jeudi 26 août 2010

J'arrete.

J'avais écrit, tapé quelques lignes. Elles ne me plaisaient pas, alors d'un geste, j'ai tout effacé. Je ne regrette même pas, j'assume cette audace. Pourtant, j'ai tort, ce texte aurait pu devenir meilleur. Enfin, qui a-t-il de bon lorsqu'on n'a plus confiance en soi. Il parlait de cela. Je ne conserve plus l'assurance de mes débuts, à force de trop jouer avec moi-même, je me maltraite toute seule en m'infligeant des sanctions qui ne servent à rien et qui me mènent nulle part. Ecrire m'intimidait sûrement avant, que je ne publiais pas. La peur partit quelques mois aujourd'hui, elle est revenue. Je préfère jouer à des jeux stupides en ligne ou discuter avec tout le monde de n'importe quoi que de me défouler. Seul cet acte me calme pourtant. J'avais basé ma vie sur ma passion, maintenant, je réfléchis et me demande si ce n'est pas surréaliste de souhaiter concrétiser des projets qui n'ont ni queue ni tête. J'ai beau tenté d'y croire, je n'y arrive plus. Je vais tout abandonner et revenir au métier que je voulais faire depuis petite, tant pis si au bout de quelques années je serai lassée, au moins, j'aurai la sécurité de l'emploi et je ferai ce que tout le monde rêverait que je fasse, je dirigerai mon existence de manière à ce qu'elle soit la plus paisible possible.
Au fond, je ne veux que du sensationnel, des mots, des songes et des cauchemars pour me booster. Je ne suis peut-être pas inapte mais je ne suis pas assez forte pour réussir à devenir ce que je voulais être. Tant pis, tant pis si je suis lâche, je laisse tomber, j'abandonne.
Si l'envie me revenait peut-être que j'écrirai et que je m'y remettrai.
Sauf que je ne prends plus plaisir à écrire, alors pourquoi continuer si ça m'apparaît comme un devoir, non un jeu qui m'amusait autrefois. Je renonce à mon ancien rêve, les larmes aux yeux, mais c'est plus sage, c'est trop dur et je suis trop fragile.
Je hais cet article.

mardi 24 août 2010

La pénombre m'éclaire plus que le jour.

Nous figurions sur cette plage comme de simples images, transparentes et fades. Je t'aimais. Oh oui, si tu ne pouvais rien qu'une seule fois mesurer le degré de cet amour qu'alors j'éprouvais pour tes yeux, pour tes cheveux, pour ton sourire, pour toi. Tu captivais mon regard ébloui, tu m'aveuglais de mots méchants, de paroles affreuses et pourtant si douces et si agréables. D'un jour à l'autre, tu devenais le jour et la nuit. J'acceptais cette folie, je cautionnais que tu joues avec moi puisque j'avais besoin de ton odeur, de ta présence. Lorsqu'on se voyait, je te reniflais, j'irai même jusqu'à dire que j'humais ton parfum. Il me consolait, m'ouvrait le monde des rêves les plus fous, les plus dénués de sens. Une sorte de drogue. Puis, tu partis. D'abord, je me mis à pleurer, à te supplier de revenir. Dans un premier temps, tu ne m'accordais pas d'importance. Alors je laissais trainer la chose, l'encre coulait, tu "oubliais". Tu réapparaissais, rapidement tu cédais, tu restais doux, le lendemain tu te fis plus distant. Encore après, tu ne supportais plus que je demeurais si éprise malgré tous tes coups psychiques pour m'anéantir, tu m'hurlas dessus, me rabaissas plus bas que Terre, je pleurais. Tu t'en contre-fichais, limite si tu ne riais pas. Honnêtement, au fond de moi, ça te faisait prendre ton pied de me voir morfler, tu kiffais me voir souffrir, tu raffolais de mon côté amoureuse transie qui te courait toujours après quoi que tu faisais. Tu me quittais, revenais, me jurais amitié et tas d'autres choses. Ensuite, tu m'utilisais. Vint un moment où je t'ennuyais, tu te lassais de moi, je mutais, ma passion s'accroissait. Si tu avais pu me tuer, tu l'aurais fait. Tu décampas. Je t'appelais. Du matin au soir. Du soir au matin. Tu ne décrochas plus. Tu m'infligeais la plus dure des douleurs, une indifférence totale qui me faisait vomir. Je n'arrivais plus à vivre. Hormis un jour, je décidai de me reprendre, de t'oublier, j'étais sur le point de réussir que tu réapparus. Je demeurai suprise. Confuse, heureuse, perdue et tellement libérée. Je ne t'avais pas réellement rayé. Chaque fois que tu rétablissais le contact, j'accourais.
Aujourd'hui, je me demande encore si cela a vraiment changé. Regarde nous, regarde où nous en sommes arrivés. Faute à ma passion destructrice, à mon amour débordant pour ce toi qui ne voulais qu'amitié, puis au fond, quelque chose qui s'enflammait en toi, quelque chose de mal intentionné qui se logeait dans ton corps maudit, à cause de toi et de tes brouilles à répétition qui provoquent un arrachement, je suis encore seule ce soir à regarder la pleine Lune et à réfléchir.

