mercredi 29 décembre 2010

La nuit, sommaire de l'ennui.

Je regarde le ciel et je fixe la nuit. Le sombre m'inspire. Le lac se reflète au loin dans mes pupilles bleues et je pense. Je songe. Toujours au même, toujours à la même personne. Comme si je conditionnais mes pensées. Comme si mes rêves étaient dominés par ses yeux verts. Comme si je ne pouvais agir sans l'avoir à mes côtés. Comme si depuis son arrivé, tout avait changé. Ce n'est pas faux. Il améliore mes journées. J'observe le monde d'un autre oeil, je le vois de mon regard amoureux, perdu dans des utopies irréelles. Je continue mon tour de l'univers à bord de mon train imaginaire, je ne suis pas mieux que ces enfants qui croient au père noël puisque je crois à la gentillesse des garçons. Je deviens insouciante au milieu de ces nuages fins, je virevolte à travers un arc-en-ciel et je découvre les couleurs de la vie, les couleurs du bonheur qui permettent d'oublier la morosité quotidienne. La lumière du jour qui redonne espoir après une triste soirée, ta lumière qui égaye mon mal-être et m'empêche d'être seule, égoiste dans mon malheur. Je marche le long des routes sans être tentée d'y glisser, je vais prendre le train sans avoir envie de m'y jeter, je grimpe sur les ponts et j'en redescends sans en plonger. La force de ton amour revigore mon coeur terne. Il reprend de l'éclat et reforme les parties dont la vie l'avait contraint à se séparer. Il est à nouveau fort, à nouveau vaillant et plein d'entrain, prêt à tout pour vivre encore. Pour vivre et supporter ton affection. Pour aimer et être aimé.

lundi 27 décembre 2010

Les fleurs du temps ne nous conduisent qu'aux arbustes du néant.

J'ai toujours trouvé stupide de raconter ses histoires d'amour sur internet et encore plus stupide ceux qui s'y intéressent. Suivant la masse, je le fais aussi.
Contre nature, je m'adonne au plaisir du "racontage de vie" où l'on exprime qu'on "kif de ouf" telle ou telle personne pour telle ou telle raison. Sauf que moi, je ne "kif pas de ouf", je suis pas "en love". Je n'aime pas généralement par dégoût de l'amour puis aussi parce qu'à seize ans, les histoires ne riment à rien on s'attache, se détache dans un fracas qui fait souffrir les âmes et qui nous poussent à ne plus s'intéresser à ce sentiment fabuleux. Comme si à mon âge, je savais tout et que je connaissais toutes les ficelles de la vie. On frôle le pathétique.
Pour une fois, tout ce que j'exprimais avant se traduit dans ma vie par un paradoxe ultime. Je vis le contraire de ce que j'énonce. Je m'attache, j'aime, je tombe amoureuse et j'apprécie de le raconter. Je n'y peux rien, ce n'est pas que je suis fière, c'est juste que c'est vrai.

Je ne contrôle plus rien, je suis minable comme toutes ces filles qui croient aimer durablement, je demeure stupéfaite et sans voix face à toi. Je n'arrive même pas à m'en vouloir, à avoir des remords alors que je ne devrais pas songer à cela en ce moment, selon certains, je devrais être plongée dans la souffrance et la maladie. Mais je ne peux pas et tant mieux. Heureusement que tu es là pour me sortir de ce trou. Heureusement que tu es là pour me remonter de ce gouffre dans lequel ils me conduisent tous. Heureusement que toi, tu ne penses pas comme eux et que tu me fais oublier que je vais mal. Heureusement que je t'ai. Et heureusement que je t'aime. De l'amour, tu en mérites tellement, tu en as besoin et tu devrais en recevoir bien plus. Je trouve injuste tout ce que tu vis parfois et la manière dont on se comporte avec toi. Peut-être que je dis toutes ces jolies phrases car je suis dingue de toi mais peut-être et sûrement aussi que je les dis car elles sont le reflet de ma pensée et le reflet de la réalité. Impossible de nier toutes tes qualités.
Si aujourd'hui, j'ai à nouveau le sourire et que je redécouvre la force de me battre, c'est grâce à toi. Toi, toi et encore toi.

Je t'aime de plus en plus chaque jour.

samedi 25 décembre 2010

Qu'y puis-je?

Je suis seule dans ma cuisine avec mon ordinateur, c'est noël aujourd'hui. Ils sont autour, dans une pièce voisine, plus personne ne se parle. Tout le monde s'ignore et vaque à ses occupations. Qu'est ce qu'on s'en moque d'être réuni, qu'est ce qu'on s'en moque d'être ici. Nous restons dans la solitude, nous vivons tels des hermites, sans coeur ni âme pour les autres.
Pourtant, en ce moment, c'est dur et j'ai peur. Peur que ce soit le dernier noël. Peur de me retrouver demain matin en larmes dans mon lit car ils m'auront annoncée que ça sera fini. Peur de vivre, peur de souffrir encore. Peur de la voir malade, peur de ne pas assumer au quotidien, peur de crier sans raison, de vouloir tout quitter et de ne jamais supporter de la regarder dans cet état. J'ai mal tu sais de la voir la main sur le ventre, à se tenir, à ne plus en pouvoir d'une douleur intenable. J'ai peur car je n'y peux rien, je suis impuissante face à cela et je m'en veux. Je me ronge les ongles, la peau, jusqu'au sang comme si la solution apparaîtrait immédiatement avec ma souffrance. Pourtant, je sais bien que je n'y suis pour rien et que quoi que je fasse, son sort, je ne le décide pas. Le fil de la vie me la prendra ou me la rendra. J'y crois. Du moins, j'essaye. Mais j'ai peur. On me l'a déjà pris alors pourquoi pas elle? Surtout pourquoi cela ne leur arrive-t-il pas? Pourquoi moi encore?
La vie se révèle de jour en jour de plus en plus injuste, je commençais à goûter au bonheur, puis on me l'a repris. Cependant, cette fois, la joie, j'en voulais, je la prenais, je la gardais. Alors à quoi bon penser qu'elle reviendra encore si c'est pour repartir et me laisser seule, seule avec mon désespoir.
Seule toujours seule. Comme si accompagnée on était moins fort...

jeudi 16 décembre 2010

Il est parfois trop douloureux de penser.

Ils me demandent tous de me battre, de survivre et d'avoir le sourire. Ils veulent tous que je reste si tu pars et que je continue. Mais à quoi bon? Après papa, c'est toi. Tu n'es pas encore morte mais je dois souffrir. Toujours la même douleur, toujours la même peur, la même hantise, la même haine et le même desespoir. Je voudrais te dire que je suis assez forte pour réussir. Je voudrais te dire que ça ne fera pas la même chose que lui. Je voudrais te dire qu'il ne faut pas pleurer et que ça va aller. Je voudrais te dire que je m'occuperai de ma soeur et qu'elle deviendra heureuse, qu'elle mangera et que tout le passé s'éloignera de notre présent. Mais c'est faux maman, tellement faux. Je ne dois pas te montrer mes larmes, tu dois déjà en supporter beaucoup, tu es accablée de tous les côtés. Mais moi, que vais-je faire? Je ne tiens plus, la nuit je regrette la vie lorsque je t'entends vomir, lorsque je t'entends souffrir, lorsque je me vois grandir et que je te vois être de plus en plus loin de moi...
Je ne suis pas capable d'y croire, le plaisir m'a desertée, la joie m'a quittée et l'univers tout entier m'a lassée. Je clame mon mal-être sur une page internet, c'est pathétique de se plaindre mais je n'en ai plus rien à faire. J'en ai le droit, si au moins, écrire me défoulait de toutes ces humeurs, si je réussissais à ne plus détester chaque personne qui passe, si je n'étais pas si médiocre et si abimée.
Pardon maman, pardon papa, je ne souhaitais pas de cette existence-là. J'ai tout essayé, travaillé pour que vous soyiez fiers de moi, que vous ne regrettiez pas ma naissance, que je ne sois pas une cause de souci de l'un comme de l'autre mais papa est parti et maman est en sursis de vie. Alors si je ne tiens plus et que je casse tout, que tout se brise en un rien de temps, en une semaine, en une heure et que mon sang gicle sur les murs de la maison, je vous demande pardon. C'est juste que c'est trop dur pour moi de vivre cela une deuxième fois.

jeudi 2 décembre 2010

Souffrance et attirance

On la voyait se promener sur les rails, jouer avec la vie et tenter la mort. Elle sautillait de planche en planche, bravant le temps et la pluie, soufflant sur ses doigts paralysés du gel. Avoir froid, elle s'en moquait. Elle méprisait la douleur et taquinait la peur. La demoiselle à la chevelure brune interminable ne voulait pas plus que cela mourir. Elle aimait souffrir et se torturer les os, avant, elle affrontait les goutières mais on l'avait surprise. Maintenant, elle allumait les trains. Toujours en quête de danger. Elle avait ses petits poignets tout lacérés et son ventre violacé. Dès que possible, elle récidivait. Elle jouissait de ce sang qui jaillissait. Cette immense suicidée se droguait à sa propre destruction, sniffait sa dégradation et admirait ses mutilations. C'était trop doux la mort, trop évident et dégradant de se tuer si rapidement. Elle souhaitait que la bougie ne s'éteigne jamais, qu'elle reste une flamme brillante encore de longues années. A force, elle se croyait immortelle et appréciait attenter à ses jours afin de voir jusqu'où sa résistance irait. Jusqu'à ce balcon du treizième étage de l'avenue Foch, le vide l'avait appelée, elle avait accouru mais n'en était jamais revenue.

mercredi 1 décembre 2010

Ca vient, ça part.

Le vernis rougeâtre de cinq jours et les ongles rongés jusqu'au sang. Une stressée en quête de beauté. Elle se voulait jolie mais ne s'aimait plus. Elle semblait trop névrosée pour être admirée. Trop volage et si sauvage. Son destin filait entre ses mains sèches et abîmées de la clope du matin qui se renouvelle a n'importe quelle heure du soir et de la nuit. Son regard morne du à ses cernes de fille qui passait sa vie en soirée n'arrangeait pas le tableau. Elle inspirait davantage la pitié que la sensualité. On ne la désirait plus. Elle était devenue bancale, antisociale, plus vraiment sociable. On n'allait plus vers elle. On la laissait avec ses yeux trop maquillés et sa bouteille de rosé. Elle restait longuement bourrée à se lamenter sur son sort passé. Elle n'allait pas se suicider, elle devait se nourrir de solitude pour s'en sortir et réaliser que le monde ne tournait pas autour de la dernière paire de Louboutin et malgré son dépit et sa peine, subsistait une haine qui ne ferait de sa vie qu'une bouchée.

