jeudi 29 décembre 2011
Insouciance dépassée.
J'ai toujours voulu croire que les hommes changeaient en grandissant et qu'ils devenaient bons. J'ai toujours espéré que les hommes soient tous généreux un jour. Aujourd'hui, je sais que c'est impossible. Il n'y a pas d'amour pour les autres, il n'y en a que pour soi. Il n'y a pas de partage, uniquement de l'égoïsme. J'avais des rêves de solidarité plein la tête mais ils sont tous vains. J'ai voulu croire à la fraternité mais elle n'existe pas. Il n'y a plus des cœurs qui battent mais des organes de pierre. Rêves insouciants de paix et de bonheur, on ne peut pas chercher à s'en sortir si on n le veut pas. C'est plus facile d'haïr que d'aimer. Cette fois, Nietzsche n'a rien renversé, les hommes s'en sont chargés.
lundi 17 octobre 2011
Chaque fois que je te vois c'est le même cinéma.
Je ne veux pas. Je ne veux pas passer des après-midi avec toi. Je ne veux pas de tes problèmes alors que tu t'en tapes des miens. Je ne veux pas t'écouter pendant des heures à parler de toi parce que je n'en ai pas envie et que ça ne m'intéresse pas. Je ne veux pas que tu sois mon amie, tu l'as été mais je ne veux plus. Je ne veux pas figurer dans ta vie et encore moins que tu fasses partie de la mienne. Egoiste? C'est toi l'égoiste.
Tu m'as laissée pleurer toute la journée, tu savais très bien que ca allait transformer ma vie. Tu savais très bien que je souffrais de son cancer et t'étais là à débiter sur tes problèmes de mecs et de copinage pendant que je me demandais combien de temps ma mère allait encore vivre. Si tu veux tu as souffert, si tu veux tu as eu mal mais tu n'as pas nettoyé le vomi de celle qui t'a donnée la vie et tu ne l'as pas vu froler la mort. Alors non, ne reviens pas parce que tu m'as abandonnée et que je n'arriverai jamais à te le pardonner. Aujourd'hui je suis suis seule et aujourd'hui encore tu ne comprends pas. S'il te plait, oublie-moi ça vaudra mieux comme ça.
Tu m'as laissée pleurer toute la journée, tu savais très bien que ca allait transformer ma vie. Tu savais très bien que je souffrais de son cancer et t'étais là à débiter sur tes problèmes de mecs et de copinage pendant que je me demandais combien de temps ma mère allait encore vivre. Si tu veux tu as souffert, si tu veux tu as eu mal mais tu n'as pas nettoyé le vomi de celle qui t'a donnée la vie et tu ne l'as pas vu froler la mort. Alors non, ne reviens pas parce que tu m'as abandonnée et que je n'arriverai jamais à te le pardonner. Aujourd'hui je suis suis seule et aujourd'hui encore tu ne comprends pas. S'il te plait, oublie-moi ça vaudra mieux comme ça.
samedi 30 juillet 2011
Enfance.
Dans leurs yeux fusent une multitude d'étoiles. Elles sont toutes là à stagner parmi leurs rêves et à déambuler entre leurs espoirs brisés. Elles croient aux princes charmants ainsi qu'aux fées et demeurent persuadées que la mort ne peut les toucher. La merveille des larmes encadrées, la beauté des choses simples. Le cadeau de la natalité. L'innocence même qui frappe les cœurs et la pureté absolue des corps à jamais disparue avec les aiguilles des montres qui tournent à la vitesse des pneus d'une voiture de course.
Pourtant un jour, il faut grandir.
Pourtant un jour, il faut apprendre que les fondements de l'existence ne sont qu'illusions.
L'enfance, ce fabuleux moment.
Pourtant un jour, il faut grandir.
Pourtant un jour, il faut apprendre que les fondements de l'existence ne sont qu'illusions.
L'enfance, ce fabuleux moment.
dimanche 3 juillet 2011
Haine et amour.
J'ai cherché. J'ai cherché encore. J'ai compté. J'ai recompté. J'ai appris à accepter. J'ai appris à accepter que tout le monde sauf quatre personnes m'ait lachée. J'ai compris aussi que la vie n'était pas seulement une histoire d'amitié et que les coups bas ne cesseront pas. Non je n'ai pas tout pour être heureuse. Non je ne le suis pas. Non non et non. Merci à Romain qui a tout supporté, mes crises de nerf, ma mauvaise humeur perpétuelle, ma méchanceté. Merci à lui de m'avoir prise dans ses bras autant qu'il a pu. Merci à lui de m'avoir laissée pleurer sur son tee shirt et désolée d'avoir laissée des traces de mascara dessus. Merci encore et toujours à cette magnifique personne qu'il est de m'aimer si fort et de me donner la force de vivre. Merci d'exister, merci d'être entré dans ma vie et d'y être resté même si tout nous séparait. Merci à Julie, ma meilleure amie d'avoir toujours été si présente. Merci de m'avoir gardée une place dans son coeur malgré les kilomètres. Merci à Julie, mon Toad Barré. Merci à elle qui est la personne qui au quotidien m'a soutenue de manière massive. Merci de m'avoir accompagnée à l'hôpital, merci de m'avoir fait rire, merci de m'avoir calmée, merci d'avoir excusée mon comportement auprès des autres. Merci de ne jamais m'abandonner. Merci à Hassina qui a toujours su quoi dire et quoi faire pour me soutenir malgré la maladie qu'elle a elle-même subi.
Si je garde le sourire, si je me bats encore, c'est grâce à vous.
C'est beau une moyenne de quatre sur toutes les personnes qui m'entouraient...
Si je garde le sourire, si je me bats encore, c'est grâce à vous.
C'est beau une moyenne de quatre sur toutes les personnes qui m'entouraient...
vendredi 17 juin 2011
Je n'écrirai pas sur le bac, c'est trop banal.
J'ai décidé d'entreprendre une nouvelle thérapie. Une thérapie qui se fera seule, que je réaliserai seule et que je ne divulguerai à personne. Ecrire un livre sur toute cette douleur. Ecrire des lettres. Poser des mots sur l'absence de sept années. Peut-être que je cherche des explications. Peut-être que je cherche à me rassurer. Peut-être que j'en ai besoin. Peut-être que je souhaite juste te rendre un dernier hommage et me permettre de ne pas oublier ce que le temps finit par effacer.
J'amorce le début d'une longue aventure, d'une tendre initiative et d'une douloureuse expérience rythmée par des chapitres prédéfinis à l'avance que la vie elle-même a déterminé.
Pourtant je n'ai pas encore commencé à écrire. Je redoute mes lignes. Je redoute ma peur. Je redoute mes pleurs. Je redoute le souvenir.
Il est tellement plus facile de passer à autre chose que de se rappeler que la terre rejette ton corps, que tu appartiens à l'engrais des jardins. Tu pourris. Tu pourris et je n'y suis pour rien. Je connais ton destin et je dis vraiment n'importe quoi. Mais ne m'en veux pas, c'est parce que tu n'es plus là.
Je ne peux plus réfléchir, tu me fais souffrir. Ne voudrais-tu pas revenir?
J'amorce le début d'une longue aventure, d'une tendre initiative et d'une douloureuse expérience rythmée par des chapitres prédéfinis à l'avance que la vie elle-même a déterminé.
Pourtant je n'ai pas encore commencé à écrire. Je redoute mes lignes. Je redoute ma peur. Je redoute mes pleurs. Je redoute le souvenir.
Il est tellement plus facile de passer à autre chose que de se rappeler que la terre rejette ton corps, que tu appartiens à l'engrais des jardins. Tu pourris. Tu pourris et je n'y suis pour rien. Je connais ton destin et je dis vraiment n'importe quoi. Mais ne m'en veux pas, c'est parce que tu n'es plus là.
