jeudi 29 juillet 2010

Aveugle.

Honnêtement, j’ai peur, je suis complètement paniquée de voir d’afficher ton prénom dans ma boîte de réception. J’ai peur de tes messages qui se font de plus en plus violents. Je suis effrayée par la dureté de tes propos. Qu’elles étaient belles tes paroles en l’air où tu me jurais ne plus être le même et avoir grandi. J’aurais du me méfier tu sais, ne pas t’accorder si rapidement ma confiance puisqu’au fond, tu es la preuve vivante que les gens ne changent jamais vraiment. Tu ne progresses pas, tu stagnes, le pire est que la modestie ne te connaît pas, tu te considères comme un être supérieur. Tu crois avoir tout vécu mais tu es bien loin de la réalité, dans ta vie, il n’y a jamais rien eu. Face à un problème, que ferais-tu ? Continuerais-tu de jouer au plus malin ? Je suis certaine que non. Tu n’es qu’un banal être humain qui prendrait la fuite, tu ne mérites pas que l’on s’intéresse à toi ou même que l’on t’accorde du temps ou de l’attention. Tu dois comprendre que la vie ne consiste pas à être le plus méchant et à tuer les personnes qui t’entourent. Réalise un peu le nombre de larmes que de mes yeux tu fais encore couler.
Je te hais.

La fin des fins.

Demain, c'est le départ, l'évasion, je retrouve le sud, le sable, la mer, le lieu où j'ai des ailes, là où j'aimerais toujours pouvoir être. C'est une exode vers la rêverie qui n'aura de sens que celui de promouvoir ton oubli. Entre distraction, sable chaud et amusement, je laisserai toute ma vie de côté, je me transformerai en une autre personne. Cette fille-là ne cherchera pas à te regarder, ne songera pas à te contacter puisque tu seras pour elle un simple étranger. L'été est la saison qui préfère la nouveauté à l'ancienneté c'est pourquoi il est aujourd'hui et non demain ou hier préférable de te rayer de mon cœur, de t'y ôter et de te lancer cent mètres plus loin. Une soudaine aptitude à commencer quelque chose sans toi, qui ne ressemblerait pas au quotidien. Ce dont je suis certaine c'est que je désire que tu ne fasses pas partie de l'avenir que je vais construire, que ce destin ait lieu sans toi. Du moins, j'essaye, je teste. Je suis sérieuse, tu me répugnes, tu as été trop loin et cette fois, je voudrais pouvoir jurer que jamais je ne reviendrai vers toi. Tes messages me font bien rire, à la limite, continue, ça te rend encore plus ridicule que tu ne l'es déjà. Je m'en vais quelque part où tu ne me suivras pas, quelque part où je serai bien puisque tu ne seras pas là. J'ai juste besoin que tu disparaisses de tout ce dans quoi tu pourrais m'apparaître. Désolée, ton jouet est parti, il s'est lassé de son maître et aujourd'hui, il affirme qu'il ne t'aime plus, les objets aussi ont le droit de vivre leur vie! Pas très flatteur pour moi mais comment qualifier ma position vis-à-vis de toi autrement. De toute manière, le plus con de nous deux c'était toi et ça restera toujours toi ;). Tu ne peux pas faire flancher ce qui ne s'écroule pas. Tu n'es pas hulk ou le canon du siècle, tu es juste le mec dont aucune demoiselle ne veut et que tout le monde déteste. Sinon, je peux aussi me débrouiller pour détruire tout ce que tu possèdes et te faire endurer le pire des calvaires. Mais la vengeance, c'est mal, alors autant t'ignorer, tu auras encore plus mal. Ton automate est parti et puis, c'est fini.

mardi 27 juillet 2010

Comme une envie de vengeance.

Mais tu me fais tellement pitié si tu savais comment tu es pathétique avec tes messages qui s'ensuivent. Tu te prétends tout blanc, innocent comme un mouton. De tes conneries, j'en ris. La vérité en aucun point je l'ignore, j'y suis toute ouïe. Tu n'es qu'un con, un bouffon, aucune insulte ne saurait te qualifier, tu n'es même pas humain tant tu es proche de l'animal. Sauf que c'est drôle. Tellement comique de voir un mec de dix-sept s'abaisser et mentir pour tenter de se sauver devant une gamine comme tu la qualifiais qui a seize ans. C'est vrai, c'est moi qui ne fais que parler, c'est encore moi qui n'agis pas. Regarde-toi, après tu dis que je n'assume pas, en attendant, je ne joue pas à l'enfant et ne suis pas sur la défensive au moindre événement. Retourne chez maman. Tu es minable, toi et ton état piteux. Pitoresque et déplorable. Fière au plus au point de ne plus désirer ta présence à mes côtés, de ne plus être à te supplier de venir me voir, de m'aimer. Cette inversion des rôles me plaît beaucoup. Crois-moi, l'amitié tu ne connais peut-être pas, mais la pote que tu as perdue, tu t'en rappelleras. Surtout que je n'ai pas fini de te pourrir l'existence. Je ferai de ton monde le pire des cauchemars. Même si la vengeance, c'est mal, te laisser sortir vainqueur d'un tel combat ce serait un attentat à ma dignité, alors permets-moi de t'en faire baver. Tu ne sortiras pas indemne du calvaire auquel je te conduirai.
Je ne suis pas sadique et méchante dans le fond, c'est juste que toi, c'est l'unique chose que tu mérites.

dimanche 25 juillet 2010

Un manque énorme.

