samedi 11 septembre 2010
Douloureuse perte.
Quoi qu'il se passe, tu me manques toujours un peu. L'évocation de ton nom me restera toujours coincée entre les dents, je n'arrive pas à le prononcer. Ce poids que tu m'infliges je ne peux le lâcher, il me rattache à toi comme les pétales du pissenlit qui flottent dans l'air et s'accrochent à nos vêtements, que nous ne parvenons pas à enlever. Je ne me défais pas de cette tristesse infâme. De cette douleur insupportable que je ne souhaite à personne. Tu es parti. Parti pour toujours, pour le restant de mes jours. La nuit lorsque mes yeux pleurent, ils te demandent la permission de te rejoindre, là-bas, où tu dois être si bien. Mais tu ne leur réponds pas. Tu ne leur dis même pas qu'au fond de ce bleu, tu as incrusté ton âme, que dans ces pupilles dilatées tu as inscrit ma fragilité et que s'ils sont mouillés, c'est par cette absence que tu m'infliges depuis six longues années. J'aurai moins souffert de mourir en gémissant d'effroi que de survivre encore et encore sans toi. Certes, certains jours sont beaux, même la plupart mais tu n'es pas là. Non, tu as disparu. Tu as quitté les vivants. Et moi, je suis seule, seule ici à m'autoagacée, à me hair de rester. Je déteste le simple fait de respirer alors que tu ne respires plus. Tu gis dans une tombe, tu pourris dans un caveau où l'air ne passe plus. Tu es un tas d'os. Celui avec qui j'ai passé mon enfance, ou du moins, le peu que tu m'en as laissé, est un squelette. Tu es une charogne. Cette image me répugne. Je t'aime. Je t'aimerai toute ma vie et je crois que tout me dégoute sans toi puisque je n'ai plus ta présence pour m'épauler. Je n'ai plus que des larmes et des cris amers qui ne me rendront pas ton être si cher.
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