La critique ne vise personne. Elle vise tout le monde, vous, moi, la société, les femmes, les hommes, le monde, tous ceux qui parlent trop et qui marchent des heures, elle là-bas qui pleure à croire que c'est sa dernière heure. On est si pitoyable et si peu convenable. Juste de frêles personnages.

dimanche 28 novembre 2010

Des fois, ça me prend.

Et j'écris souvent. Mais pourquoi? A quoi bon se confier quand on se porte bien et qu'on a plus que des niaiseries à ressasser. A force, les textes deviennent pathétiques, inintéressants. A croire que mon talent n'est pas réel et que seule la souffrance le cultive. Suis-je prête à conserver une lourde peine juste pour le plaisir de savoir écrire? Oui, mais ça demeure une passion... Une passion ne peut-elle pas être mise de côté et reprise quelques temps plus tard? Puis, parfois, je me demande à quoi me mènent toutes ces utopies. La plupart des songes sont irréalisables, c'est pourquoi on se contente de les rêver. On se vautre dans un monde imaginaire et on se promène sur de doux nuages. Sauf qu'en bas, on ne reçoit que la pluie. Alors on traîne, on refuse d'accélèrer le pas. On ne désire plus quitter nos pensées, nous aimons fantasmer sur une réalité qui n'a pas lieu d'exister. Le futur nous tend les bras. Loin de toute cette éphémérité et près de toute cette longévité. On souhaite tout changer mais au final, on ne fait rien pour y remédier. On stagne, l'envie passe et repasse.
Le temps décide des passions et réduit à néant les simples élans.

vendredi 26 novembre 2010

Le texte est inutile, ceci dit, toi aussi tu ne sers à rien.

Valdinguer nu pieds le long d'une route, se promener sous la neige, marcher sans savoir où aller, avoir les idées brouillées, ne plus être en mesure de penser, filer tel un TGV, partir et fuir, revenir et sourire, envoyer des signaux qui ne sont pas reçus à cause d'un mauvais réseau, émietter son coeur, balayer de nouveaux horizons, chasser les sentiments, poursuivre les émotions, pleurer comme une madeleine, rire avec la naiveté d'une paquerette que l'on cueille le soir même, rejeter la réalité, accroître ses songes, croire en ses rêves, se persuader, admettre ses torts, rechigner, se disputer, remettre en question toutes les traditions, s'efforcer de comprendre, juger, s'énerver, s'époustoufler, reculer, avancer, stagner, étendre les possibilités, relancer la conversation, oublier, aimer comme une dingue, mourir encore et toujours, souffrir, vouloir en finir, se tuer, puis, revivre, renaître, réapparaître, bannir le passé, courir après le temps, chercher l'avenir, découvrir le présent, modifier l'évident, changer le fondamental, exclure l'amant, supplier l'amour, être enchaîné, devenir prisonnier, crier, hurler, se débattre et pourtant le rester.
Court, fun, enrichissant, aphrodisiaque, inintéressant, sans fondement, inutile, drôle, imcompréhensible, invisible, passable, excellent, mauvais, extraordinaire, lassant, expressif, sans concept, pas réfléchi et décevant.

samedi 20 novembre 2010

Cette fin baclée et notre amitié ratée.

Nous avons zappé quatre ans de notre vie. Comme ça, comme si personne ne s'en apercevrait. Au fond, ils le remarquaient mais toutes les deux on continuait à s'arracher de l'autre. Ce que j'aimais dans notre amitié c'était que nous ne savions rien contrôler, on ne faisait que s'amuser. Tu n'imaginais même pas à quel point notre relation me manquait. T'étais la pire des salopes. Tu me laissais crever et le lendemain tu venais me repêcher. Cependant désormais, nous ne sommes même plus capables de nous saluer. J'aurais voulu qu'on s'éloigne progressivement ou qu'on ne se sépare jamais. Sauf que toi, tu ne voulais plus de mes petits mots et de mes fous rires incandescents. J'étais persuadée que tu reviendrais, que tu ne me quitterais plus jamais. Je croyais que tu existais grâce à moi. Mais non, c'était l'inverse puisqu'aujourd'hui je ne reste plus qu'une ombre de mon ancien moi. Tu m'as forcée à une évolution qui ne me ressemble pas. J'étais la Delphine d'autrefois quand je sortais sous la pluie avec toi, que je criais et que mes sourires s'enchaînaient. Je devenais ce que j'aimais, aujourd'hui dans quelle direction m'emmènent-ils? A part lui et elles, ils n'y connaissent rien et tu le sais très bien. Demain tu as seize ans et ça va faire un an que de ta vie tu m'as rayée. Je vais bien, très bien même. Sauf que je désire te retrouver. Je souhaite encore frôler toutes les frontières, jouer avec le feu et virevolter à n'importe quelle heure de la nuit. Tu étais plus qu'une amie, plus que l'amour de ma vie. Pourtant je t'ai perdue pour un con qu'aujourd'hui je renie. Tu ne le supportais plus, tu ne me supportes plus. Mais maintenant, je n'ai plus personne. Plus personne pour crier que tu es bonne, pour chanter du n'importe quoi, pour parler de sexe comme un mec en chien, pour imiter les gens qui font pitié, plus personne pour venir avec moi rire. Je me sens seule alors je regarde ton coeur noirci par la boîte dans lequel je l'ai délicatement rangé. Et notre trio transformé en duo qu'en fais-tu? Et tes cadeaux? Et ton amitié éternelle, toutes nos promesses et le reste t'en moques-tu vraiment? Désolée si je ne peux pas. Tu demeures la seule à avoir le droit de me critiquer.
Parce que c'était toi.

vendredi 19 novembre 2010

Que voulez-vous que je vous dise?

Je sais très bien que j'ai changé et que la direction que j'ai choisi est mauvaise. C'est inéluctable, il le ressent, il voit que je ne m'amuse plus, que ce que je recherche ne se situe pas dans leurs "délires" à eux. Lui seul connaît la vérité. Pis elle aussi. J'en reviens toujours aux mêmes personnes alors même si tout semble être différent, même si mon attention ne demeure pas aussi forte pour tous, les personnes essentielles à ma vie, je ne les oublie pas et je ne les oublierai jamais. Plus les jours passent et plus je réalise à quel point mon meilleur ami compte à mes yeux. Hier, il restait encore le petit frère, aujourd'hui il me protège et prend la place d'un aîné qui me guiderait.
Elle, c'est pareil. Ils connaissent les moindres recoins de mon coeur, ont fouillé chacune des parties de ma vie, ont pris connaissance de ma douleur et ressentent mon bonheur plus fort que moi-même je ne suis capable de le ressentir. Désormais, je ferme les yeux, je ne veux qu'eux. Leurs jugements? Seuls les leurs m'importent. Qu'en ai-je à faire de ceux des autres qui ne m'ont même pas vu pleurer et qui ne retiennent pas la réalité? Je chute, je tombe, je m'éclabousse, je m'ensevelie, je demeure persuadée que je vais crever, que la fin arrive, accourt à toute allure. Au contraire, elle recule. D'heures en heures elle s'en va. Tout bêtement parce qu'ils sont là. Deux personnes suffisent à me donner la force de vivre. Si je perds la raison, si je fous tout en l'air et que je rate tout ce que j'entreprends, je sais qu'ils seront là pour m'épauler, me sortir d'où je me suis enterrée. Ils me rappelleront ma véritable identité. Oui, c'est vrai qu'au fond, sans eux je ne suis pas grand chose vraiment pas grand chose.
J'ai changé, mon évolution n'est sûrement pas la bonne. J'attends leurs réactions, je suivrai leurs paroles, je boirai leurs conseils. Si eux ne savent plus qui je deviens maintenant alors oui, ça ne sert plus à rien de vivre et de me battre contre ce futur que je rechigne tant et que pourtant je désirais autrefois rapidement.

dimanche 14 novembre 2010

Tes paroles ne traduisent plus rien ...

J'ai envie de dire que je ne suis pas responsable et qu'une fois de plus ce n'est pas ma faute. Sauf que je ne peux pas. J'en ai marre de jouer toujours le bon rôle dans ma tête. Peut-être que je suis coupable de tout ce que tu me fais subir et que tu as des raisons valables de m'avoir nommée bouc émissaire. Sûrement aussi que tu me trouves stupide d'écrire là, ici, sur toi, alors que ça n'y changera rien et que j'écris mal. Je sais que tu le penses. A tes yeux, je reste une ratée, je n'ai plus le droit d'échouer. Tu ne te dis même pas que tu n'es pas la seule à souffrir qu'il soit parti et que je n'ai pas choisi de vivre. Tu ne songes même pas que ma famille n'existe plus. Ce n'est plus vous. C'est eux. Tu pourras toujours railler sur leurs dos, m'affirmer que les amis ne constituent pas un univers comme le nôtre avant, je te rétorquerai que tu as tort. Sans lui, je me serais tirée une balle, sans elle, je serais partie, sans elle ou elle, je me serais ouverte les veines. Tu ne te rappelles même pas que je demeure frêle et que la limite est proche. Seule toi peux me détruire. Personne d'autre n'y arrive. Pourtant, il s'y est essayé, elles aussi. Ils ont échoué.
Certes le lien amical n'est pas le même que le lien familial. Cependant, aujourd'hui, il le surpasse. Tu as foutu en l'air le peu de sympathie qui subsistait. Cet été, tu avais déjà tout brisé. Heureusement, j'avais ces quatre personnes qui donnent un sens à ma vie. Ce ne sont peut-être que des amis mais sans eux, je ne vivrais plus.
Cette fois, tu as été trop loin. Cette fois encore.
Oui, j'en ai marre et je me défoule sur une page internet. Inutile. Diablement inintéressant sauf que tout me saoule, surtout ce qui se produit aujourd'hui...

vendredi 5 novembre 2010

Lettre au passé.