Je ne peux plus réfléchir, tu me fais souffrir. Ne voudrais-tu pas revenir?
dimanche 29 mai 2011
Je crois que j'ai besoin de toi.
J'ai encore parlé trop fort. J'ai encore crié mes sentiments alors que je n'ai pas le droit. L'air souffle sur mon visage fin. La fenêtre ouverte et le soleil éblouissant, je fixe l'horizon brumeux. La joie transperce les nuages. Ta joie. Ta bonne humeur. Ton sourire. Ton amour. L'ombre qui me suit chaque jour. Tu es là, sans stagner, à m'admirer, à me contempler.
Et je suis frêle et toi perdu et en recherche perpétuelle d'affection. Nous sommes trop jeunes. Pourtant le pincement qu'émet mon cœur chaque fois qu'il te quitte n'est pas qu'un songe. Il faudrait être malentendante et les yeux crevés pour ne pas remarquer le mal que j'ai.
Le manque s'ensuit, me poursuit, me rappelle. Je ne souhaite être que tienne.
Mais le printemps fleurit les arbres et la pluie chatouille mes pieds froids. Les parfums extérieurs ont changé et la création s'est métamorphosée. Sauf que ton regard plongé dans mes yeux océans ne me lâche plus. Il soutient le mien et en dit long.
Ne m'abandonne pas, tu es l'essence de mon bonheur et tu es l'impulsion de ma force.
Et je suis frêle et toi perdu et en recherche perpétuelle d'affection. Nous sommes trop jeunes. Pourtant le pincement qu'émet mon cœur chaque fois qu'il te quitte n'est pas qu'un songe. Il faudrait être malentendante et les yeux crevés pour ne pas remarquer le mal que j'ai.
Le manque s'ensuit, me poursuit, me rappelle. Je ne souhaite être que tienne.
Mais le printemps fleurit les arbres et la pluie chatouille mes pieds froids. Les parfums extérieurs ont changé et la création s'est métamorphosée. Sauf que ton regard plongé dans mes yeux océans ne me lâche plus. Il soutient le mien et en dit long.
Ne m'abandonne pas, tu es l'essence de mon bonheur et tu es l'impulsion de ma force.
mardi 17 mai 2011
Tout ce que j'aurais voulu te dire.
Je ne veux rien rater. Je ne rien gâcher. Je voudrais juste continuer afin que jamais il n'y ait de pause. Poursuivre jusqu'à l'épuration de la passion. Ne plus bousiller nos coeurs au couteau suisse et à la grenade stupide. Regarder dans la même direction en fixant le même objectif et te dire que le passé n'existe plus. Te chatouiller à en mourir. Passer le reste de mon temps endormie entre tes bras chauds. T'embrasser pour oublier. N'oublie jamais que chaque moment vécu est unique et que chaque instant passé ma main dans la tienne est parfait. La réunion de nos deux êtres forme le cercle le plus vertueux de nos existences. Tu me donnes la force de combattre l'invraisemblable et la volonté de réussir. Ne me laisse pas. Je désire encore être tienne des jours et des jours jusqu'à l'épuisement de l'inoubliable.
Aerosmith - I don't wanna miss a thing
vendredi 13 mai 2011
Le problème n'est pas d'oublier.
Si tu veux on oublie que mon cœur ressemble à un cookie en miettes. Si tu veux on transforme le tas en paillettes. Histoire de faire dans la joie. Si tu le souhaites aussi, je peux quitter ma chambre et aller rendre visite au pré d'à côté, juste pour sentir l'herbe fraîchement mouillée. Après, tu pourrais me prendre la main et me pousser vers ton chemin miraculeux. Le stratagème méticuleux restera inachevé. Tu n'arriveras pas à me récupérer. Le sol me tiraille encore. Pourtant ton univers m'entraîne déjà loin. Et c'est avec toi que je vis, dans ce monde funéraire merveilleux. Tu as su faire de la mort l'éternité heureuse. Alors pourquoi m'appelles-tu sans cesse puisque tu m'implores de rester sur Terre? Pourquoi m'empêches-tu de te rejoindre?
Ta perte m'a déjà tout volée. Ce sourire ne sera jamais plus là. Je t'aime.
Tu vois, j'ai essayé d'écrire sur autre chose, mais je n'y parviens pas, tu reviens toujours me hanter.
Ta perte m'a déjà tout volée. Ce sourire ne sera jamais plus là. Je t'aime.
Tu vois, j'ai essayé d'écrire sur autre chose, mais je n'y parviens pas, tu reviens toujours me hanter.
Ne t'en fais pas je vais bien.
Quel sens donner à sa vie? Quelles significations notre existence renferme-t-elle? Que faire au milieu des rivières de sanglots? Où se placer parmi les manchots? Qu'offrir aux plus démunis? Pourquoi tant de pitié, d'égoïsme et si peu d'ouverture d'esprit? Fermer sa porte, à quoi bon? On chute tous un jour, la blessure reste visible des années après et ne s'en va jamais. La plupart des hommes refuse cette faiblesse; il est plus facile de nier une absence que d'affirmer un manque. Nous demeurons vulnérables et mortels. La mort est le trépas final, le funeste objectif que chacun se fixe en naissant. A quoi cela sert-il de vivre puisque nous savons que notre tragique destin est de mourir? La naissance commence une terrible existence qui n'est que poussière dans une humanité qui n'en peut plus de pleurer. Le pessimisme féminin.
samedi 23 avril 2011
A bout de force.
Assise sur un fagot de bois, elle fumait sa dernière bouffée toxique du soir. De ses lèvres violacées par le vent hivernal sortaient de larges volutes de fumée grisâtre semblables aux chapiteaux des colonnes ioniques. La jeune femme ne se lassait jamais de son passe-temps suicidaire. La cigarette achevée, elle rentra dans son intérieur fort délicat décoré de l'ancien style Art Nouveau.A minuit passé, sous les coups d'un profond ennui, elle ouvrit un livre afin de s'endormir. Cependant, elle ne put le commencer puisque ses pensées l'accaparaient tant qu'elle n'arrivait désormais plus ni à réfléchir ni à se concentrer. C'est pourquoi elle mit en route sa télévision et laissa les chaînes musicales défiler. Confortablement installée sur son sofa rouge, le sommeil la gagna.
Quelques heures après, encore abasourdie par une nuit agitée de cauchemars funestes, le brouhaha habituel de ses voisins bruyants la réveilla. La dormeuse préféra prolonger son séjour dans son lit une partie de la matinée durant laquelle ses draps s'amusèrent à marquer son corps froid. L'âme errante, elle tâtonnait vers sa cuisine afin d'avaler quelques gorgées d'un café préparé à la hâte la veille au soir.
Aujourd'hui, elle ne travaillait pas, elle avait décidé qu'elle passerait la journée emmitouflée sous sa couette. En effet, depuis que l'amant était parti, elle n'avait plus la force d'affronter la vie.
Quelques heures après, encore abasourdie par une nuit agitée de cauchemars funestes, le brouhaha habituel de ses voisins bruyants la réveilla. La dormeuse préféra prolonger son séjour dans son lit une partie de la matinée durant laquelle ses draps s'amusèrent à marquer son corps froid. L'âme errante, elle tâtonnait vers sa cuisine afin d'avaler quelques gorgées d'un café préparé à la hâte la veille au soir.
Aujourd'hui, elle ne travaillait pas, elle avait décidé qu'elle passerait la journée emmitouflée sous sa couette. En effet, depuis que l'amant était parti, elle n'avait plus la force d'affronter la vie.
samedi 16 avril 2011
Retour dans le passé par un texte retrouvé.