dimanche 22 août 2010

Elle s'auto-dégoutait pourtant, elle continuait.

Elle demeurait là, impassible, le cœur retournée, le regard morne, plongée dans son gin fizz la clope au bec, le style destroy détérioré. L’attirail auparavant recherché n’était plus que haillons après des jours sans avoir l’occasion de se doucher. Ses sous-vêtements provocants se distinguaient sous son corset charbon et sa jupe de cuir décidemment trop courte. Une pute. Une femme avant tout. Chagrinée de son métier du soir de fille de joie. Une fumée vaporeuse et grisâtre s’échappait de ses lèvres peu apparentes de nuits pas assez chastes. Elle s’en allait, quittait le pub et rejoignait son lieu d’habitude. Strasbourg-Saint-Denis. La névrosité parvint au moyen d’un métro, vide, des heures creuses où le danger de l’agression rôde. Elle ne craignait rien, les violences, il en était de sa nature d’en être régulièrement victime. Elle descendit, arriva sur la rue principale, assise sur une barrière, elle fumait encore. Seule ? Pas vraiment. Une dizaine de jeunes filles l’accompagnaient sur cette chaussée déserte de passants, une heure d’attente, les clients se firent rares ce jour-ci. Heureusement, un quinquagénaire avec la bedone qui pointait sous une chemise trop juste et des lunettes rondes l’approcha. Il l’invita à venir comme il aurait convié une autre du même type de la manière dont on rappelle son chien. Elle n’avait pas à lui faire confiance ou à en avoir peur, c’était un homme de passage, non un habitué, elle ne recroiserait plus sa route puisqu’à chaque nouvelle aventure il changeait de partenaire. Il appréciait varier les compagnies afin de satisfaire ses requêtes de mâle déprimé qui ne plaisait à aucune. C’était le genre à ne pas connaître l’amour, il avait ce besoin de la prostituée qui devenait intense avec son âge de plus en plus avancé. Celle-ci patientait lors des embouteillages, il cherchait un hôtel. Un taudis pour prendre son pied. Les sentiments de la femme qu’il « violait », il s’en moquait puisqu’à la fin de la relation sexuelle, il lui donnait un salaire en conséquence de ce qu’elle lui aurait fait. Elle, regardait par la vitre, le maquillage coulant connaissant déjà la suite et dégoutée de ce corps bien trop touché qu’elle n’en pouvait plus de porter. Elle ignorait ses désirs. Le client lui en ferait part une fois avachi sur un lit trop mou, alors elle devrait l’exciter, lui donner envie. La péripatéticienne accomplissait une à une de ses tâches telle une machine. On lui glisserait un billet dans son push up bien garni. Puis, elle s’en irait. L’homme s’endormirait ici, se réveillerait seul dans des draps imprégnés de sperme et de différentes ADN. Le travailleur prendrait une douche, le sourire aux lèvres, joyeux d’avoir pu vider son sexe dans celui d’une autre. Il rejoindrait son entreprise et continuerait à vivre comme-ci de rien était. Il niait le fond du problème. Il cherchait au moyen de relations d’une nuit rémunérées l’affection qui lui manquait. La pute n’était pas là pour donner de l’amour mais pour procurer du plaisir aux insatisfaits. Quant à cette charmante créature, elle reprendrait son rôle d’ouvrière mal payée dans une boite pleine à craquer qui n’hésiterait pas à la licencier à la moindre faute professionnelle. Nous vivons dans un monde particulier où nous n’avions pas le droit à l’erreur. Si les problèmes économiques n’accroissaient pas et si nous étions tous riches, il n’y aurait pas de mendiants ou de filles vendant leurs corps pour une poignée de monnaie. Malheureusement, l’univers est imparfait.