Malgré tout ce que j'énonce, malgré tout ce que je prétends, oublier quelqu'un n'est pas si facile que l'on imagine. Oublier quelqu'un c'est oublier une partie de sa vie, supprimer un dossier de son disque dur, effacer un bout de son coeur, casser un morceau de soi. Si j'avoue maintenant la vérité et pas avant c'est qu'il est difficile de mettre sa fierté de côté et bien plus évident de nier. Forcément qu'on ne raye pas une personne qui a compté auprès de soi en quelques jours, c'est le travail de mois, voir d'années parfois. Bien sur, il est douloureux de regarder derrière, de s'apercevoir combien les gens ont changé ou bien de remarquer que c'est nous et pas eux qui avons évolué. Sauf que c'est inévitable. On se crée une bulle, on s'y attache, on s'y évade, on y sourit puis on revient à la réalité. Et là, on souffre.
J'ai pour ma part plusieurs manques. Celui du deuil, celui de l'amant que l'on aime, celui d'amitiés trop rapidement finies. Le premier est celui qui rend le plus malheureux, cependant, il rend vulnérable, nous force à nous accrocher au reste et c'est pourquoi on supporte si mal ceux qui suivent. Lorsque psychologiquement à la base, on est touché, chaque coup est fatale, le moindre événement peut être la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Quand on craque, c'est un ensemble, un gros tas de manque, de mal-être, de lui, d'elle, de disputes, de souffrances et de violences. La plupart du temps, nous nous croyons assez forts pour tout surmonter seuls, sans l'aide de quiconque. Les heures passent et on réalise que nous sommes plus vulnérables que jamais. On pleure. Pendant des jours, des semaines, des mois. On s'écroule. On se relève? Ou pas. Tout dépend du contexte et de l'entourage.

mardi 20 juillet 2010

La vie est un combat perpétuel.

Je vis très bien sans toi. Ironique. C'est totalement ironique. Quoi que non, à moitié vrai, à moitié faux. J'en bave, je souffre, j'ai mal, j'en ai marre, je baisse les bras régulièrement, sauf que je continue, je souris, je m'amuse, je pleure. Je suis affaiblie par tes conneries, tuée par tes mensonges, aliénée par tes paroles, anéantie par ton absence. JE NE T'AIME PLUS ET JE NE T'AIMERAI PLUS JAMAIS. Enfin, c'est ce que je prétends, ce que j'avance, c'est toujours la même chose, j'avance blanc, le lendemain, je rends noir. Contrariée. Je gaspille des minutes, voir des heures et des jours à réfléchir. En méditant à ton sujet, je m'aperçois que tu n'as jamais rien fait pour moi, que tu ne m'as jamais été utile, que tu as plus souvent fait couler mes larmes que tu ne les as séché. Sauf que je t'aimais. Cet amour m'a bien souvent démontée. Tu m'as rendue chèvre, faite braire, geindre, hurler, pleurnicher. Mais jamais, non jamais, tu ne m'as consolée. Tu n'es pas venu me rassurer quand je voulais tout quitter, tu t'es préféré à ma douleur, tu t'es positionné comme ami mais tu m'as menti. J'ai envie de vomir en repensant à ce que tu m'as fait, je voudrais qu'à travers mes boyaux sortent les sanglots emprisonnés. Je ne peux pas. Je suis incapable de me rebeller parce que l'amour est inexplicable. Moins on l'explique, plus il est fort. J'ai décidé que tu ne me feras plus même rien qu'une seule et unique fois larmoyer, mais si tu reviens, de quelle manière vais-je réagir? Actuellement, je désire vivre sans toi, créer un avenir où tu n'existes pas. Pars, va-t'en, sauve-toi comme tu l'as fait le jour où en larmes je suis arrivée chez toi et que de marbre tu es resté. Je ne mérite pas pareille ordure. Ne te tourne pas vers moi, ne plonge pas ton regard dans mes yeux bleus tout mouillés et ça ira. Je suis plus forte que toi et je vainquerai l'amour qui me ronge envers toi, je l'expédierai dans les entrailles de la Terre afin que tu ne puisses jamais me faire changer d'avis. Je te hais. Donc je t'aime sinon je te serais indifférente.

lundi 19 juillet 2010

Je ne veux plus de toi.

Tu sais, je suis vraiment conne. Encore une fois, j’y ai cru. Je t’avoue que je n’ai pas eu besoin de beaucoup m’accrocher. Cela a vraiment été d’une simplicité. Il me suffisait de te regarder et je comprenais. Ou plutôt, je cherchais à comprendre, à me faire croire que tu avais changé et que tu m’aimais. Je ne suis qu’une enfant, j’ai la naïveté, l’innocence, la curiosité de découvrir le monde l’inconnu.
Enfin, en vérité, je ne sais pas pourquoi tu me plais, je me suis juste rendue compte que c’est dans tes bras que j’ai sans cesse envie de m’endormir, que je me sens le mieux du monde. Tu peux le dire que je suis idiote, de toute manière, tu n’as jamais tort, je t’idéalise tellement que je suis encore persuadée que tu es incapable de commettre une erreur. Je dois sûrement croire que tu es un être magique pourtant, tu as plutôt tendance à être maléfique. Ah pardon, je t’offense. Je suis à tes pieds. Je l’avoue, il n’y a rien de mal à être amoureuse mais à se faire mal toute seule si. A ceux qui me connaissent peu, vous songerez sans doute que je suis une maso qui prend un plaisir fou à souffrir. Vous vous égarez, c’est juste que je ne sais pas être heureuse, j’ai sûrement besoin d’avoir ma dose quotidienne de douleur. La tristesse est ma drogue éternelle, je n’aime pas être malheureuse, je ne peux pas ne pas l’être. Vous vous direz qu’elle est folle et vous aurez raison, elle est complètement folle, oui, mais de lui.

samedi 17 juillet 2010

Je me tue à me dire que je ne t'aime plus.