Papa est parti il y a de cela six ans, de la manière la plus majestueuse qu’il soit. Il s’en est allé alors que personne n’y songeait alors que personne ne le prédisait. Un dimanche soir de juin, il eut mal. Je vis les pompiers arriver, je vis le samu, tout ce qu’il pouvait exister. Tout ce qui pouvait le sauver. Sauf que je savais déjà qu’il était condamné. Il m’était horrible de me l’avouer sauf que je le vivais, je m’en doutais. Je le regardais partir d’une fenêtre des voisins, je le sentais me quitter, m’abandonner. Et puis, maman est arrivée. Elle pleurait. Elle pleure encore, pour cela et pour tout le reste. Elle disait qu’elle voulait nous parler, qu’elle devait. Un médecin à sa droite l’accompagnait sauf qu’elle aussi avait les larmes qui coulaient le long de ses joues roses. Maman mit du temps à prononcer ses mots, ils étaient douloureux, je les connaissais d’avance. Alors j’ai pleuré. Et je pleure toujours. Pour lui, pour elle, pour ma vie, pour mes peurs. Je l’ai fixé, elle nous promettait qu’elle se battrait, qu’on s’en sortirait même sans père. Je crois qu’au fond, je n’ai réalisé que le lendemain ce que ça allait provoquer. La nuit, je n’ai pas fermé l’œil. Je me suis contentée d’attendre, de patienter comme si la souffrance passerait et qu’on me crierait qu’il était là vivant et non pâle comme tout à l’heure. Je l’ai vu juste après sa mort. Le visage morne, les yeux clos, sans vie, mort, décédé, aucune flamme ne pouvait le rallumer. Cette image me revient les jours où le manque est plus fort, le jour où je sais que je dois me battre. Dans un premier temps, j’ai voulu oublier, délaisser son décès, penser à autre chose. Mais tout est revenu un jour, ça devait revenir. J’en ai d’abord voulu à maman, puis à moi-même, j’ai tout essayé, j’aurais aimé mourir aussi, le retrouver, perdre la vie à mon tour et retrouver un certain équilibre grâce à la mort. J’ai accepté ma faiblesse, j’ai admis ne plus être capable d’être seule dans mon malheur et je me suis faite aider. Dans un second temps, je me suis battue. Je voulais continuer mes progrès. Il y a un mois maman est tombée malade. Je ne sais pas comment le supporter, je le vis mieux, sans doute grâce à Romain. Toutes mes idées ont accouru. Je voulais mourir, encore. Je ne peux pas par respect. Sauf que certains jours sont parfois des calvaires mais tant pis, je me dis que je n’ai pas le choix, que je dois le vivre, que c’est la vie. Même si c’est dur.
vendredi 15 avril 2011
Hommage au quotidien dépressif par un centième post.
D'abord, je me suis réveillée. Il était midi et je me suis dit, tant pis. Oui, j'allais encore être en retard. J'avais encore oublié notre rendez-vous. Non, je n'avais pas fait exprès. Oui, je mentais. J'annulais nos sorties afin de ne plus te voir. Je prétextais des soucis familiaux, des problèmes de mécanique, des heures de sommeil manquées et du travail qui m'exténuait. J'effectuais toujours la même danse, je fredonnais encore le même refrain, si répétitif et inutile qu'il soit. Je voulais que tu te lasses, que tu m'oublies, que tu te dises qu'il fallait lâcher l'affaire, que c'était fini. J'en avais marre de jouer au chat et à la souris, au "je t'aime moi non plus" et à "suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis". Alors je me suis douchée, j'ai pris mon petit-déjeuner et je suis remontée me maquiller. De longues minutes se sont écoulées devant mon miroir sale. Je ne faisais plus le ménage, je n'avais plus le courage. J'ai cherché ma trousse de maquillage, elle était coincée derrière quelques magazines féminins et sous les vieux CDs qu'on écoutait ensemble. Je me suis rappelée du passé, de ta présence, de ta beauté, de ton manque, de ton absence, de ses conséquences... Puis, j'ai séché mes larmes et j'ai sorti mon mascara desséché, mes cils ne voulaient plus s'allonger. J'ai retrouvé de la poudre et j'ai tenté d'unifier mon teint, en vain. Je m'étais trop laissée aller ces derniers mois... Je ne te voyais plus car je ne le souhaitais plus alors le soir c'était pizza. J'avais grossi. Mon jean me serrait donc je me suis changée. Pendant vingt minutes, j'ai fouillé tout mon placard. J'ai déniché au fond de l'armoire une robe beige et une paire de collants. Je les ai enfilés mais ça ne me convenait pas. Tant pis. J'avais tout essayé. Maintenant, je devais me coiffer. Cette étape aussi, je m'en serais volontiers passée. Déjà quatorze heures et on avait rendez-vous à midi et demi. Dix appels manqués. Tous de toi. Tu en avais marre d'attendre, tu étais rentré. Un peu déçue, tellement envie que tu continues... Je n'assumais pas cette dispute, je n'assumais pas cette rupture, je désirais renier tout le mal que je t'avais fait, toutes les fringues que je t'avais piqué. Tu ne réalisais pas que j'avais besoin de ton odeur dans mon appartement. Même si elle valait cent trente euros et se nommait Burberry. Je m'étais décidée à te rappeler. Oui mais je flippais que tu sois encore avec l'autre pouf' qui m'avait déjà remplacée. Je composais le numéro, j'entendais la connexion s'établir... Tu répondais de ta voix grave magnifique que j'appréciais tant. Je te proposais de venir chez moi. Tu acceptas. Evidemment, l'autre garce ne devait pas s'apercevoir de ta minime disparition. Evidemment, quand tu as raccroché, je me suis mise à pleurer. Evidemment quelques minutes après tu es arrivé. Tu restais si froid, pas un geste, pas un regard, pas une parole tendre. Je te détestais. Je te haïssais de l'aimer elle et pas moi. Je croyais encore tellement à cette fichue histoire de prince charmant. Tu ne m'as même pas demandée si ça allait parce que ça crevait les yeux que ça n'allait pas, j'étais bourrée de médocs, je m'amusais à faire semblant mais tu voyais clair dans mon jeu et c'était le plus douloureux. Je t'ai proposé un thé mais tu l'as refusé, tu étais pressé. Tu ne souhaitais pas rester. La seule phrase que tu as su me dire se résumait à une histoire compliquée qui devait se terminer. Sauf que tu as changé les draps. Sauf que tu as ouvert les fenêtres pour aérer. Sauf que tu as enlevé toutes les photos de nous deux. Sauf que tu as supprimé nos dossiers musique, photo et vidéo de ma session d'ordinateur. Sauf que tu m'as rendue tes clefs. Sauf que tu ne m'as pas embrassée. Après, tu m'as avouée que tu ne m'aimais plus, que tu ne voulais plus jamais avoir de contact avec moi, même pas qu'on reste amis puisque c'était elle que tu aimais. Pour finir, tu as pris ton écharpe et le reste de tes habits et tu es parti.
jeudi 14 avril 2011
Le prochain, c'est le centième.
Je suis là devant l'écran de mon ordinateur portable avec Led Zeppelin en fond sonore et son majestueux Stairway to Heaven. Chaque matin, le même cinéma. Toujours la larme au coin de l'oeil qui pointe le bout de son nez. Ta manière bien personnelle de te manifester. Sept ans que ça dure, sept ans que j'endure. Tu n'avais pas le droit. Pas le droit de partir. Pas le droit de me laisser seule. Je ne t'en veux pas, comment en vouloir à quelqu'un qui n'a pas choisi de mourir... Mais j'avance dans un futur sans avenir, dans une vie sans objectif. Je souhaitais le bonheur tardif, être heureuse plus tard sauf que sa maladie a tout remis en cause. Tout s'est brouillé à nouveau comme après ton décès. Ramène-moi dans un chemin plus clair, montre-moi les portes du paradis et prouve-moi que je peux encore sourire sans toi. De toute manière, ma force je la tire de ton absence. Puisque je n'ai plus ta présence je me dois d'honorer le peu qu'il me reste, sois fière de moi. S'il te plait. C'est la seule chose qui compte parce que tu es la personne qui a le plus influencé ma vie et qui a fait de moi la fille que je suis...
mardi 5 avril 2011
Je n'ai pas senti l'évolution.
