mercredi 14 juillet 2010
Le temps m'inspire.
Autour de quatorze heures, la pluie torrentielle cessa. Le grondement du vent balayait le bruit de la circulation quasi incessante et polluante de la banlieue parisienne. Les nuages flânaient dans un ciel brumeux et vaporeux d'un gris morne, macabre, d'enterrement. La bourrasque frappait les feuilles des arbres, elle les trempait jusqu'au tronc, les malmenait, les accablait. Le tonnerre se fit alors entendre, l'orage était proche. Tourmente infernale et tempête estivale. Pare-brises tout humides du déluge et embués par les différences de températures. A l'intérieur même de la voiture, au sein du véhicule, dissimulé derrière des vitres d'un sale douteux, gisait un homme. Il siégeait à la place du conducteur, la tête affalée sur le volant. Je zieutais sur l'individu lorsque je vis un filet de sang s'échapper de sa bouche inexpressive. Sans doute était-il mort. Je décrétai qu'il fallait d'abord m'assurer de la disparition de son âme avant de m'aventurer à avertir des quelconques secours. La portière était fermée. Je toquai furtivement d'une main ferme sur la glace. Il ne réagit pas. Je continuai. Toujours rien. En quête d'une pierre aux alentours de l'automobile. Je pris soin de la serrer fort, puis, je frappai. Le verre se brisa, les morceaux s'amoncelèrent sur un sol glissant, se ruant vers l'égout le plus proche. L'homme ne bougeait pas, il était sans vie. On aurait dit une personne sans sentiment ou bien juste dans un monde différent. Je l'assenai d'un soufflet, enfin d'une gifle. Rien, le néant. Je pris alors mon téléphone, je composais le numéro de la caserne la plus proche quand tout à coup quelqu'un se jeta sur moi et tenta de m'assommer. J'eus un bon réflexe et je lui administrai une frappe digne d'un champion de boxe. Il resta sur la route, évanoui, il respirait encore. Je pus prévenir les pompiers et la police qui arrivèrent dans la dizaine de minutes qui suivirent. Ni plus, ni moins. Ceux-ci constatèrent un homicide sur l'occupant de la voiture et interrogèrent l'homme que j'avais au préalablement moi-même arrêté, ils en conclurent que ce dernier était l'assassin. Je venais de sauver une vie.
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