Tu sais, je n'y croyais pas. Non, vraiment, ou plutôt, je ne voulais pas. Je pensais que tu étais la dernière personne capable de m'abandonner, mais je me suis trompée. Dès le début de l'année, dès que nous avons été séparées, tu es devenue distante, de plus en plus, puis il y a eu une dispute, enfin une réconciliation. J'allais si mal en te perdant, si mal... Aujourd'hui, nous ne sommes plus officiellement en froid, je dis bien officiellement puisqu'en vérité, nous deux c'est terminé depuis bien longtemps. Je ne pensais jamais être capable de souffrir autant pour une fille. J'étais persuadée que les blessures d'amitié guérissaient un jour où l'autre. C'est vrai, je vais mieux, beaucoup mieux même si je n'ai plus aucun contact avec toi. Sûrement que c'est grâce à ceux qui ont su me montrer qu'ils étaient présents, qu'ils étaient mes amis. Par contre, s'il y a une chose dont je suis certaine c'est que jamais je ne t'oublierai et que jamais je ne retrouverai quelqu'un comme toi. Oui, tu étais gamine, oui, tu ne savais pas me consoler, oui, tu avais des tas de défauts mais personne ne sait me faire rire comme toi tu as su me faire rire. Personne ne m'a apportée autant de joie que tu m'en apportais. Tout au fond, tu t'en rappelles de cette amitié de quatre ans, c'est impossible que tu aies tout effacé. On ne peut pas effacer des week-end, des soirées, des après-midi, des repas, des vacances, des journées entières passés avec quelqu'un. J'y arrive sans toi, mais à quel prix? Au prix d'un sourire qui n'est plus le même. J'ai perdu une partie de moi en te perdant toi. Tu étais ma soeur, ma femme, ma confidente, mon amie. Si je te dis "C'est de l'art" ou "cupidon express" crois-tu que quelqu'un d'autre que nous pourra comprendre? Non et ça, c'était toi et moi. Ce nous me manque mais plus le temps passe et plus je m'habitue à cette absence dont tu me forces. Je voudrais que tu reviennes mais en même temps non, je ne veux plus avoir à pleurer car tu m'as laissée tomber.
Je ne pense pas que tu liras ou si tu le fais c'est qu'au fond, je compte encore pour toi...
O.
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