Et puis, tu reviendras. Tu me prendras dans tes bras. Tu me diras que j'ai encore dix ans. Tu me crieras que maman est en bonne santé. Tu ne repartiras pas. Tu vivras éternellement, tu seras immortel. Tu resteras sur Terre parce que je l'aurai tellement souhaité que personne n'aura plus jamais le droit de t'enlever à moi. Tu m'avoueras que toute cette horreur n'était qu'un atroce cauchemar. J'aurai rêvé, songé que tu mourais, pensé que tu me quittais que seule une nuit s'était écoulée. Je voudrais tellement croire que demain en me réveillant tu seras présent... Je voudrais tellement que tu sois là. Mais je dois me rendre à l'évidence. Une nuit ne peut durer sept ans. C'est juste un soir qui ne finit pas, une journée qui ne se termine pas. J'aimerais ne plus pleurer à cause de ton absence sauf que je ne supporte toujours pas ta mort. Je n'ai pas fait le deuil. Je n'arrive pas à évoluer, je ne parviens pas à dépasser toute cette souffrance accumulée. Le pire accompagne sa maladie avec l'angoisse d'une fin similaire à la tienne comme si le destin s'acharnait sur moi. Je veux que tu reviennes, offre moi juste ce cadeau-là, celui de te dire adieu...
dimanche 3 avril 2011
Dis, c'était comment la vie avec toi?
Dis, c'était comment la vie avec toi? Oui, je te le demande car je ne me rappelle que de la vie où tu n'y es pas. Je ne peux pas te dire que c'est nul, que je broie du noir tous les soirs et que je demeure très déprimée depuis ton décès parce que c'est faux. Je surmonte à mon échelle ma souffrance. Tu es parti trop vite et j'étais trop petite. Sept ans, presque la moitié de ma vie et plus de la moitié de la sienne. Elle a mal mais ne le dit pas, à ton image, elle ne dévoile rien. Mais ce n'est tellement pas évident de prononcer ton nom ou bien de t'évoquer au présent, tout est si lointain désormais. Je n'avais jamais songé à cette fin. Je n'avais jamais pensé que tu pouvais t'en aller. A dix ans, on ne peut pas croire qu'on va nous enlever ce qu'on a de plus cher car on est encore persuadé qu'il y a une justice sur Terre. Apparemment non. Je voulais écrire de belles phrases en ton hommage, honorer une dernière fois ton image par cette page mais je doute d'en être capable. Tout ce que je suis capable de te dire c'est que tu es la raison de mon combat. Je veux être la meilleure pour toi. Pour toute cette force que tu me donnes. J'ai besoin que tu reviennes, tant besoin de ta présence, de tes conseils. Je suis lassée de te parler virtuellement et d'imaginer que tu es mon ange gardien, que tu me protèges du monde. Je voudrais juste que tu sortes de ton cercueil pour me dire que tu m'aimes et que d'où tu es tu veilles sur nous trois, que tu ne nous abandonnes pas. Je crois que le pire dans toute cette histoire c'est que je ne me rappelle même plus de ce que la vie pouvait être auprès de toi. Laisse-moi juste une fois redevenir la gamine insouciante et innocente... S'il te plait.
mardi 29 mars 2011
Eloge à une demoiselle extraordinaire.
Tu es sûrement la personne que je respecte le plus de ma tranche d'âge, celle qui mérite le plus de respect. Tu es une fille géniale. Tu es mon UnToad, ma Julie. On a des délires particuliers, sordides, stupides et tout ce que les gens peuvent en dire et penser, sauf que je m'en fous pas mal de leurs avis. Ils ne valent pas forcément mieux que nous. Tu es complétement folle et je t'aime comme une dingue! Sans toi, ce serait super dur. D'ailleurs, ça l'est quand tu ne viens pas en cours, il manque un petit plus à mes journées, quelqu'un qui me fait rire et qui me comprend. Tu m'as permise de réaliser que quoi qu'il arrive la vie n'est jamais finie et que l'espoir doit prôner sur la tristesse. En fait, j'ai tellement d'idées que je n'en ai plus puisque je n'arrive pas à toutes les exprimer. Je dirais juste qu'en un an, tu es devenue une personne extrêmement importante, que je suis ravie d'avoir connue. Dans mon coeur, il y aura toujours une place pour le Toad barré que tu es (désir profond de le placer, désolée, je n'ai pas pu m'en empêcher!). Je n'oublierai jamais tout ce que tu as fait pour moi et tous ces moments qu'on a partagé. Tu restes la seule personne à m'avoir proposée de m'accompagner voir ma mère à l'hôpital ou de venir dormir chez moi si ça n'allait pas alors que tu as aussi beaucoup de problèmes qui t'accablent. Ton geste me touche. Julie, tu ne sais pas combien tu es merveilleuse et combien je te souhaite d'être heureuse. Si je pouvais t'offrir une grosse bulle de bonheur, je te l'enverrai en pleine face pour que tu y goûtes pour l'éternité afin que tu ne sois plus jamais triste car tout ce que tu recevrais, tu l'aurais déjà mille et une fois donné.
samedi 26 mars 2011
lundi 21 mars 2011
Lance-moi une corde, je la réceptionne.
Elle avait chaussé ses ballerines noires, celles que tu ne supportais plus à cause du bruit qu'elle arrivait à émettre avec ses pieds et s'était parée de sa robe fleurie à tendance liberty. Elle s'était promenée le long des quais, avait longé les escaliers de la gare, avait fini par atterir dans une campagne profonde qu'elle ne connaissait pas mais qui, étrangement, l'attirait énormément. Tu dévorais ses pensées, aucune ne pouvait ne t'être adressé. Elle tombait amoureuse...
Elle ne savait même plus écrire et cherchait à se raccrocher à la vie grâce à toi notamment. Quand elle se serrait dans tes bras, elle oubliait tout. Ses problèmes, sa tristesse, son mal-être. Elle vivait pour la joie qu'elle redécouvrait. Tu lui permettais d'enlever les tâches sombres de son existence et de revenir à une vie en couleur; le vintage black and white version téléviseur ancien ne lui convenait plus. Elle voulait respirer, se lever pour regarder la rosée du matin comme Antigone, équarquiller les yeux dans le but que tu lui décoches un sourire, marcher sur des routes désertées des hommes.
Elle souhaitait que tu ne l'abandonnes pas, elle désirait que tu la soutiennes, elle ne pouvait plus être seule. Elle avait besoin d'aide pour être forte, pour y croire encore.
Surtout il fallait que tu la prennes encore contre toi en lui murmurant que tu l'aimes, en lui chantant les paroles des chansons qu'elle adorait tant puisqu'elle les entendait à tes côtés, les doigts liés aux tiens...
La solitude peut s'arranger.
Elle ne savait même plus écrire et cherchait à se raccrocher à la vie grâce à toi notamment. Quand elle se serrait dans tes bras, elle oubliait tout. Ses problèmes, sa tristesse, son mal-être. Elle vivait pour la joie qu'elle redécouvrait. Tu lui permettais d'enlever les tâches sombres de son existence et de revenir à une vie en couleur; le vintage black and white version téléviseur ancien ne lui convenait plus. Elle voulait respirer, se lever pour regarder la rosée du matin comme Antigone, équarquiller les yeux dans le but que tu lui décoches un sourire, marcher sur des routes désertées des hommes.
Elle souhaitait que tu ne l'abandonnes pas, elle désirait que tu la soutiennes, elle ne pouvait plus être seule. Elle avait besoin d'aide pour être forte, pour y croire encore.