J'ai sûrement du trop lire de blogs où les gens racontaient leurs vies et moi-même je l'ai beaucoup fait pourtant je n'ai jamais été capable d'écrire en toutes lettres ce qui me restait en travers de la gorge, ce qui me perturbait vraiment.
Je suis heureuse. C'est vrai, j'ai tout pour. Sauf toi. Je veux t'écrire, tout te dire, comme si tu étais encore vivant, comme si tu étais avec moi, à mes côtés pour me guider. Je dévore du bonheur mais tu ne le vois pas. Que je réussisse ou que j'échoue, tu n'es plus là. Alors oui, le temps me semble bon actuellement cependant, je ne suis pas habituée à sourire franchement, mais plutôt hypocritement. Le plaisir, l'ai-je connu depuis six ans? Je désire retourner à ce avant. J'exige ton avis, tes conseils, ce que tu penses de mon existence, de comment je la mène, si je vais où il faut ou si, au contraire, je m'égare. Prête à toute entendre. Que m'importe, si ce n'est ton opinion. Auparavant, j'aurais tout faire pour mourir et te rejoindre. Remarque que j'ai évolué, j'accepte de vivre. Je commence même à y prendre goût. Néanmoins, il manque quelqu'un, une présence qui se traduit par une absence. Juste une fois, je rêverais de t'écouter me dire si tu es fier de moi ou si tu as honte de ce que je deviens. Si compliqué et douloureux de ne subsister que pour ta fierté qui n'en est peut-être pas.
Alors, je me bats puisque je ne sais pas. Elle a dit que j'étais guérie mais maman dit qu'on ne guérit jamais vraiment et que la rechute est envisageable. Pourtant, j'y crois à cet achèvement. Crois-tu que j'en ai la force? J'aimerai tant ne plus y aller, me dire que cette époque est terminée, que tout va bien, que ça ne reviendra pas. Tu serais si heureux, si satisfait que je sois forte, que je chasse le chagrin. Sauf qu'oublier s'avère difficile.
C'est pourquoi je pense. Je songe à toi, au temps où je n'avais pas encore dix ans. Je réfléchis et si je souhaite aller mieux, c'est aussi pour elles. Je ne peux plus me permettre de leur en rajouter. Ta perte suffit. Nos coeurs demeurent meurtris, inaptes à prononcer ton nom. Avec les autres, j'en discute, mais avec elles, il paraît y avoir une rupture. Je les aime et c'est pourquoi je me tais. Elles n'ont pas à souffrir davantage, pas à supporter ma souffrance. Elle n'a plus ses lettres, ni ses paroles juste après juin. Non, tu es devenu tabou. Un lourd fardeau. Pardon, excuse-moi de la qualification. Tu mérites tellement plus. Peut-être que sans cet événement tragique, ma vie serait l'opposé d'aujourd'hui. J'essaye de voir le positif dans le négatif. Au moins, j'ai grandi et je connais mes requêtes, je veux réussir. Réussir. Tous les devancer sans les écraser afin que tu sois fier de moi. Je souhaite que d'où tu sois, tu te dises que d'une certaine manière, même si tu es loin, la vie continue et que je suis une battante.
Tu me manques et j'espère ton retour même si on ne revient pas du cimetière, je me demande encore si tu n'es pas parti faire un long voyage et je garde espoir qu'un matin, je te découvre devant la porte à m'attendre pour m'amener loin avec elles.
Si j'écris tout cela et que je le mets ici je crois que c'est parce que je n'ai plus le courage de me confier véritablement à elle. Alors, j'essaye à travers une page internet, qu'elle trouve tout ce que je n'ose plus lui avouer, qu'elle se rappelle que malgré tout, je l'aime plus que tout sur terre et surtout qu'elle se rappelle que contrairement à ceux qui m'entourent, je ne t'ai pas oublié et que je ne t'oublierai jamais.

samedi 30 octobre 2010

Toi non plus.

C'était vrai qu'au départ, je n'y croyais pas. Comment aurais-je pu y croire? Je ne me reconnaissais plus. J'étais cette petite fille paumée qui ne savait plus effacer les maux du passé. J'avais mal, très mal. Puis, tu es arrivé. Je ne voulais pas, je ne désirais plus être heureuse. Je ne percevais même pas tes différences, tu n'étais pourtant pas pareil, tu étais extraordinaire, pas comme les autres. Tu n'avais pas cette manière d'être à me dédaigner. Tu me respectais, tu parlais doucement, tu me comprenais. J'étais si bien lorsque tu faisais tinter tes mots. C'était beau. Oui, juste beau. Je semblais bien.
J'étais perdue. Je chahutais entre ce passé qui me tiraillait et ce présent qui me tentait tant. Je devais faire un choix. Heureusement. J'avais choisi d'accepter que ce qui était derrière moi reste derrière moi. Tu étais là et je n'avais plus peur. Je ne pensais pas pouvoir regoûter au bonheur, la dernière fois qu'il m'avait frappée, il m'avait aussi désertée. Sauf que toi, tu paraissais être une exception. Mon plaisir de maintenant. Tu avais un coeur. Tu avais quelque chose. Tu étais quelqu'un.
On me disait que les filles ne s'attachaient qu'aux salauds sans coeur. Je n'étais plus d'accord. Parfois, la méchanceté lassait et on aurait aimé trouver quelqu'un de bien.
Cette personne qui rendrait notre existence plus jolie, plus attrayante, plus agréable à vivre, on en rêvait toutes. Cette personne c'était toi. Toi, juste toi.

mardi 19 octobre 2010

Un manque insurmontable?

Je te croyais plus forte que cela, j'étais persuadée que tu ne pleurais jamais, que les larmes ne te connaissaient pas et que la peine quoi qu'il arriverait tu la surmonterais. J'avais tort. On ne supportait pas une mort. On n'acceptait pas à un décès prématuré. J'avais espèré que tu avais plus de courage que moi, que la bravoure te soulèverait. Je m'étais trompée. Evidemment. Je voulais que tu aies encore la force de sourire, que tu ne sois pas contrainte d'assumer cette charge, d'endurer ce que je vivais depuis six ans. Ce jour-là, je devais sûrement trop rêver. La volonté manquera toujours et même si chaque jour était beau, on finirait forcément en sanglots un soir ou l'autre. La nuit demeurait inévitable, elle nous accablait de ses remords et regrets qui nous rongeaient jusqu'à ce sang qu'on désirait tant faire couler. On hésitait. On rechignait. On refoulait l'acte et on oubliait. Toi aussi, tu étais mal, j'avais senti le monde s'écrouler quand dans mes bras tu avais exprimé ton chagrin. Je m'étais mise à pleurer. Je savais qu'il ne fallait pas, que j'étais tenue de rester sobre, l'air touché mais pas bouleversé. Sauf que te voir si fragile, si frêle, si humaine m'avait perturbée. Je voulais t'aider mais au fond, je me doutais que je n'y changerais rien. Je continuais d'imaginer que tu t'en sortirais. Ce n'était pas totalement faux, tu étais persévérante et consciente de la réalité. Bientôt le monde te sourira complètement, il t'ouvrira ses bras, tu iras mieux. Bien que ceux qui me disaient qu'on s'habituait à une absence m'écoeurait, je sentais que l'état d'épuisement et de tristesse partirait dans quelques temps.
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

jeudi 14 octobre 2010

Triste existence.

Elle devait s'appeler Sophie ou quelque chose du même genre, de toute manière, son prénom on s'en moquait, on ne cherchait pas à le retenir. Elle passait inaperçue, elle virevoltait au milieu d'une rue sans que personne ne le remarqua. Elle demeurait insignifiante et si peu importante. Chaque mot qui sortait de sa bouche n'était que fumée, personne ne prenait le temps de l'écouter, tout le monde la repoussait, on en riait. On envisageait même que si elle mourrait, l'absence de sa présence ne se ferait pas sentir. Jamais elle ne manifestait une quelconque émotion. Et quand elle parlait, ou du moins quand elle tentait d'exercer avec sa bouche une existence, on l'écartait de la ligne de mire. Nous ne l'aimions pas sans pour autant la hair. Banal être humain qui ne nous intéresse pas. Mais elle, que disait-elle à travers ses silences? Elle devait sûrement rêver à un autre monde, un univers où on lui sourirait et où elle jouirait pleinement de son bonheur. Mais là, était-elle heureuse? Bien sur que non, une ombre ne pouvait rester joyeuse. Une ombre luttait contre le sombre, mélancolique, perdue, disparue, la jeune fille errait puis s'égarait on ne savait trop où puisqu'on ne se renseignait jamais à son sujet. Lorsque les autres folâtraient, elle songeait. Elle devinait que cette affreuse condition qu'on lui infligeait ne s'améliorerait pas. Le meilleur n'était plus envisageable. Elle gambadait, puis, rien. Elle larmoyait. Elle chahutait avec le diable dans un cauchemar macabre. Le spectre du présent rôdait encore. Toujours vivante, bien que terne et sans expression, elle marchait des heures sans connaître la destinée qu'il l'attendait. Elle augurait juste un avenir de demoiselle meurtrie, elle flairait le mal encore et encore. Tourmentée, elle décelait que sa cénesthésie était irremédiable. Elle avait tort mais peu importe, elle s'en rendrait compte un jour ou l'autre, elle les vaincrait tous avec son sourire qu'ils n'auraient plus car elle, cette fille déprimée et effacée que personne n'apercevait, elle aurait réussi là où ils auraient tous abandonné. Elle n'était pas lâche, elle était juste seule. Solitaire à attendre une main qui finirait bien par se tendre et la ramener vers un plus doux chemin.

Automnale

Mais tu sais, nous ne sommes pas responsables. Nous ne pouvons rien contre malédiction inéluctable. Au fond de nos yeux saute la vérité, tu reviendras et je reviendrai. Alors cesse de me fixer, laisse-moi respirer. Nous nous sommes abandonnés mais ca ne peut plus durer. L'histoire est inachevable. Pourtant, nous n'arrivons plus à continuer, je t'ai éjecté de l'échequier et tu m'as propulsée hors du tapis. Ce n'est qu'un temps de répit et bientôt accourra la nostalgie mêlée à la mélancolie du temps passé qui n'est plus. Nous ne faisons qu'inverser les lois supêmes qui dirigent nos coeurs. Tu sais très bien que je ne t'aime plus mais tu jouies de cette dépendance. Tu te doutes que je suis faible et toi coupable. Et inversement. Nous nous excusons mutuellement et avons promis de ne plus parvenir à cet infâme résultat que nous répugnons tant. Je n'avais qu'à ne pas succomber et tu n'avais qu'à ne pas me suivre. Assassins de notre relation. L'amour ne meurt jamais. Mais ce n'est pas de l'amour, il s'agit d'un sentiment inexplicable et d'un rapprochement toujours évident. Pardonne-moi si j'ai réussi à pourrir nos existences et que tu as laissé la charogne à l'air libre en guise de souvenir.

C'est fou comme les temps changent, quand j'ai écrit ce texte, je doutais, j'étais perdue, je ne savais plus, aujourd'hui ce que je veux et ce que je désire ne se nomme plus lui. C'est fini.

jeudi 23 septembre 2010

Emotions expirées.