Je suis choquée, dégoûtée, blessée, abimée, répugnée, indignée, offensée, scandalisée, surprise, secouée, perturbée, traumatisée, blasée, démoralisée, écœurée. Manipulation. Je n'appelle plus cela du jeu. Il a trituré, manœuvré, transporté, badiné, berné, abusé, usé, trompé mon cœur. Ce muscle est devenu froid, terne, il bat sans faire le moindre mouvement réellement. Ai-je négligé de lui omettre qu'au-delà de mon apparence, il y a quelque chose, que je ne suis pas qu'un corps, que j'ai des sentiments. Il a oublié mon attachement, détruit toute ma confiance, m'a faite perdre ma sensibilité. Je ne souhaite qu'être caillou pour ne plus avoir à regarder ce qui me tue d'heure en heure. Ma passion s'est éteinte au moment-même où j'ai tout appris, ces mots-là, de ta bouche j'aurais préféré ne jamais les connaître, cependant, tu les as prononcés, tu les diras encore. Et encore, je le sais d'avance. TU N'AS PAS CHANGE. TU NE CHANGERAS JAMAIS. Tes agissements, je ne te les pardonnerai pas, pas cette fois, tu as franchi ce qui n'est pas franchissable. Tu as violé ma tranquillité, volé ce qu'il me reste. Sauf que tu ne gagneras pas, tu seras châtié, je riposterai, je me vengerai. Ton coup était bien monté, drôlement futé, sacrément rusé, tu m'as entourloupée. J'en suis moi-même subjuguée, tu as fait preuve d'intelligence, tu as conçu quelque chose bien que tu ne réussiras pas à me faire flancher, j'ai vécu beaucoup plus de choses que toi, ma vie familiale n'est pas évidente comme la tienne l'est, l'envie de tout quitter, de partir pour un autre monde ne me quitte pas, sauf aujourd'hui. Ce soir, je la jette, je l'écrabouille, je la fiche par terre, je marche dessus, mon seul plaisir futur sera ta perte, ta souffrance, je veux que tu pleures, que tu regrettes et surtout que tu ne fasses plus jamais ce que tu as pu me faire à quiconque.
Marre de tout. Dépitée, déprimée, désabusée. Comme un semblant de désordonné, on dirait que ma vie est désorganisée. On prend les codes, les règles, les droits, les lois et tout ce qui ne va pas. On les jette par la fenêtre et on laisse le vent se charger de faire disparaître tous nos soucis. Si seulement tout était si simple. Si la brise pouvait emporter ce qui cloche ou abîme. Si elle pouvait la prendre elle, puis lui, ensuite eux. Et toi. Oui, tu seras le bouc émissaire, le coupable idéal, le responsable de tout ce qui tourne mal les jours où mon cœur ne sera pas à la fête. Mais cet accroissement de colère ne suffira pas ; alors on ira plus fort afin de faire couler le chagrin et d’écumer la peine dominante. On se noiera dans l’alcool pur, on testera les drogues douces puis on passera à celles qui, à chaque rail nous font faillir l’overdose. Pourtant, on sera loin de l’apothéose. En vain, on continuera nos petites expériences illicites. On s’assiéra sur une route, on traversera une voie ferrée, on se coupera les veines, on sautera d’un pont, on se tirera une balle, on avalera un poison. On mourra. D’une mort atroce. D’une mort qui n’apaise pas les proches à qui on fera payer la longévité d’une douleur intense par de nombreux remords.

Des fois, je m'ennuie.

En ce moment, je me sens différente. Je me mets à tout un tas de nouvelles choses, j'essaye des nouveaux styles, je m'initie au trash, au meurtre, à autre chose qu'à l'amour pur dans l'écriture. Je lis beaucoup aussi, pour progresser sûrement. Je préfère largement être auteur que lecteur, ça me libère davantage. Je lis des grands auteurs ou des blogs textes sur internet pour voir ce qu'il se fait aujourd'hui, je dois avouer que certains me bouleversent et sont vraiment bons! Notament un que j'ai découvert il y a peu par le biais d'une amie. Je cherche à rencontrer des gens comme moi, qui écrivent et s'expriment au moyen de papier. Malheurement, mon entourage en regorge peu. Quoi que, l'année prochaine sera peut-être plus le cas vu la section que j'ai choisi. Enfin, je verrai. J'ai l'impression de changer, de franchir un cap en ne voulant plus de lui, évidement, je ne suis pas sûre de mon choix, je l'ai trop aimé pour être sûre. Je crois que c'est encore trop tôt pour tourner la page même si j'en ai l'espoir. En fait, le truc, c'est que ça me plaît les histoires d'amour compliquées qui tiraillent le coeur, qui le maltraitent, se faire jeter puis revenir aux pieds de l'autre, je suis née pour vivre torturée, plus je vais mal et mieux j'écris. On sait tous que c'est dans la souffrance que l'on donne le meilleur.
J'ai besoin d'être sans cesse triste pour assouvir mes passions. Non, je ne suis pas normale. Ceci dit, personne n'est normal. Alors pourquoi le serais-je?!

jeudi 15 juillet 2010

C'est le genre d'histoire dont rêvent les petites filles et qui ne se produisent jamais.

Je suis là, comme une gamine de dix ans à l'espionner, à scruter les moindres parties de son corps, à l'affût, dans l'espoir de l'entrevoir un peu plus. Il ne me remarque même pas. Fabulation. C'est impensable qu'en deux heures de temps, il n'ait pas posé les yeux sur moi, rien qu'une seule fois, forcément, il a du le faire, par inadvertance sans doute. J'ai honte, je me sens confuse et embarrassée, pour quel type de filles vais-je passer? Et c'est le regard embué de larmes, le khôl coulant, les cils tombant, la bouche au sourire du clown triste, les joues de la couleur des flammes que je me résigne à rebrousser chemin. Sauf que je l'aime, je meurs d'amour pour lui, je crève, je me tue à sa vue... L'amoureuse aigrie que je suis ne peut s'avouer vaincue. Alors, je continue. Je m'en vais frôler la mort, me frotter de plein fouet avec le danger... Je me dissimule derrière un des bouleaux du parc. Je tends la tête, louche sur sa chevelure brune fournie et robuste, sur son nez fin, sur sa tenue parfaite. Il porte un de ses fameux jeans slims qui lui vont à ravir, le noir qu'il avait le jour où nous nous étions rencontrés, à l'époque où je n'avais pas besoin d'être derrière un arbre pour admirer sa beauté. Son cardigan gris et sa chemise blanche fraichement repassée avec sa cravate noire, ses derbies foncées. Il quitte sa place, marche, s'avance, on dirait qu'il vient vers moi... Il se dirige vers ma cachette, me tape sur l'épaule. Je ne comprends pas, je suis effrayée de ce qu'il va dire, je me comporte comme une enfant et maintenant, je n'assume plus rien. Puis, je fonds, je craque, ça en est trop, sans même qu'il ne dise un mot, j'éclate en sanglots. Il s'empare de ma tête, serre contre son torse mon visage tout mouillé et me dit qu'il m'aime encore. Je suis pétrifiée. Et s’il mentait? Je n'ai plus confiance, je suis dingue de lui, j'en raffole, je ne sais plus comment agir ni que faire. Je lui avoue tout, les mots sortent tout seuls, je ne les contrôle plus. Face à face avec la perte de mes moyens, il s'aperçoit que je suis sensible, que je suis fragile, que je ne suis pas uniquement la fille aux robes courtes avec les sous-vêtements affriolants, que j'ai un cœur. Il me dit qu'il m'aime. Je lui réponds que moi aussi mais que mon amour le détruira comme il l'a détruit une fois, qu'il ne cautionnera pas ma folie, ma jalousie. Il m'affirme que si, qu'il supportera. J'ajoute à sa réponse que je voudrais y croire sauf que je n'y crois plus. Il part. Puis, il réapparait. Un bouquet de marguerites à la main. Je frissonne sous l'effet d'une brise légère mais dynamique. Je cède, je fléchis, je m'effondre, saute à son cou et l'embrasse. Il renchérit par une phrase que je n'oublierai jamais "Ce n'est pas ton image que je veux, ce n'est pas ce que tu montres aux autres, ce n'est pas ton corps; ce que je veux, c'est ton cœur.". Alors ma jupe noire vole, mes orteils font des bonds dans mes converses et mon bustier descend. Je suis bien. Heureuse et amoureuse.

