que c'était possible d'être amoureuse comme je le fus. Apparamment si. Mais qu'est ce que ça fait mal...

mardi 7 septembre 2010

Purement fictif. Purement réel.

Décidément, cette fille-là, elle ne comprenait rien à l'amour peut-être même qu'elle en ignorait toutes les facettes. Il était vrai que sous ses couches de fond de teint qui lui donnaient une peau faussement mate, son eyeliner et son mascara étalés à la truelle, ainsi que son rouge pute, elle rendait l'impression de se moquer de tout. Elle se contrefoutait des apparences, de ce que les gens allaient penser d'elle dans sa minirobe bustier échancrée. Les mecs rêvaient d'elle. Elle connaissait leurs ambitions. Dès qu'un se présentait, elle se jetait sur lui, lui offrait son corps pendant des heures. Parfois, l'adolescent s'attachait. Tout à coup, tout changeait. Elle le dédaignait, le rejetait, il devait partir, la quitter ou sinon, elle le larguerait, ce que la plupart du temps, elle faisait, toujours sans sentiment. Ne possèdant pas d'âme, elle cumulait les histoires d'un soir. Un jour demoiselle deviendrait femme. Elle n'y songeait même pas, elle ne voulait pas grandir, elle se contrefichait de l'école et du reste. Tout ce qui l'intéressait se rapportait au sexe. Dans ses bras à lui, ou encore à l'autre là-bas en face de toi, elle se perdait. La jeune fille oubliait tout dans un lit, dans un bois, tant qu'elle ne se rappelait plus du passé. Forcément cette sorte d'addiction n'avait pu arriver seule. Elle fumait. Pas que du tabac. Quand elle ne buvait pas.
On supposait que dans sa tête, elle n'allait pas très bien. Au fond, tout le monde le savait mais tout le monde commèrait sur ses histoires toutes plus trash les unes les autres. Le genre de nanas no limite qui écoeure les filles et attire les mecs.
On la détestait autant qu'on l'aimait. Elle balançait les critiques par des piques bien trouvées, une répartie exemplaire et une méchanceté naissante. Elle pleurait la nuit, seule dans son lit. Elle n'avait trouvé refuge que dans la déchéance. Personne ne l'écoutait, personne ne l'aidait. Effectivement, ses plans d'une nuit ne comblaient pas sa tristesse et ne dissolvaient pas ses problèmes. Un jour où l'autre, elle serait contrainte d'arrêter. Oui, bientôt elle grandirait et s'apercevrait qu'elle ne serait plus aussi libre que maintenant, elle devrait se poser, larmoyer et en finir avec toutes ces conneries du passé.

vendredi 3 septembre 2010

La renaissance.

Je n'ai rien contre l'hypocrisie, vraiment rien puisqu'au fond, même si nous ne l'avouons jamais par pur amour propre, nous nous critiquons sans cesse. On fait semblant qu'on aime celui-ci ou encore celle-là, parfois même, nous n'avons pas le choix. Par exemple, dans le domaine du travail, avons-nous d'autres possibilités que celle d'être hypocrite avec un collègue? Oui, nous devons être mielleux avec une personne que nous ne portons pas en notre coeur mais c'est la vie. Il vaudrait mieux faire la guerre? Non. Elle serait inutile. Certes, notre quotidien se rythme de tartuferies seulement, si ces simulations d'élans du coeur n'existaient pas, nous n'avancerions jamais. Nous évoluons dans un monde qui prône l'imposture, la déloyauté ainsi que la fausseté. L'amitié au sein d'un même milieu est très superficielle. Les gens sur qui compter sont particulièrement rares. A côté de ça, les trois quarts de vos connaissances se présentent comme si vous étiez les meilleurs amis du monde depuis l'âge de trois ans. Evidement, ils ne sont que camarades. Et encore. La camaraderie s'efface rapidement dès les premiers signes de vieillesse. La solidarité n'a plus lieu d'être. Personne ne pratique cet acte, tout bêtement parce que tout le monde s'en moque. En attendant, lorsque ce tout le monde se retrouve dans la "merde", l'entraide, il aimerait bien la connaître. Sauf qu'il ne peut pas pas. Savez-vous pourquoi? Pourquoi la fraternité ne persiste pas? Elle s'est enfuie le jour où l'hypocrisie a pointé le bout de son nez et où il n'y a plus eu de véritable amitié.
Qu'elle est belle la devise de la République Française! Hormis quand on regarde l'envers du tableau.

mercredi 1 septembre 2010