Stupéfaite sous une pluie battante avec cette musique entrainante et pourtant si déprimante dans la tête. Le chanteur dérangé et névrosé imprégnait ses sentiments à l'intérieur de mon coeur vide. Je restais statique dans un éboulement de rêves chaotiques. L'eau tombait dehors, le froid rongeait mes os, dévorait chaque morceau de ma peau. Je mourais avec le temps qui filait, je mourais accompagnée d'une météo saisissante. Mes larmes glissaient, chutaient dans l'égout d'en face. Je songeais à cette voix attractive et à ce physique alléchant. Ma frange coupée fraichement faisait des bonds sur mon front. Mes yeux noirs de culpabilité attendaient de l'oublier. Je me morfondais dans des utopies solitaires. Mon âme errait parmi les ruelles sombres et étroites, patientant tendrement à la porte du bonheur. Je n'avançais plus, bloquée au seuil de la joie. Il bouffait mon avenir et minait mon passé déjà consumé. Une cigarette. Ma vie se résumait à un joint que l'on allumait et qui ne durait jamais. Il partait des lèvres et s'engouffrait dans mes poumons qu'il bousillait intégralement, mais qu'importe l'addiction puisque que seul le résultat minable comptait. La grêle se fit sentir. Je ne m'abritais pas. Je désirais une fin. Une fin à tout cela. Une fin à rien. Elle m'avait présentée lui, puis l'autre là-bas pour que je le console de je ne sais plus quoi, et enfin celui d'en face. Sans oublier le mec d'à côté. Le stratagème avait échoué. Tous en demeuraient dégoutés. Ils ne comprenaient pas et ne comprendraient jamais. Ils ne savaient pas que le véritable amour ne meurt jamais et qu'il perdure malgré une neige estivale et un hiver caniculaire. Ils ignoraient tout de l'amour. Ils ignoraient même le fond de mon coeur. Moi même, je ne le connaissais pas. Je ne savais plus. Depuis cette personne-là, je ne m'attachais plus, je lachais au bout de deux semaines, au moindre défaut, il me déplaisait. Je ne savais plus aimer. Je croyais réapprendre mais non, je n'étais qu'endoctrinée par un vent nouveau, par un besoin soudain de fraicheur. J'abdiquais. Je renonçais, je capitulais.
Et même-ci, lui, je l'aimais, il ne serait qu'un papillon éphémère qui s'envolerait vers d'autres cieux. La pluie tombait encore et mes sanglots commençaient à connaître des difficultés pour ne pas couler, pourtant, je devais résister.
Je n'étais pas une ratée, j'étais juste une fille paumée.

mardi 21 septembre 2010

J'ai dix minutes pour m'y remettre, ça promet d'etre rude.

La fille des quartiers bourgeois, la fille au style propret, jamais vulgaire, toujours glamour et en même temps tellement trash. Le faussement négligé que les bohèmes du XVIe arrondissement de Paris porte à merveille. On en est tous gaga. Quand on voit ces nanas-là, on se dit que leurs fringues valent un mois de notre salaire, mais non, même pas, elles ont tout chopé dans les friperies. Ces dernières fleurissent dans le quartier du marais, elles s'entassent près des boulangeries où le pain au chocolat coûte cinq fois le prix de celui qu'on trouve en banlieue. Certes, lui, il est meilleur. Paris. Capitale de la mode. Capitale de la culture. Capitale d'une France déconfite par des disparités cachées. On nous cache la vérité. La femme accolée au bistro, sirôtant son monaco, dissimule son identité. On dirait une grande dame, celle des beaux lieux. Elle est tout autre. Il s'agit juste d'une employée banale d'une banque, pas plus riche que toi ou moi si on compte son argent à elle seule du mois. Sauf qu'elle, elle a besoin de montrer qu'elle est plus importante que toi. Alors la fille au sourire email diamant, te regarde de manière hautaine et te prouve à quel point elle s'avère supérieure à toi. Oui, tes parents ne bossent pas en tant que patrons d'une multinationale, les tiens, ils en sont les larbins. Sauf que sans ces gens, cette pute à frange, elle ne vivrait pas. C'est eux qui font tourner la France et pas uniquement papa-maman dans leurs fauteuils en cuir de vache et non en simili. Mais ça, elle ne le voit même pas. Cette nana-là, elle n'a pas été élevée dans le même esprit que toi. Elle se ramassera. Elle chutera, ce sera dur. Très dur. Elle ne s'en relèvera pas. Les plus méchants diront qu'elle l'a mérité. Moi pas. Je crois qu'elle mène une existence dans un monde parallèle, elle ne peut pas cohabiter avec la classe sociale moyenne. Elle n'est même pas responsable, elle est juste spectatrice d'un univers qui la dépasse et où il n'y a pas que strass et paillettes. Alors, madame la riche se barre, elle va se chercher un mari. Elle sélectionne, elle réfléchit. Aucun ne veut d'elle. Tant pis. Elle se fera sauter par un vieux qui la prend pour épouse juste pour avoir une pouff' à son bras. Au fond, il s'en tape d'elle, elle n'existe même pas à ses yeux. Et elle, c'est pire, elle l'exècre. Mais bon, comme il a le compte en banque bien fourni elle n'hésite pas et fonce dans ses bras ridés et vieillis.
Est-elle heureuse pour autant? Bien sur que non. C'est elle que tu retrouves en larmes en bas de l'immeuble du coin. Elle finit par envier la vie de ses gens qu'elle haissait avant parce qu'eux au moins, même s'ils n'ont pas ses louboutins et un prada au bras, ils respirent le bonheur puisqu'ils ont su trouver leurs âmes soeurs.

mardi 14 septembre 2010

Ne t'es-tu jamais dit que j'étais tombée amoureuse de toi et que j'en avais souffert?

Mais, as-tu déjà aimé? Je ne te parle pas des petites amourettes de primaire. Je n'évoque pas non plus les histoires passagères, les flirts si tu préfères. Non, je te demande si une fois dans ta vie tu t'es déjà dit qu'après cette personne-là, tu n'aimeras plus jamais. Est-ce qu'une fois, tu t'es questionné sur ta place dans le monde, dans son monde? Non. Tu n'es pas capable d'aimer. Aimer, c'est partager, c'est tout offrir. C'est souffrir. As-tu déjà pleuré parce que tu aimais trop? As-tu déjà supplier le divin de t'ôter la vie pour ne plus avoir à aimer encore? Es-tu déjà devenu fou en voyant la personne qui fait battre ton coeur? Ne la respectes-tu pas? Ne demeures-tu pas muet lorsqu'elle s'avance vers toi et qu'elle vient t'adresser un salut? Ne ronges-tu pas tes ongles lorsqu'elle t'ignore ne serait-ce qu'un jour ou même une heure? N'hurles-tu pas de douleur lorsque tu l'aperçois dans les bras de quelqu'un d'autre? Bien que tu ne la possèdes pas, tu es jaloux, jaloux comme un enfant. Sauf que si tu l'aimes vraiment, tu comprendras rapidement que la personne qu'elle aime, tient vraiment à elle. Alors tu la laisseras vivre son bonheur. Certes tu verseras des larmes si elle représente ce que tu prétends qu'elle incarne pour toi. Au final, la haine prendra le dessus et l'ignorance aussi, tu finiras par abandonner.
Sauf si tu es tombé amoureux, et là, c'est une toute autre histoire car le véritable amour ne meurt jamais.

samedi 11 septembre 2010

Douloureuse perte.

Quoi qu'il se passe, tu me manques toujours un peu. L'évocation de ton nom me restera toujours coincée entre les dents, je n'arrive pas à le prononcer. Ce poids que tu m'infliges je ne peux le lâcher, il me rattache à toi comme les pétales du pissenlit qui flottent dans l'air et s'accrochent à nos vêtements, que nous ne parvenons pas à enlever. Je ne me défais pas de cette tristesse infâme. De cette douleur insupportable que je ne souhaite à personne. Tu es parti. Parti pour toujours, pour le restant de mes jours. La nuit lorsque mes yeux pleurent, ils te demandent la permission de te rejoindre, là-bas, où tu dois être si bien. Mais tu ne leur réponds pas. Tu ne leur dis même pas qu'au fond de ce bleu, tu as incrusté ton âme, que dans ces pupilles dilatées tu as inscrit ma fragilité et que s'ils sont mouillés, c'est par cette absence que tu m'infliges depuis six longues années. J'aurai moins souffert de mourir en gémissant d'effroi que de survivre encore et encore sans toi. Certes, certains jours sont beaux, même la plupart mais tu n'es pas là. Non, tu as disparu. Tu as quitté les vivants. Et moi, je suis seule, seule ici à m'autoagacée, à me hair de rester. Je déteste le simple fait de respirer alors que tu ne respires plus. Tu gis dans une tombe, tu pourris dans un caveau où l'air ne passe plus. Tu es un tas d'os. Celui avec qui j'ai passé mon enfance, ou du moins, le peu que tu m'en as laissé, est un squelette. Tu es une charogne. Cette image me répugne. Je t'aime. Je t'aimerai toute ma vie et je crois que tout me dégoute sans toi puisque je n'ai plus ta présence pour m'épauler. Je n'ai plus que des larmes et des cris amers qui ne me rendront pas ton être si cher.

mercredi 8 septembre 2010

Amour ravageur.

Il est vrai que j'ai ressenti un drôle de sentiment lorsque je t'ai aperçu dans ce bus, ce matin, qui au premier abord m'a parue bondé et en fait non. Alors moi, comme une conne, j'ai voulu avancer, évidement, j'ai marché vers le fond. Là, au milieu, tu étais sous mes yeux à parler avec un gars que je connais. J'étais décoiffée. Je me suis recoiffée à l'arrière. Tu m'as vue, j'en suis sûre. Tu me rends paranoïaque. Enfin, je te connais par coeur. Effectivement, je ne t'ai pas échappé au regard puisque lorsque tu as franchi cette putain de porte qui par bonheur s'est enfin ouverte à notre arrêt respectif, tu as tourné la tête vers la vitre. Nos yeux se sont croisés. Rapidement ma tête s'est tournée. Je tentais de cacher mes larmes, tu me bouleversais. Je devais pourtant m'y attendre mais non, je ne m'y sentais pas prête. Je croyais que tu ne reviendrais jamais, que je n'aurais plus jamais à te voir. Mais si, il y a fallu que nous soyons au même endroit au même moment. J'ai la poisse. La poisse des poisses. J'écris sûrement mal. Tant pis. Tu ne mérites pas d'être mentionné. Tant pis aussi. Tant pis aussi si je souffre et tant pis aussi si j'ai envie que tu disparaisses. Oh non, je ne désire pas que tu meurs, je n'y survivrai pas. Je souhaiterais juste que tu partes quelques temps et que tu me laisses réfléchir et oublier. Je reviendrai, tu reviendras. Ce cercle est infini et vicieux. Nous n'y pouvons rien. Il se perpétue depuis notre rencontre. Je devrais en prendre l'habitude mais chaque coup est plus dur.
Tu sais, auparavant, je n'avais jamais aimé si fort. Je ne pensais même pas que c'était possible d'être amoureuse comme je le fus. Apparamment si. Mais qu'est ce que ça fait mal...

mardi 7 septembre 2010

Purement fictif. Purement réel.