samedi 21 août 2010

Je ne suis pas raciste, généraliste ou critique mais les seuls et rares campagnards que j’aperçois s’avèrent être de purs ringards. « A la mode » d’il y a cinq ans quoi. Style, j’ai vu une dame porter un pantacourt orange. Ce n’est pas que je suis contre ce coloris mais en habit, ce n’est pas l’extase. Les seuls et rares touristes croisés sont hollandais ou germaniques. Relations quelques peu compliquées. Je ne vous parle pas du choc émotionnel que vous provoquent le paysage et le mauvais temps des Vosges comparés à la Méditerranée. Le village est coincé au milieu d’une vallée, de chaque côté, la montagne. Un brin stressant sans être nullement claustrophobe. Niveau réseau internet, c’est la loose. Tout est surprotégé. Bye bye les réseaux communautaires et le reste. La librairie est fermée, ni tabac, ni poste. Tu te croirais dans un hameau éloigné ou une sphère mortuaire. Limite si les nuages ne font pas de toi leur quatre heures et si les trombes d’eau ne t’engloutissent pas. Dans cinq jours, ce sera fini et bonjour Paris. Vive la pollution. Parce que ce n’est pas l’air qui nous maintient en forme mais l’animation.

Une musique romantique trottait dans ma tête pendant que mes larmes coulaient encore et encore.

Hier soir, c'était l'inondation, l'explosion. Ca y est, je l'ai fait. Oui, j'ai pleuré. Je me suis décidée à assumer le fait d'être perdue. J'avouais tout, je ne niais plus, je revenais sur les faits par des sanglots. Longs, fracassants, difficiles à accepter. Je m'agaçais, je m'énervais, je dégradais mon image, au fond de ce lit, sous cette couette et sur cette oreiller qui recueillaient ma tristesse, j'avais sûrement du égarer ma fierté. Sinon je n'aurais osé me morfondre pour lui quoi, pour cette merde. Pour cette chose dont j'ai été éperdument amoureuse. Un semblant de lucidité me traversait l'esprit, je réalisais enfin le mal qu'il m'avait faite, j'étais tellement paumée. Je me découvrais sensible, bancale, anémiée, défaillante et surtout stupide. Je considérais ma personne comme inutile et idiote pour écouler du sel de yeux qui n'avaient pas besoin d'être encore mouillés, je me haissais. On avait saisi la corde douloureuse. En boucle résonnait Chasing Cars de Snow Patrol ce qui n'arrangeait guère mon état, il l'empirait mais j'aimais ça. J'aimais sans doute souffrir pour tout évacuer...
Sauf que je ne vais pas mieux. Ce soir, je regarde la Lune éclairer la pénombre et j'ai comme un goût amer dans la gorge, je désirerais voler au moyen d'un nuage bien qu'il ne soit que gaz afin de ne jamais plus songer et de ne plus jamais te croiser. Je ne désespère pas tous les soirs c'est juste qu'en ce moment, je repense au temps qui n'est plus et même si en face je me tais, derrière j'écope de l'amende tant attendue.
Ne reviens plus afin que je fasse le deuil de cette histoire et d'un autre point de vue, reviens puisque je me meurs sans toi.

vendredi 20 août 2010

Un gros tas de choses qui vous passe par la tête un soir où vous ruminez seul devant un écran d'ordinateur.

