mercredi 14 juillet 2010

On se tuera à coup de romantisme.

Nous écrivîmes peu à peu notre histoire. Notre scénario devint de plus en plus bancale, la fin serait donc fatale. Par tous les côtés, nous fûmes tiraillés, nous nous sentîmes impuissants contre cette armée de sentiments assaillants. Nous ne savions que faire. Pourtant, c’était en nos mains que se jouaient les clefs du destin. Nous nous regardâmes. Je l’aimais. J’avais peur, peur que l’ami devint mon ennemi. J’étais effrayée. Je fus terrorisée à l’idée même qu’il posséda mon cœur et qu’il le laissa filer. Je m’asphyxiais, il me tuait. Alors il tint mes poignets, jeta son torse musclé contre mon corps endolori par les sanglots. Je ne pleurais plus cependant je ne riais guère non plus. Je fixais ses iris marrons et lui demandais pardon. Le cavalier dévorerait-il la dame en la livrant au dragon ou la sauverait-il de la malédiction qui comme un fléau s’abattait sur sa faible personne ? Je ne lui demandais rien. Nous ne parlâmes point. Je fuyais ses yeux, je craignais la suite. Le conte de fée frôlait le fantastique mais d’un geste il sut revenir au merveilleux. De son index, il dessina dans ma main un cœur. Un cœur éphémère, un cœur éternel. Puis d’un baiser, il s’envola, me laissant seule avec mon désarroi. Quand, tout à coup, il me serra dans ses bras.

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