Décidément, cette fille-là, elle ne comprenait rien à l'amour peut-être même qu'elle en ignorait toutes les facettes. Il était vrai que sous ses couches de fond de teint qui lui donnaient une peau faussement mate, son eyeliner et son mascara étalés à la truelle, ainsi que son rouge pute, elle rendait l'impression de se moquer de tout. Elle se contrefoutait des apparences, de ce que les gens allaient penser d'elle dans sa minirobe bustier échancrée. Les mecs rêvaient d'elle. Elle connaissait leurs ambitions. Dès qu'un se présentait, elle se jetait sur lui, lui offrait son corps pendant des heures. Parfois, l'adolescent s'attachait. Tout à coup, tout changeait. Elle le dédaignait, le rejetait, il devait partir, la quitter ou sinon, elle le larguerait, ce que la plupart du temps, elle faisait, toujours sans sentiment. Ne possèdant pas d'âme, elle cumulait les histoires d'un soir. Un jour demoiselle deviendrait femme. Elle n'y songeait même pas, elle ne voulait pas grandir, elle se contrefichait de l'école et du reste. Tout ce qui l'intéressait se rapportait au sexe. Dans ses bras à lui, ou encore à l'autre là-bas en face de toi, elle se perdait. La jeune fille oubliait tout dans un lit, dans un bois, tant qu'elle ne se rappelait plus du passé. Forcément cette sorte d'addiction n'avait pu arriver seule. Elle fumait. Pas que du tabac. Quand elle ne buvait pas.
On supposait que dans sa tête, elle n'allait pas très bien. Au fond, tout le monde le savait mais tout le monde commèrait sur ses histoires toutes plus trash les unes les autres. Le genre de nanas no limite qui écoeure les filles et attire les mecs.
On la détestait autant qu'on l'aimait. Elle balançait les critiques par des piques bien trouvées, une répartie exemplaire et une méchanceté naissante. Elle pleurait la nuit, seule dans son lit. Elle n'avait trouvé refuge que dans la déchéance. Personne ne l'écoutait, personne ne l'aidait. Effectivement, ses plans d'une nuit ne comblaient pas sa tristesse et ne dissolvaient pas ses problèmes. Un jour où l'autre, elle serait contrainte d'arrêter. Oui, bientôt elle grandirait et s'apercevrait qu'elle ne serait plus aussi libre que maintenant, elle devrait se poser, larmoyer et en finir avec toutes ces conneries du passé.

vendredi 3 septembre 2010

La renaissance.

Je n'ai rien contre l'hypocrisie, vraiment rien puisqu'au fond, même si nous ne l'avouons jamais par pur amour propre, nous nous critiquons sans cesse. On fait semblant qu'on aime celui-ci ou encore celle-là, parfois même, nous n'avons pas le choix. Par exemple, dans le domaine du travail, avons-nous d'autres possibilités que celle d'être hypocrite avec un collègue? Oui, nous devons être mielleux avec une personne que nous ne portons pas en notre coeur mais c'est la vie. Il vaudrait mieux faire la guerre? Non. Elle serait inutile. Certes, notre quotidien se rythme de tartuferies seulement, si ces simulations d'élans du coeur n'existaient pas, nous n'avancerions jamais. Nous évoluons dans un monde qui prône l'imposture, la déloyauté ainsi que la fausseté. L'amitié au sein d'un même milieu est très superficielle. Les gens sur qui compter sont particulièrement rares. A côté de ça, les trois quarts de vos connaissances se présentent comme si vous étiez les meilleurs amis du monde depuis l'âge de trois ans. Evidement, ils ne sont que camarades. Et encore. La camaraderie s'efface rapidement dès les premiers signes de vieillesse. La solidarité n'a plus lieu d'être. Personne ne pratique cet acte, tout bêtement parce que tout le monde s'en moque. En attendant, lorsque ce tout le monde se retrouve dans la "merde", l'entraide, il aimerait bien la connaître. Sauf qu'il ne peut pas pas. Savez-vous pourquoi? Pourquoi la fraternité ne persiste pas? Elle s'est enfuie le jour où l'hypocrisie a pointé le bout de son nez et où il n'y a plus eu de véritable amitié.
Qu'elle est belle la devise de la République Française! Hormis quand on regarde l'envers du tableau.

mercredi 1 septembre 2010

jeudi 26 août 2010

J'arrete.

J'avais écrit, tapé quelques lignes. Elles ne me plaisaient pas, alors d'un geste, j'ai tout effacé. Je ne regrette même pas, j'assume cette audace. Pourtant, j'ai tort, ce texte aurait pu devenir meilleur. Enfin, qui a-t-il de bon lorsqu'on n'a plus confiance en soi. Il parlait de cela. Je ne conserve plus l'assurance de mes débuts, à force de trop jouer avec moi-même, je me maltraite toute seule en m'infligeant des sanctions qui ne servent à rien et qui me mènent nulle part. Ecrire m'intimidait sûrement avant, que je ne publiais pas. La peur partit quelques mois aujourd'hui, elle est revenue. Je préfère jouer à des jeux stupides en ligne ou discuter avec tout le monde de n'importe quoi que de me défouler. Seul cet acte me calme pourtant. J'avais basé ma vie sur ma passion, maintenant, je réfléchis et me demande si ce n'est pas surréaliste de souhaiter concrétiser des projets qui n'ont ni queue ni tête. J'ai beau tenté d'y croire, je n'y arrive plus. Je vais tout abandonner et revenir au métier que je voulais faire depuis petite, tant pis si au bout de quelques années je serai lassée, au moins, j'aurai la sécurité de l'emploi et je ferai ce que tout le monde rêverait que je fasse, je dirigerai mon existence de manière à ce qu'elle soit la plus paisible possible.
Au fond, je ne veux que du sensationnel, des mots, des songes et des cauchemars pour me booster. Je ne suis peut-être pas inapte mais je ne suis pas assez forte pour réussir à devenir ce que je voulais être. Tant pis, tant pis si je suis lâche, je laisse tomber, j'abandonne.
Si l'envie me revenait peut-être que j'écrirai et que je m'y remettrai.
Sauf que je ne prends plus plaisir à écrire, alors pourquoi continuer si ça m'apparaît comme un devoir, non un jeu qui m'amusait autrefois. Je renonce à mon ancien rêve, les larmes aux yeux, mais c'est plus sage, c'est trop dur et je suis trop fragile.
Je hais cet article.

mardi 24 août 2010

La pénombre m'éclaire plus que le jour.

Nous figurions sur cette plage comme de simples images, transparentes et fades. Je t'aimais. Oh oui, si tu ne pouvais rien qu'une seule fois mesurer le degré de cet amour qu'alors j'éprouvais pour tes yeux, pour tes cheveux, pour ton sourire, pour toi. Tu captivais mon regard ébloui, tu m'aveuglais de mots méchants, de paroles affreuses et pourtant si douces et si agréables. D'un jour à l'autre, tu devenais le jour et la nuit. J'acceptais cette folie, je cautionnais que tu joues avec moi puisque j'avais besoin de ton odeur, de ta présence. Lorsqu'on se voyait, je te reniflais, j'irai même jusqu'à dire que j'humais ton parfum. Il me consolait, m'ouvrait le monde des rêves les plus fous, les plus dénués de sens. Une sorte de drogue. Puis, tu partis. D'abord, je me mis à pleurer, à te supplier de revenir. Dans un premier temps, tu ne m'accordais pas d'importance. Alors je laissais trainer la chose, l'encre coulait, tu "oubliais". Tu réapparaissais, rapidement tu cédais, tu restais doux, le lendemain tu te fis plus distant. Encore après, tu ne supportais plus que je demeurais si éprise malgré tous tes coups psychiques pour m'anéantir, tu m'hurlas dessus, me rabaissas plus bas que Terre, je pleurais. Tu t'en contre-fichais, limite si tu ne riais pas. Honnêtement, au fond de moi, ça te faisait prendre ton pied de me voir morfler, tu kiffais me voir souffrir, tu raffolais de mon côté amoureuse transie qui te courait toujours après quoi que tu faisais. Tu me quittais, revenais, me jurais amitié et tas d'autres choses. Ensuite, tu m'utilisais. Vint un moment où je t'ennuyais, tu te lassais de moi, je mutais, ma passion s'accroissait. Si tu avais pu me tuer, tu l'aurais fait. Tu décampas. Je t'appelais. Du matin au soir. Du soir au matin. Tu ne décrochas plus. Tu m'infligeais la plus dure des douleurs, une indifférence totale qui me faisait vomir. Je n'arrivais plus à vivre. Hormis un jour, je décidai de me reprendre, de t'oublier, j'étais sur le point de réussir que tu réapparus. Je demeurai suprise. Confuse, heureuse, perdue et tellement libérée. Je ne t'avais pas réellement rayé. Chaque fois que tu rétablissais le contact, j'accourais.
Aujourd'hui, je me demande encore si cela a vraiment changé. Regarde nous, regarde où nous en sommes arrivés. Faute à ma passion destructrice, à mon amour débordant pour ce toi qui ne voulais qu'amitié, puis au fond, quelque chose qui s'enflammait en toi, quelque chose de mal intentionné qui se logeait dans ton corps maudit, à cause de toi et de tes brouilles à répétition qui provoquent un arrachement, je suis encore seule ce soir à regarder la pleine Lune et à réfléchir.

dimanche 22 août 2010

Elle s'auto-dégoutait pourtant, elle continuait.