J'écris juste pour me ressourcer, je ne sais pas si j'y arriverai, si j'y arriverai encore. Pour une fois, sur un article, j'ai le besoin d'étaler ma vie clairement non de façon implicite comme je le fais couramment. Sauf que je suis complètement perdue, paumée dans un labyrinthe étrange, dans cette jungle, lui, moi. Le reste du monde où est-il? Je ne le sais point. J'aimerai le savoir. Et en même temps non. Je crève un peu. C'est vrai quoi, c'est pas si évident que ça en a l'air d'oublier une personne que l'on a trop apprécié. Bien sûr, ce serait honteux de revenir dans ses bras, de sauter me blottir contre lui, de courir vers son corps après le déshonneur qu'il m'inflige. Cependant, je suis naive, j'y crois toujours un peu. Du moins, je ne peux pas croire qu'un jour toute relation puisse être coupée avec lui, on est lié. Que je le veuille ou non. Je pourrais mettre ma fierté de côté bien que je me dégoûterai moi-même. Alors, je reste digne et je ne commets pas cette erreur. J'attends, je patiente jusqu'à la rentrée, qui sait si nous ne nous croiserons pas, par tout hasard. Peut-être que je n'espère que le retrouver. Pour l'instant, je me tais. Auparavant, je me serai jetée à son cou, aujourd'hui je réfléchis et je laisse passer du temps. Du temps qui s'écoule lui permettant d'être sans ses bras à elle, cette fille, s'il l'a retrouvée cet été. Je ne souhaite que le contraire. Dès le premier jour où il m'a prononcée son nom, je l'ai haïe. C'est plus fort que moi, même si je ne l'aime plus, je lui appartiendrai toujours un peu car après le premier amour, il est difficile d'aimer encore et d'accepter qu'il ne vous aime pas.
Le reste de ma vie m'importe mais n'est pas passionnant. Je me suis remise sérieusement à l'écriture de ma nouvelle hier soir, j'en suis plutôt satisfaite. Certes, je donne essentiellement dans la tristesse, bientôt je me reprendrai. Promis. Des fois, je me demande si ça sert à quelque chose d'écrire quand personne ne vous lit. Ah si, ça défoule.
Bonne nuit ou bonne soirée. Je m'en vais en vous laissant une photo d'un coucher de soleil méditerranéen. Puis, je poserai des mots sur une feuille vierge que je remplirai. J'en suis capable. Oui. Même si je souffre, je suis assez forte pour produire.

jeudi 19 août 2010

Je suis malheureusement réaliste.

A l’endroit où les femmes arrivent avec des plates formes de quinze centimètres sur le sable, où les nantis restent groupés afin de ne pas se mélanger à la classe populaire et où les arrivistes parlent à leurs chiens pourtant interdits sur la baie. Trop des ouf ces gens. L’autre jour, même qu’il y avait une chicha. Je ne vous raconte pas le choc, bon j’avoue, je vais briser le mythe, ils devaient être banlieusards marseillais puisque nous étions samedi. Promis, l’an prochain, je vais dans un coin plus chic, histoire de pouvoir me moquer d’avantage. Même qu’ici, les gens se rebellent, à ce qui paraît le maire est barman et il a réduit les feux d’artifices cet été de moitié. C’est vrai, il n’y en a plus huit mais quatre. Bientôt, il n’y aura plus rien. Pardon, je me goure. Ils ne connaissent pas la crise financière dans cette station balnéaire.
Je suis la mauvaise parisienne qui aime ses quartiers qui craignent, les racailles et le reste parce qu’où je vis, il y a de la vie. Alors oui, les HLM florissent plus que les villas avec piscine, les gens ne se prennent pas la tête pour savoir quelles fringues iraient le mieux avec leur sac Chloé ou encore Isabelle Marant parce qu’où je loge, on se demande plutôt comment on payera à la fin du mois. C’est vrai, chez nous, il n’y a pas la mer et le soleil pour se faire de la thune. Remarque, on n’a pas à se soucier de la température. De toute manière, en banlieue, tout le monde s’en tape.

Je critique trop.

