J'avais écrit, tapé quelques lignes. Elles ne me plaisaient pas, alors d'un geste, j'ai tout effacé. Je ne regrette même pas, j'assume cette audace. Pourtant, j'ai tort, ce texte aurait pu devenir meilleur. Enfin, qui a-t-il de bon lorsqu'on n'a plus confiance en soi. Il parlait de cela. Je ne conserve plus l'assurance de mes débuts, à force de trop jouer avec moi-même, je me maltraite toute seule en m'infligeant des sanctions qui ne servent à rien et qui me mènent nulle part. Ecrire m'intimidait sûrement avant, que je ne publiais pas. La peur partit quelques mois aujourd'hui, elle est revenue. Je préfère jouer à des jeux stupides en ligne ou discuter avec tout le monde de n'importe quoi que de me défouler. Seul cet acte me calme pourtant. J'avais basé ma vie sur ma passion, maintenant, je réfléchis et me demande si ce n'est pas surréaliste de souhaiter concrétiser des projets qui n'ont ni queue ni tête. J'ai beau tenté d'y croire, je n'y arrive plus. Je vais tout abandonner et revenir au métier que je voulais faire depuis petite, tant pis si au bout de quelques années je serai lassée, au moins, j'aurai la sécurité de l'emploi et je ferai ce que tout le monde rêverait que je fasse, je dirigerai mon existence de manière à ce qu'elle soit la plus paisible possible.
Au fond, je ne veux que du sensationnel, des mots, des songes et des cauchemars pour me booster. Je ne suis peut-être pas inapte mais je ne suis pas assez forte pour réussir à devenir ce que je voulais être. Tant pis, tant pis si je suis lâche, je laisse tomber, j'abandonne.
Si l'envie me revenait peut-être que j'écrirai et que je m'y remettrai.
Sauf que je ne prends plus plaisir à écrire, alors pourquoi continuer si ça m'apparaît comme un devoir, non un jeu qui m'amusait autrefois. Je renonce à mon ancien rêve, les larmes aux yeux, mais c'est plus sage, c'est trop dur et je suis trop fragile.
Je hais cet article.
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