Je voulais du sensationnel.

Envoie-moi voltiger, bébé, je suis bourrée, tu m’as saoulée au whisky coca, je ne vois pas, je ne suis même plus foutue de marcher droit. J’ai le talon de coincé sur la grande avenue dans une putain de bouche d’égout. Je frissonne dans ma robe bustier, j’enchaîne les erreurs durant la soirée. Je ne sais même plus qui tu es ; je ne sais même plus ce que tu fais. Sous mes Ray-Ban, les yeux barbouillés de mascara, je vois trouble, je vois flou. Le monde est stone. J’entends les gyrophares de la police et une course poursuite. J’ai crêpé mes cheveux fins, je ne ressemble à rien. Viens me chercher, je veux te voir sillonner la capitale pour ma paire de seins. Si tu n’accoures pas, je me choute. Je me fais un rail d’héro contre une barrière.
J’ai le vertige et le vide m’attire. Fuck tu m’as appelée. Fuck tu veux me baiser mais pas m’accompagner. Je tâtonne complètement pétée dans les rues parisiennes. Je m’enfile un litre de vodka avant de m’écrouler dans ton hall d’entrée. Tu n’es même pas venu me trouver.
Soudain, une silhouette, un homme tire, mon corps s’affaisse. Homicide volontaire. Je suis morte. Tu m’as tuée. J’ignore le numéro du calibre ou même le type de l’arme que tu as utilisé. C’était toi, toi que j’aimais qui a commis cet ignoble péché. Tu aurais pu me frapper, me faire dégriser, me noyer dans ta salle de bain. Mais non, tu as préféré prendre ton flingue et me laisser sur le sol. Je n’ai même pas eu le temps d’agoniser que déjà tu viens me transporter. Tu me jettes dans le canal le plus proche. Enfin non, avant, tu lacères mon corps nu de cinquante et un coups. Pourtant, je ne respire plus, tu t’acharnes. Tu m’ouvres les veines, me griffes, me ficelles et me plantes. Puis tu me découpes, ensuite tu me brûles et enfin tu disperses mes cendres encore chaudes dans l’eau déjà souillée par d’autres qui, comme toi, n’auront pas supporté que leurs femmes les quittent pour un homme qui les aimait véritablement. Jalousie meurtrière. Je viendrai te hanter chaque nuit, je déchiquetterai tes membres un à un jusqu’à ce que tu ne souffres plus ; et sous tes yeux, je te fermerai les portes du Paradis et t’ouvrirai celles de l’Enfer. Bienvenue chez Hadès ou celui qui extirpera tes boyaux et tes organes à vif sous ton regard abominable. Tu regretteras pour le reste de l’éternité. Tueur en série que tu es.

mercredi 14 juillet 2010

Le temps m'inspire.

Autour de quatorze heures, la pluie torrentielle cessa. Le grondement du vent balayait le bruit de la circulation quasi incessante et polluante de la banlieue parisienne. Les nuages flânaient dans un ciel brumeux et vaporeux d'un gris morne, macabre, d'enterrement. La bourrasque frappait les feuilles des arbres, elle les trempait jusqu'au tronc, les malmenait, les accablait. Le tonnerre se fit alors entendre, l'orage était proche. Tourmente infernale et tempête estivale. Pare-brises tout humides du déluge et embués par les différences de températures. A l'intérieur même de la voiture, au sein du véhicule, dissimulé derrière des vitres d'un sale douteux, gisait un homme. Il siégeait à la place du conducteur, la tête affalée sur le volant. Je zieutais sur l'individu lorsque je vis un filet de sang s'échapper de sa bouche inexpressive. Sans doute était-il mort. Je décrétai qu'il fallait d'abord m'assurer de la disparition de son âme avant de m'aventurer à avertir des quelconques secours. La portière était fermée. Je toquai furtivement d'une main ferme sur la glace. Il ne réagit pas. Je continuai. Toujours rien. En quête d'une pierre aux alentours de l'automobile. Je pris soin de la serrer fort, puis, je frappai. Le verre se brisa, les morceaux s'amoncelèrent sur un sol glissant, se ruant vers l'égout le plus proche. L'homme ne bougeait pas, il était sans vie. On aurait dit une personne sans sentiment ou bien juste dans un monde différent. Je l'assenai d'un soufflet, enfin d'une gifle. Rien, le néant. Je pris alors mon téléphone, je composais le numéro de la caserne la plus proche quand tout à coup quelqu'un se jeta sur moi et tenta de m'assommer. J'eus un bon réflexe et je lui administrai une frappe digne d'un champion de boxe. Il resta sur la route, évanoui, il respirait encore. Je pus prévenir les pompiers et la police qui arrivèrent dans la dizaine de minutes qui suivirent. Ni plus, ni moins. Ceux-ci constatèrent un homicide sur l'occupant de la voiture et interrogèrent l'homme que j'avais au préalablement moi-même arrêté, ils en conclurent que ce dernier était l'assassin. Je venais de sauver une vie.