Surtout il fallait que tu la prennes encore contre toi en lui murmurant que tu l'aimes, en lui chantant les paroles des chansons qu'elle adorait tant puisqu'elle les entendait à tes côtés, les doigts liés aux tiens...
La solitude peut s'arranger.
samedi 5 mars 2011
On pourrait s'en passer.
Elle voudrait réussir à écrire ce putain de post. Qu'ils la lisent. Qu'ils remarquent qu'elle aussi c'est une passionnée mais c'est compliqué parce que même sur internet elle est trop intimidée. Elle les admire. Eux et leurs mots coordonnés. Eux et leurs beautés si bien assimilées. Eux et leurs manières de s'exprimer. Des semaines qu'elle les suit, des mois qu'elle les lit. Avec engouement, plaisir, désir. Elle voit leurs écrits comme une nécessité, comme un besoin pour vivre. Elle se nourrit de leurs histoires bidons que les autres ne savent pas raconter. Terriblement redondant mais jamais équivalent. La névrose sublime que personne ne sait dire. Ce sont les phrases qui ne sortent pas, les vers qui s'entrelacent, les doigts qui se mêlent et le stress qui s'en va. Toute cette folie, toute cette longévité et en même temps, toute cette fugacité. Elle connaît la suite, elle y arrivera mais ne sera jamais satisfaite. Elle y parviendra mais restera enfermée dans sa sphère maléfique avec ses auteurs méconnus de certains et plébiscités des autres.
Elle devrait se pencher sur un vieux Maupassant même s'il l'agace horriblement avec ses descriptions interminables qui ne mènent pas à grand chose (pardonnez la critique) ou sur un bon Zola comme elle les aime. Oui, mais elle n'est pas capable de lire davantage car elle subit l'atroce envie d'une copie perpétuelle qui ne sera jamais à la hauteur, alors elle essaye, encore et encore, sans raison.
Seule Cathy saura à qui je m'adresse vraiment et la raison de ce texte inutile ;)
Elle devrait se pencher sur un vieux Maupassant même s'il l'agace horriblement avec ses descriptions interminables qui ne mènent pas à grand chose (pardonnez la critique) ou sur un bon Zola comme elle les aime. Oui, mais elle n'est pas capable de lire davantage car elle subit l'atroce envie d'une copie perpétuelle qui ne sera jamais à la hauteur, alors elle essaye, encore et encore, sans raison.
Seule Cathy saura à qui je m'adresse vraiment et la raison de ce texte inutile ;)
dimanche 27 février 2011
Tu me pardonneras si je publie ton poème de Saint-Valentin?
Rappelle-toi tes jours noirs, tes jours dérisoires,
Et rappelle-toi qu’aujourd’hui tout est fini,
Que je suis ici pour illuminer ta vie,
Que tu n’as plus à endurer de sombres soirs.
L’amour reste éphémère tel un doux papillon
Rien n’arrive à déterminer les passions
Les amants son volages et les maîtresses coupables ;
Cupidon, définitivement incapable.
Pourtant, de cette imperfection naît une union,
Une liaison qui résiste aux tentations,
Qui ne succombe ni au néant, ni aux vents.
Puisque les sentiments s’avèrent trop importants.
S’il te plaît, ne me laisse pas, reste avec moi.
Offre-moi ton cœur sans me demander pourquoi.
Et rappelle-toi qu’aujourd’hui tout est fini,
Que je suis ici pour illuminer ta vie,
Que tu n’as plus à endurer de sombres soirs.
L’amour reste éphémère tel un doux papillon
Rien n’arrive à déterminer les passions
Les amants son volages et les maîtresses coupables ;
Cupidon, définitivement incapable.
Pourtant, de cette imperfection naît une union,
Une liaison qui résiste aux tentations,
Qui ne succombe ni au néant, ni aux vents.
Puisque les sentiments s’avèrent trop importants.
S’il te plaît, ne me laisse pas, reste avec moi.
Offre-moi ton cœur sans me demander pourquoi.
Futur, je suis lente, patiente.
Une révélation, une fascination
Une sensation, une ambition,
Un vrai méli-mélo des sentiments,
De la joie et de l’obscurcissement,
Du rêve qui se mêle au réel,
Un aboutissement de la vie,
Brin de folie ou profonde envie,
Nature en éveil, grande nouvelle,
Avenir frêle tends-moi tes bras,
Edifie –toi et ne t’effondre pas.
Viens, viens vers moi, serre-moi contre toi.
Mais ne m’étrangle pas, ne m’étouffe pas.
Une sensation, une ambition,
Un vrai méli-mélo des sentiments,
De la joie et de l’obscurcissement,
Du rêve qui se mêle au réel,
Un aboutissement de la vie,
Brin de folie ou profonde envie,
Nature en éveil, grande nouvelle,
Avenir frêle tends-moi tes bras,
Edifie –toi et ne t’effondre pas.
Viens, viens vers moi, serre-moi contre toi.
Mais ne m’étrangle pas, ne m’étouffe pas.
Quand tout se mélange pour ne faire qu'un.
La vie est un fleuve menant à la mort.
La vie est une souffrance absolue
Que désormais je ne supporte plus.
Moi qui n'aie jamais été assez forte.
La vie est un combat que j'abandonne.
Un combat qui devient vite monotone.
La vie est une fleur durant une saison
Comme une pâquerette qui fanerait,
Oubliant la beauté du papillon
Toi, qui en m'oubliant me tuerais,
Toi qui savais à quel point je t'aimais.
J'ai mal à cause de ce que tu m'as fait.
L'amour qui était raison de ma vie,
Est aujourd'hui raison de mes soucis.
Je ne peux plus voir qu'un avenir noir.
Dans lequel je m'empêcherai d'y croire
Qu'un futur peut-être envisageable.
Bien qu'au fond de moi j'en sois capable.
La vie est une souffrance absolue
Que désormais je ne supporte plus.
Moi qui n'aie jamais été assez forte.
La vie est un combat que j'abandonne.
Un combat qui devient vite monotone.
La vie est une fleur durant une saison
Comme une pâquerette qui fanerait,
Oubliant la beauté du papillon
Toi, qui en m'oubliant me tuerais,
Toi qui savais à quel point je t'aimais.
J'ai mal à cause de ce que tu m'as fait.
L'amour qui était raison de ma vie,
Est aujourd'hui raison de mes soucis.
Je ne peux plus voir qu'un avenir noir.
Dans lequel je m'empêcherai d'y croire
Qu'un futur peut-être envisageable.
Bien qu'au fond de moi j'en sois capable.
samedi 26 février 2011
Avant, je voulais être critique d'art; comme Baudelaire. Mais je ne suis pas Baudelaire.
J'ai toujours voulu m'essayer à la critique.
Le Journal intime d'une call-girl est une série britannique palpitante inspirée de faits réels londonniens.
Tout d'abord, l'actrice, Billie Joe Piper fait preuve de magnificence dans tous les sens du terme. D'une part, elle s'avère sublime. D'autre part, la jeune femme utilise un jeu subtil qui empêche la vulgarité de s'installer. En effet, le sujet érotique et provocant qu'est la prostitution de luxe comporte des risques. Il ne faut pas tomber dans la pornographie mais susciter le désir et l'attente avec une véritable histoire à suspens. L'héroïne n'est pas uniquement Belle, elle est aussi Hannah. Ses démêlés quotidiens passionnent le spectateur puisqu'ils vont au-delà de sa profession en lui offrant de s'adonner à l'amour.
Cependant, certaines images restent crues bien qu'étant le reflet d'une réalité que nous ignorons. Cette série nous permet de découvrir le monde inconnu et caché de la prostitution.
Le Journal intime d'une call-girl est une série britannique palpitante inspirée de faits réels londonniens.