Entourée de putes à mèche, j’en suis réduite à écrire sur mon passeport anglais. Des pseudos bourges qui vous imposent leur supériorité naissante d’adolescents pourris gâtés par papa-maman qui ne sont jamais loin, cachés derrière leur paire de Wayfarrer ils ne sont pas du même monde que vous. Ils sont sur la Côte alors ils ont un profond besoin de craner. Le reste de l’année, ils ne sont pas grand chose si ce n’est des consommateurs réguliers de barrettes de shit. Et l’autre-là, sur la plage bondée de Bandol avec ses lunettes rose bonbon et son trikini marine, elle ne ressemble vraiment à rien avec ses quatorze ans à tout casser et son style hautain. Sinon plus bas, tu as les familles où le gosse à chaque fois qu’il s’approche de toi t’éclabousse la face et peint ta serviette de sable, comme-ci le vent ne suffisait pas déjà. Tu as aussi ceux qui changent de voix parce qu’ils sont dans le sud et celles qui ramènent leurs sacs de marque jusqu’à la limite des vagues achetés cinq euros en Italie. Du paraître. Tu as le surfeur, le mec avec les cheveux qui lui cachent les trois quart du front.
Sinon, tu as quelques personnes normales, comme-moi, qui ont du se tromper d’endroits parce que, ça grouille sur les transats.
J’aime le sud oui, mais je n’aime pas les touristes de la Côte d’Azur.

mercredi 18 août 2010

L'amour rend aveugle. Ceci dit, l'alcool aussi.

Au premier coup d’œil, au premier regard, elle l’avait retourné dans son jean usé. La musique de ses oreilles s’était coupée. La folie du moment, l’éphémérité de l’instant et la beauté de la proie. La chasse est ouverte. Le trappeur en plein maquis, paumé dans la garrigue s’était enfilé quelques Heineken pour ne plus songer à sa viande, à cette chair appétissante sauf qu’il n’avait pas pu, comme le jour cède à l’appât du gain il avait cédé à l’envie. Il chahutait dans des rêves absurdes, elle le rejoignait, courait vers lui et s’engouffrait dans son lit. Une vodka gin à la main, il ouvre ses yeux bleus, vous savez ceux qui sont tout dilatés par l’alcoolisme. Pourtant ce gars-là, c’était la jeunesse, tout droit sorti d’une production disney juste il avait son air à la Pete Doherty et le style un peu grungy avec le boxer pull in à fraises qui dépasse du bleach. Il la matait, le désir d’en faire son goûter, la framboise à croquer. Il faut dire qu’elle n’était pas belle. Ni moche. Juste un charme fou. Trop mince, perdue un peu à la Kate Moss et autres mannequins rachitiques dans le côté toxico dépressive. La bouche nude, le teint frais et le smocky noir. Avec sa microrobe et ses docs, on aurait dit une adolescente attardée, la fille qui refusait d’admettre sa puberté et sa féminité. Sauf que le jeune homme sur la chaise dont l’osier ressortait, il en était médusé. Elle le happait. D’une paille, elle aurait aisément pu l’avaler, il ne voulait que ça. Tortillant sur son siège, excité comme un chien près d’une femelle en chaleur face à une potentielle concubine. Seule, à une table ronde, elle sirotait un cocktail explosif le genre d’aphrodisiaque auquel il n’aurait pas su résister. Be mine. Deux mots à lui hurler qu’il ne faisait que murmurer. Il se leva, rassembla son portable, ses clefs et ses billets en vrac dans son sac de marque, s’approcha d’elle. Ils firent connaissance. Elle riait. D’un rire de bourrée. Il lui avait offert un, puis deux, enfin trois, vous voyez, verres. Il était encore plus saoul qu’elle. Fermeture du bar. L’obligation de se quitter. Rêve de passer une nuit à ses côtés. Elle accepta volontiers de toute manière, elle n’était plus en état.
S’apercevant de sa connerie le lendemain matin vers quatorze heure, elle le soufflèterait et prendrait ses clics et ses clacs une camel aux lèvres.

Dur métier rarement respecté.

Créer le feu dans les yeux de ceux qui observent vos lignes, qui les analysent et d’un certain point de vue les admirent car leur beauté les subjuguent. Le problème est le suivant, il faut savoir garder les envieurs en attisant leur besoin de vous lire. S’ils se lassent, c’est fini. L’écrivain a perdu et ne sera jamais reconnu, il sera dans l’oubli plus personne ne se fera du souci pour lui. Il se morfondra dans une sorte de mélanges à la fois de mélancolie et de nostalgie du temps de la célébrité. Afin d’éviter cette fin aussi tragique que courante pour un homme qui certes avait du talent mais sûrement n’était-il pas assez innovant ou encore dans le vent du moment. Il dormira le jour et travaillera la nuit. Son quotidien est atroce, il se forcera à être malheureux afin d’être excellent. Seule la tristesse lui donnera de l’inspiration. Sentiments d’incertitude, émotions partagées, critiques, difficultés, remise en question de soi. La question qui subsiste est à quels problèmes ne devra-t-il pas faire face et affront ?