On se tuera à coup de romantisme.

Nous écrivîmes peu à peu notre histoire. Notre scénario devint de plus en plus bancale, la fin serait donc fatale. Par tous les côtés, nous fûmes tiraillés, nous nous sentîmes impuissants contre cette armée de sentiments assaillants. Nous ne savions que faire. Pourtant, c’était en nos mains que se jouaient les clefs du destin. Nous nous regardâmes. Je l’aimais. J’avais peur, peur que l’ami devint mon ennemi. J’étais effrayée. Je fus terrorisée à l’idée même qu’il posséda mon cœur et qu’il le laissa filer. Je m’asphyxiais, il me tuait. Alors il tint mes poignets, jeta son torse musclé contre mon corps endolori par les sanglots. Je ne pleurais plus cependant je ne riais guère non plus. Je fixais ses iris marrons et lui demandais pardon. Le cavalier dévorerait-il la dame en la livrant au dragon ou la sauverait-il de la malédiction qui comme un fléau s’abattait sur sa faible personne ? Je ne lui demandais rien. Nous ne parlâmes point. Je fuyais ses yeux, je craignais la suite. Le conte de fée frôlait le fantastique mais d’un geste il sut revenir au merveilleux. De son index, il dessina dans ma main un cœur. Un cœur éphémère, un cœur éternel. Puis d’un baiser, il s’envola, me laissant seule avec mon désarroi. Quand, tout à coup, il me serra dans ses bras.

mardi 13 juillet 2010

La vie nous force à espèrer l'impossible.

Allez, je me lance. Allez, j’y vais, allez, je souffle un coup et je fonce. Une dose de courage et une poussée d’adrénaline. De la bravoure, de la force, de l’envie et sûrement une grande part de folie. Assidument et acharnement, je m’obstine. De la ténacité à aimer, un amour sans doute sans retour. Ou du moins, la réponse de l’autre reste trop vague, elle n’est pas divulguée. On voudrait le pousser à tout avouer, être fixé, ne plus vivre dans le doute. Mais nous avons trop peur, nous craignons que nos espoirs se soient fondés sur l’invraisemblable, que notre imagination nous ait joué des tours, que nous ayons trop rêvé et que nous ayons quitté la réalité. Alors je, on, nous, tu, il, elle, vous, tous, abandonnent. Puis un jour, la tentation est trop forte, elle nous envahie et nous détruit alors comme dit Oscar Wilde « Le meilleur moyen de résister à la tentation est d’y céder. » ; alors nous vainquons l’angoisse et nous jetons dans la gueule du loup. Nous dévorera-t-il ou épargnera-t-il notre cœur bousillé ? Face à face, au moyen d’un ordinateur, d’une lettre ou d’un téléphone ; la réponse tant attendue arrive. On tremble, on pleure, puis on garde la tête haute, on court rejoindre les copines qui veulent savoir si c’est oui ou si c’est non.
Monde sans pitié.

lundi 12 juillet 2010

J'ai de terribles envies de vengeance.

Je veux être ta muse. Je désire que tu fasses de moi l’objet de ta création et que je sois ta source d’inspiration. Même quand il fait noir, même quand le soleil te brûle ou que tes lèvres sont gercées, même quand ton cadre de vie s’écroule et que tu as à penser à mille et une choses, tu devras m’aimer. Tu m’aimeras même si tu ne m’aimes pas car tu ne supporteras pas de me voir sangloter, tu me feras tienne pendant des nuits entières bien que tu n’en puisses plus afin que jamais je ne sois frustrée. Tu feras semblant, tu feras mine que je compte pour toi, à côté tu me tromperas et t’en vanteras. Mais je ne le saurai pas. Je ne l’apprendrai point, tu tiens trop à ma vie, tu crains que le rasoir s’en prenne à mes artères ou que je me noie dans un bain.
Puis un jour, je ne serai pas dupe et je découvrirai tout. Des mois passeront et je t’aimerai de toutes mes forces. Je serai le sable et tu seras la plage, je serai la pierre et tu seras la carrière. Plus tard, je me lasserai de ce jeu, tu ne seras plus qu’un pion et je serai le maitre. Tu perdras la partie et je jubilerai. Peu à peu, je te haïrai du plus profond amour, je te détesterai. Et toi, tu craqueras. Pour la première fois, tu seras dominé. Tu ne souffriras pas mais comme un aimant tu seras attiré. Tu m’aimeras, oui pour la première fois tu ne voudras que moi. Mais moi, je t’ignorerai. Tel est pris qui croyait prendre.

dimanche 11 juillet 2010

On se lie plus vite que l'on oublie.