Tout d'abord, l'actrice, Billie Joe Piper fait preuve de magnificence dans tous les sens du terme. D'une part, elle s'avère sublime. D'autre part, la jeune femme utilise un jeu subtil qui empêche la vulgarité de s'installer. En effet, le sujet érotique et provocant qu'est la prostitution de luxe comporte des risques. Il ne faut pas tomber dans la pornographie mais susciter le désir et l'attente avec une véritable histoire à suspens. L'héroïne n'est pas uniquement Belle, elle est aussi Hannah. Ses démêlés quotidiens passionnent le spectateur puisqu'ils vont au-delà de sa profession en lui offrant de s'adonner à l'amour.
Cependant, certaines images restent crues bien qu'étant le reflet d'une réalité que nous ignorons. Cette série nous permet de découvrir le monde inconnu et caché de la prostitution.
samedi 19 février 2011
Tu croyais peut-être que je ne pleurais jamais?
Le soleil ne parvient pas à sortir de son lit embrasé les matins où tu n'es pas à mes côtés. La nuit ne peut s'en aller, le jour ne peut pointer le bout de son nez. La Lune souhaite encore rester. Elle n'est guère tentée de rejoindre l'univers puisqu'elle se sent abandonnée.
Le temps n'existe pas dans un monde sans toi. La vie se morfond d'une profonde solitude lorsque tu t'en vas. Les matins se font lointains et les soirs charbonneux de larmes. Mes chemises demeurent mouillées de sanglots interminables et restent imprégnées d'oppression. Mes vêtements flottent sur les chaises du salon. Les livres de citations s'entassent sur mon lit défait. Mes draps jouent avec mes couvertures et les oreillers stagnent dans un silence intense. L'enfer éternel. La compassion excommuniée. Le dégoût éprouvé. Le frottement de mes veines. La lumière éteinte. L'ampoule explosée. Tout est dérangé, rien est à sa place. Le chaos inhalable. Les murs sinistres d'une chambre trop habitée. Le reflet d'un corps désabusé et abîmé dans un miroir bien trop âgé. Quelque chose a changé. Quelque chose s'est mue. Un sort pernicieux s'est abattu sur la réalité. Déplorable et nuisible passé. L'espoir m'a désertée et la nuit ne m'a toujours pas quittée. Elle ne souhaite plus partir. Le présent se vomit en grande quantité. Mes boyaux le rejettent. L'existence me malmène. La vie m'exècre autant que je la déteste. La passion est finie. Le charme est parti. Mon odorat ne reconnaît plus ton parfum. Il a oublié ton odeur, il se rappelle juste de la douleur. Mon corps frêle se contente de ton affreux départ qui ne le ravit pas. Il mêle sobriété et négligé. A vrai dire, il ne sait plus où aller. Il observe tes yeux dépités face à ce spectacle horrifiant qui t'éloigne encore un peu plus de mon horizon. Sentiment de culpabilité.
jeudi 17 février 2011
Lettre à l'avant du présent.
Tu es l'amant qui a déserté mon maintenant. Celui que mon présent refuse, que mon passé renie et que mon futur oublie.
La fierté m'envahissait les soirs où je te résistais, les soirs où je t'envoyais rêver d'une autre. Tu jouais de ma faiblesse et mon âme errait si bien dans un paradis funeste que tu ne côtoyais jamais. Ma mélancolie te tuait, te répugnait fortement. Ton indifférence me dégoûtait. Nous avions si bien su nous pourrir la vie machinalement pendant deux ans que lorsque je mis fin à cette histoire inutile je perdis tous mes repères. Je marchais sur un chemin sans avenir. Je sentais la fin. Je m'amusais des contraintes et des règles. Mais, je vivais. Je respirais et tout était parfait. Je rageais parfois que tu ne reviennes pas, que tu ne sois pas à mes pieds comme je l'avais été.
Puis, un jour, je compris. Je réalisai que tu n'étais pas comme moi. Que tu ne reviendrais pas. Que tu n'étais qu'une partie de mon existence à effacer, à cacher. Je ne te pardonne toujours pas d'avoir amplifié ma douleur, atténué mon bonheur.
Romain a débarqué, comme si de rien n'était. Comme si je n'avais pas su le remarquer. Je ne souhaitais pas m'engager, nullement aimer pour souffrir encore. Mes yeux clignaient, mes pupilles grossissaient, mes lèvres se mordaient. Je découvrais la réalité, que tout le monde ne demeurait pas méchant et égoiste. Il a su me rendre heureuse, contrairement à toi, il a su me permettre d'y croire. D'emblée, je me suis confiée, je n'ai rien eu à lui dissimuler. Il ne se comportait pas de manière enfantine, il avait la maturité nécessaire pour m'aider et m'aimer.
Il s'agit du dernier article où tu apparais. Tu n'es plus dans ma vie et tu n'y seras jamais plus. Tu m'as détruite et jamais reconstruite. Je ne te déteste pas. Je n'ai plus d'amour, ni d'attention à t'accorder. Tu es rayé.
La fierté m'envahissait les soirs où je te résistais, les soirs où je t'envoyais rêver d'une autre. Tu jouais de ma faiblesse et mon âme errait si bien dans un paradis funeste que tu ne côtoyais jamais. Ma mélancolie te tuait, te répugnait fortement. Ton indifférence me dégoûtait. Nous avions si bien su nous pourrir la vie machinalement pendant deux ans que lorsque je mis fin à cette histoire inutile je perdis tous mes repères. Je marchais sur un chemin sans avenir. Je sentais la fin. Je m'amusais des contraintes et des règles. Mais, je vivais. Je respirais et tout était parfait. Je rageais parfois que tu ne reviennes pas, que tu ne sois pas à mes pieds comme je l'avais été.
Puis, un jour, je compris. Je réalisai que tu n'étais pas comme moi. Que tu ne reviendrais pas. Que tu n'étais qu'une partie de mon existence à effacer, à cacher. Je ne te pardonne toujours pas d'avoir amplifié ma douleur, atténué mon bonheur.
Romain a débarqué, comme si de rien n'était. Comme si je n'avais pas su le remarquer. Je ne souhaitais pas m'engager, nullement aimer pour souffrir encore. Mes yeux clignaient, mes pupilles grossissaient, mes lèvres se mordaient. Je découvrais la réalité, que tout le monde ne demeurait pas méchant et égoiste. Il a su me rendre heureuse, contrairement à toi, il a su me permettre d'y croire. D'emblée, je me suis confiée, je n'ai rien eu à lui dissimuler. Il ne se comportait pas de manière enfantine, il avait la maturité nécessaire pour m'aider et m'aimer.
Il s'agit du dernier article où tu apparais. Tu n'es plus dans ma vie et tu n'y seras jamais plus. Tu m'as détruite et jamais reconstruite. Je ne te déteste pas. Je n'ai plus d'amour, ni d'attention à t'accorder. Tu es rayé.
jeudi 10 février 2011
La douleur est inqualifiable et toujours insupportable.