Elle demeurait là, impassible, le cœur retournée, le regard morne, plongée dans son gin fizz la clope au bec, le style destroy détérioré. L’attirail auparavant recherché n’était plus que haillons après des jours sans avoir l’occasion de se doucher. Ses sous-vêtements provocants se distinguaient sous son corset charbon et sa jupe de cuir décidemment trop courte. Une pute. Une femme avant tout. Chagrinée de son métier du soir de fille de joie. Une fumée vaporeuse et grisâtre s’échappait de ses lèvres peu apparentes de nuits pas assez chastes. Elle s’en allait, quittait le pub et rejoignait son lieu d’habitude. Strasbourg-Saint-Denis. La névrosité parvint au moyen d’un métro, vide, des heures creuses où le danger de l’agression rôde. Elle ne craignait rien, les violences, il en était de sa nature d’en être régulièrement victime. Elle descendit, arriva sur la rue principale, assise sur une barrière, elle fumait encore. Seule ? Pas vraiment. Une dizaine de jeunes filles l’accompagnaient sur cette chaussée déserte de passants, une heure d’attente, les clients se firent rares ce jour-ci. Heureusement, un quinquagénaire avec la bedone qui pointait sous une chemise trop juste et des lunettes rondes l’approcha. Il l’invita à venir comme il aurait convié une autre du même type de la manière dont on rappelle son chien. Elle n’avait pas à lui faire confiance ou à en avoir peur, c’était un homme de passage, non un habitué, elle ne recroiserait plus sa route puisqu’à chaque nouvelle aventure il changeait de partenaire. Il appréciait varier les compagnies afin de satisfaire ses requêtes de mâle déprimé qui ne plaisait à aucune. C’était le genre à ne pas connaître l’amour, il avait ce besoin de la prostituée qui devenait intense avec son âge de plus en plus avancé. Celle-ci patientait lors des embouteillages, il cherchait un hôtel. Un taudis pour prendre son pied. Les sentiments de la femme qu’il « violait », il s’en moquait puisqu’à la fin de la relation sexuelle, il lui donnait un salaire en conséquence de ce qu’elle lui aurait fait. Elle, regardait par la vitre, le maquillage coulant connaissant déjà la suite et dégoutée de ce corps bien trop touché qu’elle n’en pouvait plus de porter. Elle ignorait ses désirs. Le client lui en ferait part une fois avachi sur un lit trop mou, alors elle devrait l’exciter, lui donner envie. La péripatéticienne accomplissait une à une de ses tâches telle une machine. On lui glisserait un billet dans son push up bien garni. Puis, elle s’en irait. L’homme s’endormirait ici, se réveillerait seul dans des draps imprégnés de sperme et de différentes ADN. Le travailleur prendrait une douche, le sourire aux lèvres, joyeux d’avoir pu vider son sexe dans celui d’une autre. Il rejoindrait son entreprise et continuerait à vivre comme-ci de rien était. Il niait le fond du problème. Il cherchait au moyen de relations d’une nuit rémunérées l’affection qui lui manquait. La pute n’était pas là pour donner de l’amour mais pour procurer du plaisir aux insatisfaits. Quant à cette charmante créature, elle reprendrait son rôle d’ouvrière mal payée dans une boite pleine à craquer qui n’hésiterait pas à la licencier à la moindre faute professionnelle. Nous vivons dans un monde particulier où nous n’avions pas le droit à l’erreur. Si les problèmes économiques n’accroissaient pas et si nous étions tous riches, il n’y aurait pas de mendiants ou de filles vendant leurs corps pour une poignée de monnaie. Malheureusement, l’univers est imparfait.

samedi 21 août 2010

Je ne suis pas raciste, généraliste ou critique mais les seuls et rares campagnards que j’aperçois s’avèrent être de purs ringards. « A la mode » d’il y a cinq ans quoi. Style, j’ai vu une dame porter un pantacourt orange. Ce n’est pas que je suis contre ce coloris mais en habit, ce n’est pas l’extase. Les seuls et rares touristes croisés sont hollandais ou germaniques. Relations quelques peu compliquées. Je ne vous parle pas du choc émotionnel que vous provoquent le paysage et le mauvais temps des Vosges comparés à la Méditerranée. Le village est coincé au milieu d’une vallée, de chaque côté, la montagne. Un brin stressant sans être nullement claustrophobe. Niveau réseau internet, c’est la loose. Tout est surprotégé. Bye bye les réseaux communautaires et le reste. La librairie est fermée, ni tabac, ni poste. Tu te croirais dans un hameau éloigné ou une sphère mortuaire. Limite si les nuages ne font pas de toi leur quatre heures et si les trombes d’eau ne t’engloutissent pas. Dans cinq jours, ce sera fini et bonjour Paris. Vive la pollution. Parce que ce n’est pas l’air qui nous maintient en forme mais l’animation.

Une musique romantique trottait dans ma tête pendant que mes larmes coulaient encore et encore.

Hier soir, c'était l'inondation, l'explosion. Ca y est, je l'ai fait. Oui, j'ai pleuré. Je me suis décidée à assumer le fait d'être perdue. J'avouais tout, je ne niais plus, je revenais sur les faits par des sanglots. Longs, fracassants, difficiles à accepter. Je m'agaçais, je m'énervais, je dégradais mon image, au fond de ce lit, sous cette couette et sur cette oreiller qui recueillaient ma tristesse, j'avais sûrement du égarer ma fierté. Sinon je n'aurais osé me morfondre pour lui quoi, pour cette merde. Pour cette chose dont j'ai été éperdument amoureuse. Un semblant de lucidité me traversait l'esprit, je réalisais enfin le mal qu'il m'avait faite, j'étais tellement paumée. Je me découvrais sensible, bancale, anémiée, défaillante et surtout stupide. Je considérais ma personne comme inutile et idiote pour écouler du sel de yeux qui n'avaient pas besoin d'être encore mouillés, je me haissais. On avait saisi la corde douloureuse. En boucle résonnait Chasing Cars de Snow Patrol ce qui n'arrangeait guère mon état, il l'empirait mais j'aimais ça. J'aimais sans doute souffrir pour tout évacuer...
Sauf que je ne vais pas mieux. Ce soir, je regarde la Lune éclairer la pénombre et j'ai comme un goût amer dans la gorge, je désirerais voler au moyen d'un nuage bien qu'il ne soit que gaz afin de ne jamais plus songer et de ne plus jamais te croiser. Je ne désespère pas tous les soirs c'est juste qu'en ce moment, je repense au temps qui n'est plus et même si en face je me tais, derrière j'écope de l'amende tant attendue.
Ne reviens plus afin que je fasse le deuil de cette histoire et d'un autre point de vue, reviens puisque je me meurs sans toi.

vendredi 20 août 2010

Un gros tas de choses qui vous passe par la tête un soir où vous ruminez seul devant un écran d'ordinateur.

J'écris juste pour me ressourcer, je ne sais pas si j'y arriverai, si j'y arriverai encore. Pour une fois, sur un article, j'ai le besoin d'étaler ma vie clairement non de façon implicite comme je le fais couramment. Sauf que je suis complètement perdue, paumée dans un labyrinthe étrange, dans cette jungle, lui, moi. Le reste du monde où est-il? Je ne le sais point. J'aimerai le savoir. Et en même temps non. Je crève un peu. C'est vrai quoi, c'est pas si évident que ça en a l'air d'oublier une personne que l'on a trop apprécié. Bien sûr, ce serait honteux de revenir dans ses bras, de sauter me blottir contre lui, de courir vers son corps après le déshonneur qu'il m'inflige. Cependant, je suis naive, j'y crois toujours un peu. Du moins, je ne peux pas croire qu'un jour toute relation puisse être coupée avec lui, on est lié. Que je le veuille ou non. Je pourrais mettre ma fierté de côté bien que je me dégoûterai moi-même. Alors, je reste digne et je ne commets pas cette erreur. J'attends, je patiente jusqu'à la rentrée, qui sait si nous ne nous croiserons pas, par tout hasard. Peut-être que je n'espère que le retrouver. Pour l'instant, je me tais. Auparavant, je me serai jetée à son cou, aujourd'hui je réfléchis et je laisse passer du temps. Du temps qui s'écoule lui permettant d'être sans ses bras à elle, cette fille, s'il l'a retrouvée cet été. Je ne souhaite que le contraire. Dès le premier jour où il m'a prononcée son nom, je l'ai haïe. C'est plus fort que moi, même si je ne l'aime plus, je lui appartiendrai toujours un peu car après le premier amour, il est difficile d'aimer encore et d'accepter qu'il ne vous aime pas.
Le reste de ma vie m'importe mais n'est pas passionnant. Je me suis remise sérieusement à l'écriture de ma nouvelle hier soir, j'en suis plutôt satisfaite. Certes, je donne essentiellement dans la tristesse, bientôt je me reprendrai. Promis. Des fois, je me demande si ça sert à quelque chose d'écrire quand personne ne vous lit. Ah si, ça défoule.
Bonne nuit ou bonne soirée. Je m'en vais en vous laissant une photo d'un coucher de soleil méditerranéen. Puis, je poserai des mots sur une feuille vierge que je remplirai. J'en suis capable. Oui. Même si je souffre, je suis assez forte pour produire.

jeudi 19 août 2010

Je suis malheureusement réaliste.

A l’endroit où les femmes arrivent avec des plates formes de quinze centimètres sur le sable, où les nantis restent groupés afin de ne pas se mélanger à la classe populaire et où les arrivistes parlent à leurs chiens pourtant interdits sur la baie. Trop des ouf ces gens. L’autre jour, même qu’il y avait une chicha. Je ne vous raconte pas le choc, bon j’avoue, je vais briser le mythe, ils devaient être banlieusards marseillais puisque nous étions samedi. Promis, l’an prochain, je vais dans un coin plus chic, histoire de pouvoir me moquer d’avantage. Même qu’ici, les gens se rebellent, à ce qui paraît le maire est barman et il a réduit les feux d’artifices cet été de moitié. C’est vrai, il n’y en a plus huit mais quatre. Bientôt, il n’y aura plus rien. Pardon, je me goure. Ils ne connaissent pas la crise financière dans cette station balnéaire.
Je suis la mauvaise parisienne qui aime ses quartiers qui craignent, les racailles et le reste parce qu’où je vis, il y a de la vie. Alors oui, les HLM florissent plus que les villas avec piscine, les gens ne se prennent pas la tête pour savoir quelles fringues iraient le mieux avec leur sac Chloé ou encore Isabelle Marant parce qu’où je loge, on se demande plutôt comment on payera à la fin du mois. C’est vrai, chez nous, il n’y a pas la mer et le soleil pour se faire de la thune. Remarque, on n’a pas à se soucier de la température. De toute manière, en banlieue, tout le monde s’en tape.

Je critique trop.

Entourée de putes à mèche, j’en suis réduite à écrire sur mon passeport anglais. Des pseudos bourges qui vous imposent leur supériorité naissante d’adolescents pourris gâtés par papa-maman qui ne sont jamais loin, cachés derrière leur paire de Wayfarrer ils ne sont pas du même monde que vous. Ils sont sur la Côte alors ils ont un profond besoin de craner. Le reste de l’année, ils ne sont pas grand chose si ce n’est des consommateurs réguliers de barrettes de shit. Et l’autre-là, sur la plage bondée de Bandol avec ses lunettes rose bonbon et son trikini marine, elle ne ressemble vraiment à rien avec ses quatorze ans à tout casser et son style hautain. Sinon plus bas, tu as les familles où le gosse à chaque fois qu’il s’approche de toi t’éclabousse la face et peint ta serviette de sable, comme-ci le vent ne suffisait pas déjà. Tu as aussi ceux qui changent de voix parce qu’ils sont dans le sud et celles qui ramènent leurs sacs de marque jusqu’à la limite des vagues achetés cinq euros en Italie. Du paraître. Tu as le surfeur, le mec avec les cheveux qui lui cachent les trois quart du front.
Sinon, tu as quelques personnes normales, comme-moi, qui ont du se tromper d’endroits parce que, ça grouille sur les transats.
J’aime le sud oui, mais je n’aime pas les touristes de la Côte d’Azur.

mercredi 18 août 2010

L'amour rend aveugle. Ceci dit, l'alcool aussi.

