mardi 7 septembre 2010

Purement fictif. Purement réel.

Décidément, cette fille-là, elle ne comprenait rien à l'amour peut-être même qu'elle en ignorait toutes les facettes. Il était vrai que sous ses couches de fond de teint qui lui donnaient une peau faussement mate, son eyeliner et son mascara étalés à la truelle, ainsi que son rouge pute, elle rendait l'impression de se moquer de tout. Elle se contrefoutait des apparences, de ce que les gens allaient penser d'elle dans sa minirobe bustier échancrée. Les mecs rêvaient d'elle. Elle connaissait leurs ambitions. Dès qu'un se présentait, elle se jetait sur lui, lui offrait son corps pendant des heures. Parfois, l'adolescent s'attachait. Tout à coup, tout changeait. Elle le dédaignait, le rejetait, il devait partir, la quitter ou sinon, elle le larguerait, ce que la plupart du temps, elle faisait, toujours sans sentiment. Ne possèdant pas d'âme, elle cumulait les histoires d'un soir. Un jour demoiselle deviendrait femme. Elle n'y songeait même pas, elle ne voulait pas grandir, elle se contrefichait de l'école et du reste. Tout ce qui l'intéressait se rapportait au sexe. Dans ses bras à lui, ou encore à l'autre là-bas en face de toi, elle se perdait. La jeune fille oubliait tout dans un lit, dans un bois, tant qu'elle ne se rappelait plus du passé. Forcément cette sorte d'addiction n'avait pu arriver seule. Elle fumait. Pas que du tabac. Quand elle ne buvait pas.
On supposait que dans sa tête, elle n'allait pas très bien. Au fond, tout le monde le savait mais tout le monde commèrait sur ses histoires toutes plus trash les unes les autres. Le genre de nanas no limite qui écoeure les filles et attire les mecs.
On la détestait autant qu'on l'aimait. Elle balançait les critiques par des piques bien trouvées, une répartie exemplaire et une méchanceté naissante. Elle pleurait la nuit, seule dans son lit. Elle n'avait trouvé refuge que dans la déchéance. Personne ne l'écoutait, personne ne l'aidait. Effectivement, ses plans d'une nuit ne comblaient pas sa tristesse et ne dissolvaient pas ses problèmes. Un jour où l'autre, elle serait contrainte d'arrêter. Oui, bientôt elle grandirait et s'apercevrait qu'elle ne serait plus aussi libre que maintenant, elle devrait se poser, larmoyer et en finir avec toutes ces conneries du passé.

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