Papa demeure toujours aussi loin et me manque toujours autant, de la même façon. Je regrette sa présence, son amour, son affection, sa protection, qu'il ne soit pas là pour épauler maman. Je souffre de ce manque intense mais je préfère taire cette douleur car de nouveaux éléments sont arrivés et se sont amusés à déteriorer le peu qu'il me restait. Sauf que je n'oublie pas. Je n'oublie pas son visage froid, ses yeux fermés par les pompiers, que je me suis enfuie en courant après lui avoir baisé le front. J'avais dix ans et je n'étais pas lâche, j'avais juste mal. Mal de regarder depuis la fenêtre des voisins ce qu'il se passait à la maison. Mal aussi de voir les larmes de maman et sa voix tremblante me dire que c'était fini. Mal encore d'assister au spectacle des pleurs de ma soeur. En une soirée, en une veille d'anniversaire, le destin a été brisé et papa nous a quittés. Je croyais que plus rien ne pouvait se produire, que papa nous protégeait. Il n'a pas pu éviter l'inévitable, aujourd'hui maman est malade. Je garde espoir que cet ange veille sur elle et lui rende la force nécessaire à sa guérison. Je ne prie pas car je suis impie et que je ne veux pas y croire. Un phénomène surnaturel englobe probablement la Terre; je ne me pose pas ce genre de questions je ny pense même pas. Les épreuves de la vie forgent mon caractère et m'offrent les raisons de mon combat. Depuis sept ans, je veux être sa fierté. J'aurais aimé qu'il me voit passer au collège, puis au lycée, qu'il me félicite pour mes diplômes, qu'il rencontre Julie, Moussa et Clara, qu'il me donne son avis sur Romain, qu'il me dispute lorsque je manque de respect à maman.
Malheureusement, il n'est plus là. La vie continue et continuera toujours car je ne suis ni orpheline ni mutilée de guerre civile.
Malheureusement, il n'est plus là. La vie continue et continuera toujours car je ne suis ni orpheline ni mutilée de guerre civile.
mardi 1 février 2011
On ne choisit pas sa famille.
Je vous hais tellement. Tellement fort. C'est mal de détester mais vous ne méritez pas plus. Maman guérira, maman vivra, maman s'en sortira. Que vous le vouliez ou non. Je n'irai pas avec toi ou avec toi. Je ne m'en fous pas de mon grand-père non loin de là, ce n'est pas vous qui pleuriez le soir de le voir malade après l'avoir aidé à se coucher. Ce n'est pas vous qui êtes allés le voir à l'hôpital autant que vous le pouviez parce que vous l'aimez d'un amour insensé.
Mais c'est vous qui provoquez les problèmes, vous qui voulez qu'on soit placé, vous qui essayez de me séparer de maman, vous qui détruisez tout ce que maman a construit. Sauf que nous n'avons pas besoin de vous. Papa est parti il y a sept ans. Vous êtes tous venus avec vos promesses, vous nous avez tous tendues le bras au départ. Puis, vous vous en êtes allés. Vous n'avez pas respecté vos engagements et la vie a continué. Alors à quoi bon revenir juste pour foutre la merde dans ce que maman a créé? Elle n'a pas besoin de vous, pas besoin que vous veniez avec vos conseils, avec vos soucis, avec vos idées, avec vos conneries. Pas besoin que vous veniez l'emmerder et encore moins que vous lui dites que vous voulez nous prendre et qu'elle meurt car elle ne mourra pas.
Parfois, on aimerait vraiment changer de famille quand on voit ce que ça donne...
Moi, les seules personnes que je respecte ce sont mon grand-père et mes cousins, cousines. Le reste, je m'en moque pas mal.
Mais c'est vous qui provoquez les problèmes, vous qui voulez qu'on soit placé, vous qui essayez de me séparer de maman, vous qui détruisez tout ce que maman a construit. Sauf que nous n'avons pas besoin de vous. Papa est parti il y a sept ans. Vous êtes tous venus avec vos promesses, vous nous avez tous tendues le bras au départ. Puis, vous vous en êtes allés. Vous n'avez pas respecté vos engagements et la vie a continué. Alors à quoi bon revenir juste pour foutre la merde dans ce que maman a créé? Elle n'a pas besoin de vous, pas besoin que vous veniez avec vos conseils, avec vos soucis, avec vos idées, avec vos conneries. Pas besoin que vous veniez l'emmerder et encore moins que vous lui dites que vous voulez nous prendre et qu'elle meurt car elle ne mourra pas.
Parfois, on aimerait vraiment changer de famille quand on voit ce que ça donne...
Moi, les seules personnes que je respecte ce sont mon grand-père et mes cousins, cousines. Le reste, je m'en moque pas mal.
mardi 25 janvier 2011
Pardon.
Elle rêvait de lui nuit et jour. Elle vivait pour lui. Elle avait arrêté le joint du matin et le dernier verre du soir en espèrant qu'il ne l'abandonnerait pas. Il l'avait convaincue de s'en sortir, de fuir ces dangereuses utopies. Il lui avait promis un amour inconditionnel, un soutien perpétuel. Il lui avait juré qu'il n'y avait qu'elle. Il l'aimait. De tout son coeur, de toute son âme. Il frémissait au moindre de ses actes et il s'angoissait quotidiennement du sort de sa protégée. Même quand elle le quittait même quand elle hurlait, agacée, il revenait et accourait à son chevet. Il avait si peur. Il priait pour qu'elle ne meurt. Elle ne méprisait jamais sa présence, elle tenait à lui. Ou du moins, elle le croyait car il était le seul à ne jamais l'abandonner à ses doigts rongés de remords et à sa bouteille désabusée. Sauf qu'elle demeurait perdue, ne connaissait pas l'équilibre. La jeune fille vivait dans son univers instable et ignorait ce que signifiait l'amour. Elle était persuadée de l'aimer, obsédée par le soutien qu'il lui apportait, intéressée par la douceur qu'il véhiculait.
C'était vrai qu'il savait la calmer et lui offrir une gaieté plus durable que la précédente. Au fil du temps, elle reprenait possession de ses anciens moyens et redécouvrait sa conscience. Elle restait dans l'ombre, cachée avec sa honte. Il tendait ses mains vers ses poignets encore faibles et la guidait sur un nouveau chemin. Il écartait chaque embûche de son passage afin que jamais elle ne s'égratigna. Il aurait donné sa vie pour sauver la sienne. Elle le voyait, le comprenait mais elle ne réussissait plus à partager ce lien fort qui unissait les amants. Peut-être même qu'elle ne l'avait jamais ressenti mais qu'elle ne s'en était pas aperçue. Elle ne l'aimait pas. Elle en aimait un autre qui ne la traitait pas comme le précédent. Un autre garçon aussi perdu qu'elle, qui la replongeait dans les ténèbres. Son ancien amour souffrait , il la voyait encore une fois se détériorer. Il n'y pouvait rien. Elle ne pouvait vivre sans souffrir. Elle n'irait jamais bien parce qu'elle n'était pas assez forte pour se battre et qu'elle n'avait jamais connu l'espoir. Parce qu'il n'y a pas que les hommes qui sont des salauds.
C'était vrai qu'il savait la calmer et lui offrir une gaieté plus durable que la précédente. Au fil du temps, elle reprenait possession de ses anciens moyens et redécouvrait sa conscience. Elle restait dans l'ombre, cachée avec sa honte. Il tendait ses mains vers ses poignets encore faibles et la guidait sur un nouveau chemin. Il écartait chaque embûche de son passage afin que jamais elle ne s'égratigna. Il aurait donné sa vie pour sauver la sienne. Elle le voyait, le comprenait mais elle ne réussissait plus à partager ce lien fort qui unissait les amants. Peut-être même qu'elle ne l'avait jamais ressenti mais qu'elle ne s'en était pas aperçue. Elle ne l'aimait pas. Elle en aimait un autre qui ne la traitait pas comme le précédent. Un autre garçon aussi perdu qu'elle, qui la replongeait dans les ténèbres. Son ancien amour souffrait , il la voyait encore une fois se détériorer. Il n'y pouvait rien. Elle ne pouvait vivre sans souffrir. Elle n'irait jamais bien parce qu'elle n'était pas assez forte pour se battre et qu'elle n'avait jamais connu l'espoir. Parce qu'il n'y a pas que les hommes qui sont des salauds.
dimanche 23 janvier 2011
Espoir
Ne t'en fais pas, je me battrai toujours pour toi maman et pour papa qui est loin là-bas et que j'espère, tu ne rejoindras pas... <3
samedi 22 janvier 2011
Le froid pénètre nos corps mornes et assombrit le ciel. Le temps mitigé témoigne de notre passion inépuisable, de cette ressource interminable. Je t'embrasse sous la grêle dansante et la pluie glaçante, je t'enlace malgré la chaleur étouffante, je fixe ton regard et vole ton sourire dans n'importe quelle circonstance. Et plus je t'observe, et plus je t'aime, moins je suis aveugle et plus je vante tes mérites.