Tu sais, je n'y croyais pas. Non, vraiment, ou plutôt, je ne voulais pas. Je pensais que tu étais la dernière personne capable de m'abandonner, mais je me suis trompée. Dès le début de l'année, dès que nous avons été séparées, tu es devenue distante, de plus en plus, puis il y a eu une dispute, enfin une réconciliation. J'allais si mal en te perdant, si mal... Aujourd'hui, nous ne sommes plus officiellement en froid, je dis bien officiellement puisqu'en vérité, nous deux c'est terminé depuis bien longtemps. Je ne pensais jamais être capable de souffrir autant pour une fille. J'étais persuadée que les blessures d'amitié guérissaient un jour où l'autre. C'est vrai, je vais mieux, beaucoup mieux même si je n'ai plus aucun contact avec toi. Sûrement que c'est grâce à ceux qui ont su me montrer qu'ils étaient présents, qu'ils étaient mes amis. Par contre, s'il y a une chose dont je suis certaine c'est que jamais je ne t'oublierai et que jamais je ne retrouverai quelqu'un comme toi. Oui, tu étais gamine, oui, tu ne savais pas me consoler, oui, tu avais des tas de défauts mais personne ne sait me faire rire comme toi tu as su me faire rire. Personne ne m'a apportée autant de joie que tu m'en apportais. Tout au fond, tu t'en rappelles de cette amitié de quatre ans, c'est impossible que tu aies tout effacé. On ne peut pas effacer des week-end, des soirées, des après-midi, des repas, des vacances, des journées entières passés avec quelqu'un. J'y arrive sans toi, mais à quel prix? Au prix d'un sourire qui n'est plus le même. J'ai perdu une partie de moi en te perdant toi. Tu étais ma soeur, ma femme, ma confidente, mon amie. Si je te dis "C'est de l'art" ou "cupidon express" crois-tu que quelqu'un d'autre que nous pourra comprendre? Non et ça, c'était toi et moi. Ce nous me manque mais plus le temps passe et plus je m'habitue à cette absence dont tu me forces. Je voudrais que tu reviennes mais en même temps non, je ne veux plus avoir à pleurer car tu m'as laissée tomber.
Je ne pense pas que tu liras ou si tu le fais c'est qu'au fond, je compte encore pour toi...
O.

vendredi 9 juillet 2010

Irrésistiblement attirée vers la mort et le mal.

N’as-tu jamais songé à t’exiler, à une fuite irréelle ? N’as-tu jamais rêvé d’un monde différent du tien, un monde non pas forcément meilleur mais un monde dans lequel tu te sentiras bien ? N’as-tu jamais cru qu’une autre forme de vie existait et que l’on pouvait se réincarner ? Ne t’es-tu jamais demandé ce que tu deviendras une fois mort ? N’as-tu jamais peur du futur ? Je crains l’avenir, chaque jour je le repousse au lendemain, je ne peux pas, je ne veux pas… J’ai l’angoisse qu’il soit pire que le quotidien.
Une ligne se trace à l’encre noir sur mes veines ; un cutter est posé sur la table de travail ; doucement il s’ouvre. Sans un cri ni même une larme, sans un bruit ni même une émotion il suit son chemin et fait jaillir le sang. Au bout d’une heure et demi, je coule à flots, au milieu d’une mare carmin, il n’y a rien d’autre qu’un liquide rouge sur mon corps, de lourdes lésions, nul bandage ne pourra réparer tel carnage.
La mort est si proche de la vie. Je suis sûrement possédée par un démon qui m’ensorcelle et me mène vers le domaine d’Hadès.

jeudi 8 juillet 2010

Le premier portrait que je fis.


Le froissement du papier semblable à celui de mes cheveux bouclés, châtains et tombant sur mes épaules épousant les courbes de mon corps. Les yeux gonflés d’un lourd passé, l’iris terne, une couleur écume atténuée, des cils recourbés et remontés par un maquillage un peu trop sophistiqué. Un nez court et rond ; de grosses joues et des lèvres d’un rose pulpeux ; un front encore jeune et peu marqué ; une oreille gauche décollée et un teint d’adolescent à peau acnéique. Un corps rond, trop enrobé, des cuisses trop développées et peu musclées ; des mollets masculins et d’immenses pieds. Un ventre qui ressort, de larges épaules et une poitrine naissante. Des bras plutôt longs et une main qui termine par des ongles courts et la plupart du temps rouges. Un portrait, une envie. Mon ego à travers ces quelques lignes.

Nous sommes à la fois uniques et semblables.

Tu as toujours les mêmes désirs, toujours les mêmes requêtes ; tu es décidé, opiniâtre, tu affirmes ta personnalité, revendiques tes avis, tu es un combattant, un gagnant, un soldat, tu as pour but de tuer la vie avant même qu’elle ne t’effleure, tu as peur de l’égratignure car tu as peur de l’échec, la mort te terrorise et au fond, tu es comme les autres. Faible comme un enfant, sensible comme les coussinets d’un chat, émotif comme une femme, fragile comme un vieillard. Tu n’es pas différent, que tu le veuilles ou non, tu feras toujours des erreurs et tu ne seras jamais le meilleur, alors abandonne cette lutte inutile contre ton gré et laisse-toi aller, sois une abeille qui butine le pollen, sois la lumière qui voyage partout dans l’univers, sois le parfum de la rose que le vent transporte en tout lieu.
Mais surtout, sois toi, sois humble.

mercredi 7 juillet 2010

Une autre vision de la vie.

Je rêverai d’être comme ces reporters clandestins qui se battent pour la liberté, je veux défendre une cause et faire changer les choses. Le monde doit bouger et la vie s’améliorer car il y a encore trop d’inégalités. Noir sur blanc, blanc sur noir, gloire à ceux qui font éclater la vérité au grand jour. Bravo à ceux qui osent affronter la peur au lieu de défendre des menteurs. Nous devons tous agir ou nous nous ferons bouffer un à un par nos supérieurs. Il ne devrait pas y avoir de guerres, de séquestrations, de tortures, d’emprisonnements arbitraires, de viols, de violences, d’offenses aux droits de l’homme à tout bout de champ.

Un monde meilleur, on en rêve tous, on attend que cela. On désire du changement sans s’impliquer vraiment, on a tort, les petites actions à répétition font plus mal que les occasionnelles. On espère un avenir prospère et on désire la paix pourtant, on agit de manière contraire à notre pensée.
Notre devoir est de modifier l’itinéraire que des dictateurs transforment, on doit se bouger afin de construire ce futur durable dans lequel vivront nos descendants. Un combat certes difficile et peu plaisant mais au final, cette bataille en vaudra la peine. Rebelle-toi afin que cette opposante au pouvoir soit libérée, afin que cet homme puisse manger à sa faim, afin que cet enfant ne soit pas fait soldat, afin que tous ces gens-là retrouvent leurs sourires volés durant une guerre interminable. Fais de l’ONU ton quartier général et marche, marche encore et toujours. Sois le plus pacifiste de ta bande et refuse les coups et la violence. Sois plus malin qu’eux et prouve leur à tous qu’avec de l’aide on peut faire de grandes choses.