Au premier coup d’œil, au premier regard, elle l’avait retourné dans son jean usé. La musique de ses oreilles s’était coupée. La folie du moment, l’éphémérité de l’instant et la beauté de la proie. La chasse est ouverte. Le trappeur en plein maquis, paumé dans la garrigue s’était enfilé quelques Heineken pour ne plus songer à sa viande, à cette chair appétissante sauf qu’il n’avait pas pu, comme le jour cède à l’appât du gain il avait cédé à l’envie. Il chahutait dans des rêves absurdes, elle le rejoignait, courait vers lui et s’engouffrait dans son lit. Une vodka gin à la main, il ouvre ses yeux bleus, vous savez ceux qui sont tout dilatés par l’alcoolisme. Pourtant ce gars-là, c’était la jeunesse, tout droit sorti d’une production disney juste il avait son air à la Pete Doherty et le style un peu grungy avec le boxer pull in à fraises qui dépasse du bleach. Il la matait, le désir d’en faire son goûter, la framboise à croquer. Il faut dire qu’elle n’était pas belle. Ni moche. Juste un charme fou. Trop mince, perdue un peu à la Kate Moss et autres mannequins rachitiques dans le côté toxico dépressive. La bouche nude, le teint frais et le smocky noir. Avec sa microrobe et ses docs, on aurait dit une adolescente attardée, la fille qui refusait d’admettre sa puberté et sa féminité. Sauf que le jeune homme sur la chaise dont l’osier ressortait, il en était médusé. Elle le happait. D’une paille, elle aurait aisément pu l’avaler, il ne voulait que ça. Tortillant sur son siège, excité comme un chien près d’une femelle en chaleur face à une potentielle concubine. Seule, à une table ronde, elle sirotait un cocktail explosif le genre d’aphrodisiaque auquel il n’aurait pas su résister. Be mine. Deux mots à lui hurler qu’il ne faisait que murmurer. Il se leva, rassembla son portable, ses clefs et ses billets en vrac dans son sac de marque, s’approcha d’elle. Ils firent connaissance. Elle riait. D’un rire de bourrée. Il lui avait offert un, puis deux, enfin trois, vous voyez, verres. Il était encore plus saoul qu’elle. Fermeture du bar. L’obligation de se quitter. Rêve de passer une nuit à ses côtés. Elle accepta volontiers de toute manière, elle n’était plus en état.
S’apercevant de sa connerie le lendemain matin vers quatorze heure, elle le soufflèterait et prendrait ses clics et ses clacs une camel aux lèvres.

Dur métier rarement respecté.

Créer le feu dans les yeux de ceux qui observent vos lignes, qui les analysent et d’un certain point de vue les admirent car leur beauté les subjuguent. Le problème est le suivant, il faut savoir garder les envieurs en attisant leur besoin de vous lire. S’ils se lassent, c’est fini. L’écrivain a perdu et ne sera jamais reconnu, il sera dans l’oubli plus personne ne se fera du souci pour lui. Il se morfondra dans une sorte de mélanges à la fois de mélancolie et de nostalgie du temps de la célébrité. Afin d’éviter cette fin aussi tragique que courante pour un homme qui certes avait du talent mais sûrement n’était-il pas assez innovant ou encore dans le vent du moment. Il dormira le jour et travaillera la nuit. Son quotidien est atroce, il se forcera à être malheureux afin d’être excellent. Seule la tristesse lui donnera de l’inspiration. Sentiments d’incertitude, émotions partagées, critiques, difficultés, remise en question de soi. La question qui subsiste est à quels problèmes ne devra-t-il pas faire face et affront ?

On a tous besoin de notre canon à suivre quelque soit notre moyen artistique.

Il me donne envie d’écrire, de tout exposer, de ne plus rien cacher. Chaque mot qu’il crache est mon oxygène, je les bois, il sait les harmoniser. C’est mon dieu, mon idole. Qu’importe les traits de son visage ou encore de son caractère même s’il a le corps fripé et les cheveux en pagaille, dans son domaine, il est expert, le meilleur, il les combat un à un. Ses descriptions me prennent, m’envoient, me rejettent, me provoquent des crises de larmes. Il m’émeut. Cet homme sait manier les mots, il vomit des idées puis les réorganise. En outre, je l’admire. L’exemple de la nouvelle ou ancienne génération d’écrivains. Il tue le temps de ses lecteurs fidèles et leur offre une jouissance nullement égalable à travers ses lignes toujours trop courtes. Entamer un de ses écrits équivaut à débuter une autre vie. Rien est jamais le même, tout diffère et en même temps tout se ressemble tellement. Créez-moi encore ses émotions, écrivez, vous êtes ma nouvelle source d’inspiration. L’auteur de JNTVPTEM et Musset sont mes grands modèles.

mardi 17 août 2010

Partagée.

Je ne sais pas trop ce que je veux, en fait, mes désirs me dictent des actes qui ne me plaisent plus. Complètement partagée par un être aux cheveux fantasmagoriques. D’une part, tu as les amis avec qui tu ris qui te soutiennent que c’est le pire des connards, qu’il ne manifeste aucun intérêt pour ton intérieur, qu’il n’en veut qu’à ton postérieur et qu’il n’est point digne d’être tien. D’autre part, tu as les sentiments, ton aimant et des souvenirs avec que les gens ne connaissent. Au milieu de tout, il y a du grand n’importe quoi. Tout d’abord, se trouve lui et son amour guère convainquant, à côté, il y a moi et mes visions en perdition. Il est minuit, les lignes que je viens de laisser sont ignobles, j’ai envie d’arracher les pages, de les dépiauter. Certes, un soulagement, un arrangement mais non pas une solution puisque cette daube est censée m’aider à trancher. Je n’arrive pas à me décider. Et si je jouais la carte de l’arrogante indifférente à ses yeux dans lesquels j’ai la sale habitude de plonger lors de baisers langoureux. Je peux m’amuser, prendre le rôle de la « je m’en foutiste » pas du tout éprise de son prince plus vraiment charmant avec le temps. Ou alors, j’ai encore la possibilité de faire de Jules un divertissement, quand je veux et non quand il l’exige. Ce serait comme supplier un joueur de tennis de jeter sa raquette. Résister à la soumission. Et si je songeais à l’oublier. Pouffement de rire de ma personne. Oublions cette hypothèse et passons à la suivante. Quelle suivante ?! J’évite la case vengeance, le type d’expérience qui rate toujours. Il fait que je sois créative. Je peux tenter de le conquérir. Ou encore, le séduire. A raturer. Songer à passer à autre chose ? Un premier amour, ce n’est jamais évident de le rayer de sa vie. C’est une passade. Dans toutes mes âneries, j’ai réalisé, pris conscience de la gravité de l’interdit.
Je suis amoureuse d’un idiot sans cervelle qui ne vaut rien, aussi variable que la marée, au look négligé et au tempérament plus souvent insupportable qu’agréable. Je m’interroge sur mes mains qui se baladent et sur mon âme qui se promène. L’ombre de moi-même effacé pae un lui trop présent et pas assez en même temps.

La fin.

Je suis revenue de vacances.
Je n'arrivais pas à publier depuis mon iPod durant les dix jours dans le sud, quant à la campagne, je n'ai point trouvé de connexion internet.
Je reviens donc avec un bon petit tas de textes à taper et à publier.
Bonne soirée et bonnes vacances.

jeudi 29 juillet 2010

Aveugle.

Honnêtement, j’ai peur, je suis complètement paniquée de voir d’afficher ton prénom dans ma boîte de réception. J’ai peur de tes messages qui se font de plus en plus violents. Je suis effrayée par la dureté de tes propos. Qu’elles étaient belles tes paroles en l’air où tu me jurais ne plus être le même et avoir grandi. J’aurais du me méfier tu sais, ne pas t’accorder si rapidement ma confiance puisqu’au fond, tu es la preuve vivante que les gens ne changent jamais vraiment. Tu ne progresses pas, tu stagnes, le pire est que la modestie ne te connaît pas, tu te considères comme un être supérieur. Tu crois avoir tout vécu mais tu es bien loin de la réalité, dans ta vie, il n’y a jamais rien eu. Face à un problème, que ferais-tu ? Continuerais-tu de jouer au plus malin ? Je suis certaine que non. Tu n’es qu’un banal être humain qui prendrait la fuite, tu ne mérites pas que l’on s’intéresse à toi ou même que l’on t’accorde du temps ou de l’attention. Tu dois comprendre que la vie ne consiste pas à être le plus méchant et à tuer les personnes qui t’entourent. Réalise un peu le nombre de larmes que de mes yeux tu fais encore couler.
Je te hais.

La fin des fins.

Demain, c'est le départ, l'évasion, je retrouve le sud, le sable, la mer, le lieu où j'ai des ailes, là où j'aimerais toujours pouvoir être. C'est une exode vers la rêverie qui n'aura de sens que celui de promouvoir ton oubli. Entre distraction, sable chaud et amusement, je laisserai toute ma vie de côté, je me transformerai en une autre personne. Cette fille-là ne cherchera pas à te regarder, ne songera pas à te contacter puisque tu seras pour elle un simple étranger. L'été est la saison qui préfère la nouveauté à l'ancienneté c'est pourquoi il est aujourd'hui et non demain ou hier préférable de te rayer de mon cœur, de t'y ôter et de te lancer cent mètres plus loin. Une soudaine aptitude à commencer quelque chose sans toi, qui ne ressemblerait pas au quotidien. Ce dont je suis certaine c'est que je désire que tu ne fasses pas partie de l'avenir que je vais construire, que ce destin ait lieu sans toi. Du moins, j'essaye, je teste. Je suis sérieuse, tu me répugnes, tu as été trop loin et cette fois, je voudrais pouvoir jurer que jamais je ne reviendrai vers toi. Tes messages me font bien rire, à la limite, continue, ça te rend encore plus ridicule que tu ne l'es déjà. Je m'en vais quelque part où tu ne me suivras pas, quelque part où je serai bien puisque tu ne seras pas là. J'ai juste besoin que tu disparaisses de tout ce dans quoi tu pourrais m'apparaître. Désolée, ton jouet est parti, il s'est lassé de son maître et aujourd'hui, il affirme qu'il ne t'aime plus, les objets aussi ont le droit de vivre leur vie! Pas très flatteur pour moi mais comment qualifier ma position vis-à-vis de toi autrement. De toute manière, le plus con de nous deux c'était toi et ça restera toujours toi ;). Tu ne peux pas faire flancher ce qui ne s'écroule pas. Tu n'es pas hulk ou le canon du siècle, tu es juste le mec dont aucune demoiselle ne veut et que tout le monde déteste. Sinon, je peux aussi me débrouiller pour détruire tout ce que tu possèdes et te faire endurer le pire des calvaires. Mais la vengeance, c'est mal, alors autant t'ignorer, tu auras encore plus mal. Ton automate est parti et puis, c'est fini.

mardi 27 juillet 2010

Comme une envie de vengeance.