Les feuilles ont délaissé les arbres meurtris de l'automne hivernale et la neige est tombée tout le dernier mois de l'année. Janvier s'est montré, tu ne m'avais pas quittée. Mon rayon de soleil soutient ma croissance fatiguée. Je marche toujours dans la même optique, sans illusion, sans regret, ni reproche avec toujours le même rêve. Un songe insatiable que tu me rends bien. Un espoir sempiternel que tu fais croître. La vie se gagne, la vie se perd. Tu m'offriras la victoire et m'empêcheras le départ. Le souffle de ma brise légère printanière que j'aime tant, comme dans les jours de mai qui arriveront prochainement.
Je n'ai plus la notion du temps. Les secondes s'écoulent et les jours filent. Les oiseaux chantent puis migrent, les mois s'engouffrent et le battement de ma montre se fait de moins en moins lent. Tu connais ces yeux brillants, ce sourire en coin et ces larmes au détour, tu apprends mon ambivalence et cette fragilité insurmontable comme un vase qui se briserait. Tu demeures présent en dépit du lac qui émet une fine couche de gel et de la lumière qui a déserté cette journée. Tu illumines ma routine exaspèrante. Tu assagis ma conscience et redonnes force à mon âme désespèrée.
Je voudrais que tu ne m'abandonnes jamais.
[ Tout est tellement plus évident, tellement plus facile et moins difficile quand tu es là pour me prendre dans tes bras et me dire qu'elle guérira, me dire que bientôt je n'aurai plus à être dans cet état.]
Les feuilles ont délaissé les arbres meurtris de l'automne hivernale et la neige est tombée tout le dernier mois de l'année. Janvier s'est montré, tu ne m'avais pas quittée. Mon rayon de soleil soutient ma croissance fatiguée. Je marche toujours dans la même optique, sans illusion, sans regret, ni reproche avec toujours le même rêve. Un songe insatiable que tu me rends bien. Un espoir sempiternel que tu fais croître. La vie se gagne, la vie se perd. Tu m'offriras la victoire et m'empêcheras le départ. Le souffle de ma brise légère printanière que j'aime tant, comme dans les jours de mai qui arriveront prochainement.
Je n'ai plus la notion du temps. Les secondes s'écoulent et les jours filent. Les oiseaux chantent puis migrent, les mois s'engouffrent et le battement de ma montre se fait de moins en moins lent. Tu connais ces yeux brillants, ce sourire en coin et ces larmes au détour, tu apprends mon ambivalence et cette fragilité insurmontable comme un vase qui se briserait. Tu demeures présent en dépit du lac qui émet une fine couche de gel et de la lumière qui a déserté cette journée. Tu illumines ma routine exaspèrante. Tu assagis ma conscience et redonnes force à mon âme désespèrée.
Je voudrais que tu ne m'abandonnes jamais.
[ Tout est tellement plus évident, tellement plus facile et moins difficile quand tu es là pour me prendre dans tes bras et me dire qu'elle guérira, me dire que bientôt je n'aurai plus à être dans cet état.]
mardi 18 janvier 2011
Une déception à la hauteur de la vie.
Le bureau des plaintes ne s'est jamais fermé. A croire qu'ils n'ont aucune dignité. A croire qu'ils ne réfléchissent jamais. A croire qu'ils ne se rendent pas compte de leurs futilités et qu'ils demeurent toujours insatisfaits et stupides. Je les hais tous. Un à un. Tous ceux-là. Vous. Vous, à qui j'avais donné ma confiance, à qui je disais tout, vous, à qui je ne cachais rien. Vous que j'aimais comme ma deuxième famille pour remplacer ce qui n'allait pas dans la mienne et atténuer les coups lorsqu'ils me blessaient. Je pensais que vous étiez capable de supprimer ma douleur, que vous étiez assez matures pour m'aider. Mais comme tu l'as si bien dit, ce n'est rien ce que je vis. C'est sur. Tu n'es pas là. Tu ne ressens pas le mal au quotidien. Tu ne vois pas mes yeux qui ont peur de ne plus la revoir. Tu ne perçois pas ma tristesse lorsqu'elle part. Tu ne réalises pas mon inquiètude. Tu ne te rends même pas compte que si elle aussi s'en va, je suis seule car je n'ai plus personne. Vous êtes tous centrés sur vous même. Tous à songer à votre propre intérêt et à venir m'en faire une thèse hautement philosophique. Sauf que vos problèmes, je n'en ai plus à faire. Vous vous moquez de ce que j'endure. Vous vous en tapez tellement que vous ne prenez pas de mes nouvelles. Vous préferez ignorer qu'une personne que vous prétendiez être votre amie souffre et qu'elle ait besoin de vous. Bien trop dur de vous engager, de venir me soutenir, magnifique preuve de lâcheté. Je ne vous pardonne pas. Je ne vous pardonnerai plus. Je ne peux vous excuser. Jamais je n'ai fait cela à quiconque. Jamais je ne l'aurais abandonnée quand son père était malade. Jamais je n'aurais tenu de tels propos.
J'accepte tout. Mais sachez que je ne rends pas les coups. Je me contente de vous quitter et de ne plus vous regarder. Certes, on souffre toujours un peu de perdre des amis après plusieurs années dont on croyait ne jamais se séparer. Aujourd'hui, je n'y pense plus. Mon coeur reste amer à votre reflet de glace face à mes larmes. Il s'avère que j'ai d'autres raisons de pleurer. Je ne suis sans doute pas modeste, mais je sais ce que je vaux et je sais aussi ce que j'ai fait ou pas fait. C'est sûrement stupide, cependant, je vous en veux énormément.
J'accepte tout. Mais sachez que je ne rends pas les coups. Je me contente de vous quitter et de ne plus vous regarder. Certes, on souffre toujours un peu de perdre des amis après plusieurs années dont on croyait ne jamais se séparer. Aujourd'hui, je n'y pense plus. Mon coeur reste amer à votre reflet de glace face à mes larmes. Il s'avère que j'ai d'autres raisons de pleurer. Je ne suis sans doute pas modeste, mais je sais ce que je vaux et je sais aussi ce que j'ai fait ou pas fait. C'est sûrement stupide, cependant, je vous en veux énormément.
jeudi 13 janvier 2011
Funeste existence
Le cloisonnement de l’amour m’angoisse et la mort me taquine de plus en plus. Mes veines sont joueuses et appellent le sang à découvrir le monde extérieur. Elles désirent qu’il forme ruisseau hors de leurs berges. Elles le supplient de l’amener loin du psychique et d’explorer le paradis. Le corps entier s’embrase, implorant la Terre de le reprendre. Mes mains coupent et recoupent une chair délaissée et abandonnée. Ma tête demeure vide sans la moindre amitié puisque personne ne s’est inquiété. Je souffre de cette absence de présence. Mon cœur ne doit plus rien à personne et mes yeux cerclés de maquillage sombre et ténébreux brillent de la tristesse quotidienne. Le bleu impur immortel jaillit de la douleur sempiternelle et éclate parmi la nuit noire et les rares étoiles. Mon esprit s’en est allé. Il vous a tous quittés et renie avec fierté son passé. Mon âme semble honteuse de sa solitude et de ce désarroi insurmontable. Mais elle n’en ressortira que plus forte et se battra. Sans votre accompagnement. Laissez-moi seule mais ne vous prétendez plus mes meilleurs amis. J’ai d’autres soucis que vos tracas quotidiens.
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