C'est court mais ça résume la situation.

Prise au piège dans les filets de l’amour, coincée entre les mailles. Je ne passe à travers, je m’y coince. Je veux ses bras, ses bras à lui, qu’il me murmure tout bas que finalement, il a besoin de moi. Embarquée sur un bateau, pour une traversée sans arrivée, au milieu de l’eau, seule face à l’horizon qui me bouffe.
J’y arriverai, je supporterai ton ignorance, puis je m’enfuirai à travers la montagne et jamais je ne reviendrai vers toi.

lundi 5 juillet 2010

Je dois avouer qu'il était vrai que je t'aimais.

Je suis seule. Seule dans la pénombre. Seule à affronter le monde. Seule à fixer l’horizon. Je désirerais être nuage nébuleux ou encore paysage vaporeux et flocon d’hiver. La vie en est ainsi. Je suis cœur aimant, cœur prenant. Fille à sentiments. Dehors, il gèle, la neige embrume le ciel, les sentiers sont blancs, glissants. Tandis que mon corps s’échauffe. Il s’incendie. Il brûle, il brûle d’amour pour toi. Il ne se consume pas, il perdure. Non pas éternellement mais pour un long moment. Pour un instant de bonheur, de satisfaction.
Le soleil m’englobe dans son univers lumineux, il a beau s’éclipser le temps de faire place à son amie la nuit, il n’est jamais très loin. Et puis de toute manière, même sans la moindre compagnie, les étoiles m’éclairent. Elles me guident. Elles me guident vers ce lui que j’admire tant, que j’apprécie vraiment. Elles font office de passerelle entre ses artères et les miennes. Peut-être que oui, ce garçon-là que du coin de l’œil j’observe, peut-être que oui, que ce jeune, que je l’aime.

dimanche 4 juillet 2010

Certaines personnes nous poussent à aller mal.

Mon cœur s’effrite. Même mieux, il se déchire. Tu le fragmentes de tes paroles. Tu l’émiettes de ta façon d’être. Tu le brises. Tu le prends dans tes mains et d’un lancer, tu l’exploses, le fracasses contre le sol. Puis tu ramasses les débris. Tu les brûles et afin qu’ils ne se recollent pas, tu disperses les morceaux sur la pente d’un volcan en éruption. Un volcan qui m’engloutira de sa lave. Je me consume. Tu me bouffes. De l’intérieur tu me grignotes. Tu me happes.
Et bien, tu vois, ce n’était pas si compliqué. Tu n’es bon à rien. Mauvais à tout sauf pour me faire pleurer. Mais aujourd’hui, un cœur je n’en ai plus. Tu fais de moi un monstre répugnant. Tu fais de moi ce que tous détestent. Le côté humain de ma personne disparaît de jour en jour. Tu as réussi. Je moisis. Je pourrie. Je deviens déchet organique dont il faut se séparer.
Seule et triste. Intoxiquée d’une vie qui ne me convient plus.

samedi 3 juillet 2010

Je ne suis pas narcissique. Ou du moins, pas autant qu'il n'y parait.

Elle était jeune, elle ne souhaitait pas qu'on lui donna un âge car pour elle, le temps passé sur Terre l'importait peu. Elle, ce qui l'intéressait c'était ce qu'on acquissait en vivant.
Ses cheveux étaient chatains aux reflets mielés, de nature première, ils formaient des anglaises mais à force de les lisser, ceux-ci étaient devenus ondulés et aujourd'hui, les boucles n'étaient plus tellement naturels. Cependant, ils faisaient ressortir une paire d'oeils bleus. Un bleu indescriptible, un bleu qu'elle n'aimait pas qui n'était pas assez perçant. Elle avait l'oreille gauche décollée et l'autre "normale" bien qu'à force de mettre ses cheveux derrière elle l'était un peu aussi. A part cela, elle n'avait pas un visage hideux, ni beau, il était juste banale. Un nez court et rond, des lèvres pulpeuses et des sourcils peu voyant. De corpulence ronde, trop ronde, elle aimait pas vraiment son corps, elle vouait un culte au chocolat et à chaque coup dur, il l'accompagnait. Son truc à elle, c'était le rock bien que ses goûts musicaux ne s'arrêtaient pas à là, elle aimait par dessus tout cette musique. Cela pouvait se refleter dans ses vêtements mais généralement non puisqu'elle aimait avant tout cultiver un côté romantique, amoureuse transie, névrosée sentimentale. Elle adorait porter des robes.
C'était le genre de filles qui pouvait raconter sa vie à une pure inconnue et ne rien dire à des gens qui la voyaient grandir. D'un certain point, elle était mystérieuse tandis que d'un autre, elle en disait trop, elle dévoilait tout avant même que cela commence. Elle était l'eau et le lendemain le feu, souvent très lunatique. Mais lorsqu'on creusait, elle ne changeait que rarement d'avis. Elle aimait s'en tenir à ses premières idées.
Elle aimait quelqu'un mais il la fit souffrir alors elle ne l'aima plus. Sauf que ce gars-là, elle ne savait pas si elle l'oublierait aussi facilement qu'elle l'espèrait.
A part cela, on dit d'elle qu'elle fut narcissique, mais généreuse et à l'écoute des autres.
Elle aimait ses amis et écrire plus que tout au monde.
Si elle en était où elle en était aujourd'hui, c'était grâce à deux amies qu'elle remerciait aujourd'hui, Cathy et Clara qui depuis le départ la soutenaient dans ses projets.
Sur ce, la demoiselle aux cheveux bouclés vous dit bonne nuit.

L'amour c'est comme un lancer de dé, l'expérience est tout à fait aléatoire.