Mais tu me fais tellement pitié si tu savais comment tu es pathétique avec tes messages qui s'ensuivent. Tu te prétends tout blanc, innocent comme un mouton. De tes conneries, j'en ris. La vérité en aucun point je l'ignore, j'y suis toute ouïe. Tu n'es qu'un con, un bouffon, aucune insulte ne saurait te qualifier, tu n'es même pas humain tant tu es proche de l'animal. Sauf que c'est drôle. Tellement comique de voir un mec de dix-sept s'abaisser et mentir pour tenter de se sauver devant une gamine comme tu la qualifiais qui a seize ans. C'est vrai, c'est moi qui ne fais que parler, c'est encore moi qui n'agis pas. Regarde-toi, après tu dis que je n'assume pas, en attendant, je ne joue pas à l'enfant et ne suis pas sur la défensive au moindre événement. Retourne chez maman. Tu es minable, toi et ton état piteux. Pitoresque et déplorable. Fière au plus au point de ne plus désirer ta présence à mes côtés, de ne plus être à te supplier de venir me voir, de m'aimer. Cette inversion des rôles me plaît beaucoup. Crois-moi, l'amitié tu ne connais peut-être pas, mais la pote que tu as perdue, tu t'en rappelleras. Surtout que je n'ai pas fini de te pourrir l'existence. Je ferai de ton monde le pire des cauchemars. Même si la vengeance, c'est mal, te laisser sortir vainqueur d'un tel combat ce serait un attentat à ma dignité, alors permets-moi de t'en faire baver. Tu ne sortiras pas indemne du calvaire auquel je te conduirai.
Je ne suis pas sadique et méchante dans le fond, c'est juste que toi, c'est l'unique chose que tu mérites.

dimanche 25 juillet 2010

Un manque énorme.

Malgré tout ce que j'énonce, malgré tout ce que je prétends, oublier quelqu'un n'est pas si facile que l'on imagine. Oublier quelqu'un c'est oublier une partie de sa vie, supprimer un dossier de son disque dur, effacer un bout de son coeur, casser un morceau de soi. Si j'avoue maintenant la vérité et pas avant c'est qu'il est difficile de mettre sa fierté de côté et bien plus évident de nier. Forcément qu'on ne raye pas une personne qui a compté auprès de soi en quelques jours, c'est le travail de mois, voir d'années parfois. Bien sur, il est douloureux de regarder derrière, de s'apercevoir combien les gens ont changé ou bien de remarquer que c'est nous et pas eux qui avons évolué. Sauf que c'est inévitable. On se crée une bulle, on s'y attache, on s'y évade, on y sourit puis on revient à la réalité. Et là, on souffre.
J'ai pour ma part plusieurs manques. Celui du deuil, celui de l'amant que l'on aime, celui d'amitiés trop rapidement finies. Le premier est celui qui rend le plus malheureux, cependant, il rend vulnérable, nous force à nous accrocher au reste et c'est pourquoi on supporte si mal ceux qui suivent. Lorsque psychologiquement à la base, on est touché, chaque coup est fatale, le moindre événement peut être la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Quand on craque, c'est un ensemble, un gros tas de manque, de mal-être, de lui, d'elle, de disputes, de souffrances et de violences. La plupart du temps, nous nous croyons assez forts pour tout surmonter seuls, sans l'aide de quiconque. Les heures passent et on réalise que nous sommes plus vulnérables que jamais. On pleure. Pendant des jours, des semaines, des mois. On s'écroule. On se relève? Ou pas. Tout dépend du contexte et de l'entourage.

mardi 20 juillet 2010

La vie est un combat perpétuel.

Je vis très bien sans toi. Ironique. C'est totalement ironique. Quoi que non, à moitié vrai, à moitié faux. J'en bave, je souffre, j'ai mal, j'en ai marre, je baisse les bras régulièrement, sauf que je continue, je souris, je m'amuse, je pleure. Je suis affaiblie par tes conneries, tuée par tes mensonges, aliénée par tes paroles, anéantie par ton absence. JE NE T'AIME PLUS ET JE NE T'AIMERAI PLUS JAMAIS. Enfin, c'est ce que je prétends, ce que j'avance, c'est toujours la même chose, j'avance blanc, le lendemain, je rends noir. Contrariée. Je gaspille des minutes, voir des heures et des jours à réfléchir. En méditant à ton sujet, je m'aperçois que tu n'as jamais rien fait pour moi, que tu ne m'as jamais été utile, que tu as plus souvent fait couler mes larmes que tu ne les as séché. Sauf que je t'aimais. Cet amour m'a bien souvent démontée. Tu m'as rendue chèvre, faite braire, geindre, hurler, pleurnicher. Mais jamais, non jamais, tu ne m'as consolée. Tu n'es pas venu me rassurer quand je voulais tout quitter, tu t'es préféré à ma douleur, tu t'es positionné comme ami mais tu m'as menti. J'ai envie de vomir en repensant à ce que tu m'as fait, je voudrais qu'à travers mes boyaux sortent les sanglots emprisonnés. Je ne peux pas. Je suis incapable de me rebeller parce que l'amour est inexplicable. Moins on l'explique, plus il est fort. J'ai décidé que tu ne me feras plus même rien qu'une seule et unique fois larmoyer, mais si tu reviens, de quelle manière vais-je réagir? Actuellement, je désire vivre sans toi, créer un avenir où tu n'existes pas. Pars, va-t'en, sauve-toi comme tu l'as fait le jour où en larmes je suis arrivée chez toi et que de marbre tu es resté. Je ne mérite pas pareille ordure. Ne te tourne pas vers moi, ne plonge pas ton regard dans mes yeux bleus tout mouillés et ça ira. Je suis plus forte que toi et je vainquerai l'amour qui me ronge envers toi, je l'expédierai dans les entrailles de la Terre afin que tu ne puisses jamais me faire changer d'avis. Je te hais. Donc je t'aime sinon je te serais indifférente.

lundi 19 juillet 2010

Je ne veux plus de toi.

Tu sais, je suis vraiment conne. Encore une fois, j’y ai cru. Je t’avoue que je n’ai pas eu besoin de beaucoup m’accrocher. Cela a vraiment été d’une simplicité. Il me suffisait de te regarder et je comprenais. Ou plutôt, je cherchais à comprendre, à me faire croire que tu avais changé et que tu m’aimais. Je ne suis qu’une enfant, j’ai la naïveté, l’innocence, la curiosité de découvrir le monde l’inconnu.
Enfin, en vérité, je ne sais pas pourquoi tu me plais, je me suis juste rendue compte que c’est dans tes bras que j’ai sans cesse envie de m’endormir, que je me sens le mieux du monde. Tu peux le dire que je suis idiote, de toute manière, tu n’as jamais tort, je t’idéalise tellement que je suis encore persuadée que tu es incapable de commettre une erreur. Je dois sûrement croire que tu es un être magique pourtant, tu as plutôt tendance à être maléfique. Ah pardon, je t’offense. Je suis à tes pieds. Je l’avoue, il n’y a rien de mal à être amoureuse mais à se faire mal toute seule si. A ceux qui me connaissent peu, vous songerez sans doute que je suis une maso qui prend un plaisir fou à souffrir. Vous vous égarez, c’est juste que je ne sais pas être heureuse, j’ai sûrement besoin d’avoir ma dose quotidienne de douleur. La tristesse est ma drogue éternelle, je n’aime pas être malheureuse, je ne peux pas ne pas l’être. Vous vous direz qu’elle est folle et vous aurez raison, elle est complètement folle, oui, mais de lui.

samedi 17 juillet 2010

Je me tue à me dire que je ne t'aime plus.

Je suis choquée, dégoûtée, blessée, abimée, répugnée, indignée, offensée, scandalisée, surprise, secouée, perturbée, traumatisée, blasée, démoralisée, écœurée. Manipulation. Je n'appelle plus cela du jeu. Il a trituré, manœuvré, transporté, badiné, berné, abusé, usé, trompé mon cœur. Ce muscle est devenu froid, terne, il bat sans faire le moindre mouvement réellement. Ai-je négligé de lui omettre qu'au-delà de mon apparence, il y a quelque chose, que je ne suis pas qu'un corps, que j'ai des sentiments. Il a oublié mon attachement, détruit toute ma confiance, m'a faite perdre ma sensibilité. Je ne souhaite qu'être caillou pour ne plus avoir à regarder ce qui me tue d'heure en heure. Ma passion s'est éteinte au moment-même où j'ai tout appris, ces mots-là, de ta bouche j'aurais préféré ne jamais les connaître, cependant, tu les as prononcés, tu les diras encore. Et encore, je le sais d'avance. TU N'AS PAS CHANGE. TU NE CHANGERAS JAMAIS. Tes agissements, je ne te les pardonnerai pas, pas cette fois, tu as franchi ce qui n'est pas franchissable. Tu as violé ma tranquillité, volé ce qu'il me reste. Sauf que tu ne gagneras pas, tu seras châtié, je riposterai, je me vengerai. Ton coup était bien monté, drôlement futé, sacrément rusé, tu m'as entourloupée. J'en suis moi-même subjuguée, tu as fait preuve d'intelligence, tu as conçu quelque chose bien que tu ne réussiras pas à me faire flancher, j'ai vécu beaucoup plus de choses que toi, ma vie familiale n'est pas évidente comme la tienne l'est, l'envie de tout quitter, de partir pour un autre monde ne me quitte pas, sauf aujourd'hui. Ce soir, je la jette, je l'écrabouille, je la fiche par terre, je marche dessus, mon seul plaisir futur sera ta perte, ta souffrance, je veux que tu pleures, que tu regrettes et surtout que tu ne fasses plus jamais ce que tu as pu me faire à quiconque.