On a tous besoin de notre canon à suivre quelque soit notre moyen artistique.

Il me donne envie d’écrire, de tout exposer, de ne plus rien cacher. Chaque mot qu’il crache est mon oxygène, je les bois, il sait les harmoniser. C’est mon dieu, mon idole. Qu’importe les traits de son visage ou encore de son caractère même s’il a le corps fripé et les cheveux en pagaille, dans son domaine, il est expert, le meilleur, il les combat un à un. Ses descriptions me prennent, m’envoient, me rejettent, me provoquent des crises de larmes. Il m’émeut. Cet homme sait manier les mots, il vomit des idées puis les réorganise. En outre, je l’admire. L’exemple de la nouvelle ou ancienne génération d’écrivains. Il tue le temps de ses lecteurs fidèles et leur offre une jouissance nullement égalable à travers ses lignes toujours trop courtes. Entamer un de ses écrits équivaut à débuter une autre vie. Rien est jamais le même, tout diffère et en même temps tout se ressemble tellement. Créez-moi encore ses émotions, écrivez, vous êtes ma nouvelle source d’inspiration. L’auteur de JNTVPTEM et Musset sont mes grands modèles.

mardi 17 août 2010

Partagée.

Je ne sais pas trop ce que je veux, en fait, mes désirs me dictent des actes qui ne me plaisent plus. Complètement partagée par un être aux cheveux fantasmagoriques. D’une part, tu as les amis avec qui tu ris qui te soutiennent que c’est le pire des connards, qu’il ne manifeste aucun intérêt pour ton intérieur, qu’il n’en veut qu’à ton postérieur et qu’il n’est point digne d’être tien. D’autre part, tu as les sentiments, ton aimant et des souvenirs avec que les gens ne connaissent. Au milieu de tout, il y a du grand n’importe quoi. Tout d’abord, se trouve lui et son amour guère convainquant, à côté, il y a moi et mes visions en perdition. Il est minuit, les lignes que je viens de laisser sont ignobles, j’ai envie d’arracher les pages, de les dépiauter. Certes, un soulagement, un arrangement mais non pas une solution puisque cette daube est censée m’aider à trancher. Je n’arrive pas à me décider. Et si je jouais la carte de l’arrogante indifférente à ses yeux dans lesquels j’ai la sale habitude de plonger lors de baisers langoureux. Je peux m’amuser, prendre le rôle de la « je m’en foutiste » pas du tout éprise de son prince plus vraiment charmant avec le temps. Ou alors, j’ai encore la possibilité de faire de Jules un divertissement, quand je veux et non quand il l’exige. Ce serait comme supplier un joueur de tennis de jeter sa raquette. Résister à la soumission. Et si je songeais à l’oublier. Pouffement de rire de ma personne. Oublions cette hypothèse et passons à la suivante. Quelle suivante ?! J’évite la case vengeance, le type d’expérience qui rate toujours. Il fait que je sois créative. Je peux tenter de le conquérir. Ou encore, le séduire. A raturer. Songer à passer à autre chose ? Un premier amour, ce n’est jamais évident de le rayer de sa vie. C’est une passade. Dans toutes mes âneries, j’ai réalisé, pris conscience de la gravité de l’interdit.
Je suis amoureuse d’un idiot sans cervelle qui ne vaut rien, aussi variable que la marée, au look négligé et au tempérament plus souvent insupportable qu’agréable. Je m’interroge sur mes mains qui se baladent et sur mon âme qui se promène. L’ombre de moi-même effacé pae un lui trop présent et pas assez en même temps.

La fin.

Je suis revenue de vacances.
Je n'arrivais pas à publier depuis mon iPod durant les dix jours dans le sud, quant à la campagne, je n'ai point trouvé de connexion internet.
Je reviens donc avec un bon petit tas de textes à taper et à publier.
Bonne soirée et bonnes vacances.