C’est juste fou. Complètement dingue. Inexplicable. Insensé. Miraculeux. Hallucinant. Surprenant.
Le cerveau choisit une proie parmi un tas et ne la lâche pas. Selon chacun, il a ses critères. Souvent même, il n’en a pas. Coup de foudre. Et là, c’est l’extase la plus totale. Le bien-être le plus infini. La jouissance parfaite. L’harmonie rêvée. Ou alors peut-être est ce juste l’amour. La passion qui unie deux âmes mais qui, malheureusement ne dure qu’un temps. Serions-nous incapables de nous accrocher durablement ? Ou alors, sommes-nous dépendants de nouveautés ? Peut-être ne supportons-nous pas la stabilité et privilégions davantage le changement et le jeu ? Autre possibilité, n’avons-nous pas une envie de séduire qui sommeille en nos corps et qui s’éveille le temps d’un jeu, de manière de se rassurer afin de mieux s’aimer. Amour propre ou fierté dévastatrice, qu’importe ton nom, le résultat est le même. L’échec est toujours là. Nous nous aimons, non jusqu’à la fin des temps mais jusqu’à ce qu’une nouvelle rencontre nous atteigne. Cycle insaisissable. Cercle vertueux ou encore vicieux. Réelle impossibilité de combattre un désir qui monte et redescends lentement.

vendredi 2 juillet 2010

Elle eut un éclair de génie, elle était lassée de l'amour, elle voulait du sensationnel.

Viens bébé, on va faire le trottoir. Ce sera trash. Une bouteille de vodka à la main, une malboro de l’autre. Ton bras qui s’accroche aux miens pendant que je titube inlassablement dans une ruelle perdue. Saoule. Tu m’enlaces, me serres de tout ton petit corps. Puis, tu me jettes. Dans l’interminable Seine, sale et remplie de cadavres. Mais chéri, ce n’est pas grave. Puisque c’est toi, ce n’est rien. Vends-moi. Mets-moi aux enchères sur la Toile. Ne m’achète pas. Eloigne-toi. Dépravée dans une débauche totale. Je suis droguée. Tu me fais planer. Ne m’ouvre pas les veines. Plante-moi avec un ciseau le cou, le cœur et l’estomac. Ressors mes organes. Mange-les. Suce mon sang. Deviens mon vampire attitré et dévore-moi. Bâillonne-moi et trucide-moi. Non le monde n’est pas féérique. Il n’y a rien de merveilleux. Ici tout est mort. Là-bas tout est foutu. Enfonce-moi tes doigts à l’intérieur de la peau. Saigne-moi. J’étouffe. Je me meurs. Et toi, tu ris encore. Ce n’était pas fun. C’était juste sexe. Loin du glam et des paillettes. La pute guette et nargue. Elle attend sa victime, un homme névrosé au cœur brisé.

Les songes sont à la fois horribles et merveilleux.

Reste-il encore de l’amour où n’y-a-t-il plus que de l’indifférence ? Bébé, hais-moi. Je ne t’en voudrai pas tant que tu me remarques encore. Je t’en prie. Tant que tu vois que je suis là c’est que tout au fond de toi, j’ai ma place dans ton cœur. Ne le nie pas. Tu sais que si je n’existais plus à ton regard, tu ne m’observerais plus.
Viens. On s’enfuira loin. On vivra d’amour et d’eau fraiche. On rêvera sur de la musique psychédélique. On s’enivrera de parfums tendres et naturels. On abusera de romantisme. On s’aimera. On restera simple. On restera humble. On ne laissera pas la pulsion prendre possession de nos corps. On vaincra le désir pour vivre dans un amour pur. On ne se touchera plus seules nos mains s’enlaceront. Nous n’aurons pas besoin de nous embrasser. Nos mots cachés que nous nous chuchoterons seront les meilleurs complices de notre histoire. En pleine intimité, je caresserai tes cheveux ébènes en te susurrant des « je t’aime ». Des vrais sentiments, un profond respect et une certaine admiration. Serions-nous tombés dans le repère d’Aphrodite ou avons-nous juste compris qu’il était tant d’abandonner les plaisirs charnels et profiter de ce à quoi la vie nous emmène. Je rêvais juste d’un amour pur et sincère.

Craquer est humain, nous n'y pouvons rien.

Seule. Déprimée. Je ne vois plus l’avenir, je vis dans l’antériorité. Je ne suis plus qu’un témoin du monde, pas un acteur. Je n’en peux plus. J’ai le regard vide. Chaque soir, c’est la même mélodie. Je regarde le passé puis je sens un goût amer d’eau salée monter en moi.
Je désire mourir. Sauter d’un pont, d’une overdose de médicaments, d’une passivité excessive. Un suicide rapide où je n’aurai plus le temps d’agoniser. Tire-moi une balle. Egorge-moi. Tranche-moi en rondelles mais je t’en prie finis-moi. Ne me laisse plus vivre, je ne le veux plus. L’envie n’est plus là. L’espoir a déserté ma tête et mes larmes sont revenues. Il faut que je tourne la page mais c’est inimaginable. Je meurs à petits feux. J’atteindrai bientôt la phase finale. Je n’y crois plus. Fini. Comme un poignard en plein cœur.
Et si toi aussi tu es une névrosée incomprise et désespérée qui ne connaîtra jamais le bonheur.

jeudi 1 juillet 2010

J'ai souvent une vision de la vie négative, même trop négative.

J’ai froid, si froid. Mon cœur se gèle au fil de tes paroles obscures. Tu ne m’aimes pas, c’est indéniable. Je devais me douter qu’un échange aurait été impossible. Je ne t’intéresse pas. C’est inévitable. Les incapables ne finissent pas avec les génies. La vie ne sourit pas pour ceux qui n’ont pas besoin d’être heureux. Ce n’est pas que je ne le mérite pas, c’est juste que je n’y ai pas droit. L’accès à ce droit est particulièrement restreint. Il n’est pas offert à ceux qui souffrent. Peut-être pourrais-je y goûter un jour. Pourtant je doute. Tant pis ce n’est rien, je vivrai sans. Triompher sans gloire, gagner sans rien toucher et ne rien obtenir car l’on a plus de but. Obstacles. Toujours les mêmes barrières qui surplombent le mal-être. Va. Cours à travers la montagne. Glisse dans une crevasse et pendant cette épouvantable descente regrette de ne pas avoir été plus prudente. Puis, meurs.